Pourquoi plutôt une sédation qu’une anesthésie générale (AG)?
✅ Évite l’intubation et la ventilation mécanique.
✅ Permet un réveil plus rapide lors de procédures courtes.
✅ Réduit les risques liés à l’AG, notamment pour des patients fragiles (médicaments moins dosés).
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Les principaux médicaments:
✅Hypnotiques (pour faire dormir)
Le Propofol est le plus courant
La Dexmedetomidine dans certaines situations.
La Ketamine (risque « bad trip »)
✅Antalgiques:
Fentanyl, Remifentanyl.
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Les outils de la sécurité
La sécurité repose sur une surveillance continue :
1️⃣ Réactions du patient.
2️⃣ SpO₂ : la saturation en oxygène.
3️⃣ EtCO₂ (capnographie) : détecte précocement une hypoventilation.
4️⃣ Fréquence respiratoire.
Chaque paramètre est en temps réel.
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Pourquoi c’est un art délicat?
Nos médicaments ont tous un effet dépresseur de la respiration.
La sédation c’est l’art de de trouver le bon dosage pour que le patient dorme suffisamment pour ne pas sentir l’intervention, mais pas trop pour respirer par lui-même.
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Mais c’est vraiment plus délicat qu’une anesthésie générale?
Oui, car quand le patient est endormi profondément, intubé et ventilé mécaniquement, on n’a pas à se soucier des voies aériennes et de la ventilation, on est en vol de croisière. Et ça ça n’existe pas en sédation.
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Les précautions:
Lors d’une sédation le patient doit être surveillé exactement comme pour une anesthésie. Mais on ne protège pas ses voies aériennes, donc c’est ABSOLUMENT contre-indiqué si l’estomac n’est pas complètement vide!
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Sédation légère ou profonde?
La sédation légère : pour enlever l’anxiété lors de procédures en anesthésie locales ou locorégionales.
La sédation profonde : pour les procédures stimulantes comme la gastroscopie (demande une surveillance +++ par un anesth expérimenté).
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Funfact !
Optiflow (oxygénothérapie à haut débit) démocratisé depuis la crise COVID:
Pour l’obésité morbide, chez certains pneumopathes ou cardiopathes, on utilise de routine l’Optiflow. Une amélioration de la sécurité et nous permet d’élargir les indications.
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La sédation pour le TAVI ou Mitraclip
Un patient avec une valve mitrate qui ne se ferme pas ou pire, une valve aortique qui ne s’ouvre pas bien, est à haut risque anesthésique. C’est pourquoi on évite le propofol (vasodilatateur, cardiodépresseur) pour la Dexmedetomidine.
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Pour ceux que ces interventions sur les valves cardiaques intéresse: 👇
Vous avez compris, la sédation d’un patient est une technique complexe, délicate, souvent indiquée chez des patients fragiles, et pour être réalisée en toute sécurité elle nécessite toute l’expérience d’une équipe anesth aguerrie.
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L’objectif final: confort et sécurité!
Un patient bien sédaté dira souvent :
« Je me souviens de rien » ou « C’était comme un rêve ».
La sédation réussie :
✅ Soulagement de la douleur/anxiété.
✅ Procédure sereine pour tous.
✅ Sécurité respiratoire maximale.
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Voilà c’est tout.
Soyez heureux, bienveillants, amoureux et prenez soin de vous et de ceux que vous aimez, car tout ça, ça n’a pas de prix. ❤️
Des bisous.😘
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Il y a encore 15-20 ans, alors qu’on connaissait très bien les effets des anesthésiques - comment les utiliser et assurer la sécurité des patients - leur mécanisme profond était encore mystérieux.
Thread👇
2/ Aujourd’hui, on comprend bien mieux, et c’est passionnant !
Outre agir sur des récepteurs particuliers (GABA, NMDA, etc), l’anesthésie fait changer le cerveau d’état, comme l’eau qui peut être glace, liquide ou vapeur.
Même matière - organisation différente.
3/ Pour comprendre le concept, un rappel :
Chaque neurone - comme toute cellule - a une membrane faite de molécules constituées d’une longue queue lipidique surmontée d’une partie hydrosoluble.
Les graisses détestent l’eau, donc s’assemblent, donnant la fameuse double couche lipidique.
2/ Le diabète est une maladie chronique liée à un défaut d’insuline, l’hormone qui contrôle notre glycémie (taux de sucre dans le sang).
Deux grands types existent :
📌 Type 1 : maladie auto-immune (enfants, jeunes adultes)
📌 Type 2 : lié au mode de vie (adultes plus âgés).
3/ Ici on va parler uniquement du diabète de type 1, dit « juvénile » :
🔸 rappel sur l’insuline
🔸 court rappel sur le métabolisme énergétique de la cellule
🔸 la clinique du diabète
🔸 le décompensation diabétique (acidocétose)
🔸 Diagnostic, traitement.
Les antibiotiques ont changé le monde. Littéralement.
1/ L’espérance de vie humaine a fortement augmenté au XXe siècle.
Pourquoi ?
On pense à l’hygiène, à la nutrition, aux vaccins. À juste titre.
Mais un acteur est souvent sous-estimé : les antibiotiques.
2/ Avant leur apparition, une infection courante pouvait être fatale.
Une pneumonie, une scarlatine (une infection à streptocoque du groupe A), une plaie infectée ou une fièvre puerpérale suffisaient à tuer.
L’arrivée de la pénicilline change tout : la mortalité recule.
3/ 📈 Selon un article de synthèse (2019) :
« En un peu plus de 100 ans, les antibiotiques ont profondément transformé la médecine moderne et allongé l’espérance de vie moyenne de 23 ans. »
🔬 Épisode spécial — Études rétrospectives observationnelles
Comment les lire ?
Pourquoi ≠ preuve ?
Quels biais fréquents ?
Savoir lire une étude c’est un métier. Mais quelques petits trucs peuvent déjà aider à comprendre.
Je vous propose un petit thread tuto simple. ⏬️
1/ Ces études sont fréquentes, surtout en santé publique.
Elles consistent à analyser des données déjà existantes, en comparant deux groupes (par exemple : personnes buvant du café vs non-buveurs), et à observer la fréquence d’un événement dans chaque groupe.
2/ Elles peuvent révéler une association (ex. : les buveurs de café ont plus ou moins de maladies cardiaques),
mais ne permettent pas de dire que le café protège ou provoque quoi que ce soit.
2/ Des études observationnelles effectivement rapportent une association entre usage fréquent/prolongé de paracétamol pendant la grossesse et des troubles neurodéveloppementaux (autisme, TDAH).
3/ Mais attention !
☝️Association ≠ causalité.
Énormément de facteurs entrent en compte dans l’origine de l’autisme : familiaux, génétiques, infectieux, environnementaux, etc.