1/n Le Haut Conseil de Santé Publique lui-même considérait l’étude Gautret et al. comme une étude OBSERVATIONNELLE et absolument pas comme un étude exigeant la signature d’un formulaire de consentement écrit (essai clinique = RIPH 1)
2/n Dans son avis du 23 mars, le HCSP précise qu’il s’agit de données pré cliniques justifiant la poursuite de la recherche clinique. La classification de Gautret et al. comme étude observationnelle vient donc du HCSP lui-même !
4/n Le premier mensonge des détectives de la science à l’éditeur pour obtenir la rétractation a été de faire croire à l’éditeur que l’Azithromycine ne faisait pas partie des traitements possibles des surinfections bactériennes.
5/n Ce qui est faux ! Puisque, dans ses recommandations du 5 mars 2020, le Haut Conseil de Santé Publique incluaient bien les macrolides (dont l’Azithromycine fait partie) comme traitement possible des surinfections bactériennes
6/n À aucun endroit dans ce document, il n’est même indiqué qu’il ne faudrait pas utiliser l’Azithromycine en raison de la fréquence de la résistance des bactéries aux macrolides.
7/n Dans le même document du 5 mars 2020, le HCSP recommande de suivre et documenter l’excrétion virale : l’IHU a respecté les recommandations officielles et ces tests PCR faisaient donc bien partie des soins.
8/n Donc, la prescription d’azythromycine peut être considérée comme un soin (de même que la surveillance de l’excrétion virale) selon le document du HCSP : ce qui implique qu’il n’y avait de nécessité de formulaires de consentement écrit.
9/n Ce qui est confirmé par publication d’une équipe de l’AP-HP qui a mené une étude sur 104 patients covid ayant reçu de l’HCQ et parmi lesquels 29 patients ont reçu un macrolide (azithromycine pour 6 d’entre eux)
11/n Selon les auteurs : prescrire de l’HCQ + un macrolide pour 29 patients et prendre des échantillons de sang pour doser l’HCQ sanguine et faire des tests PCR pour mesurer l’excrétion virale : c’est une étude RÉTROSPECTIVE OBSERVATIONNELLE
12/n Ils n’ont pas demandé l’autorisation d’un CPP mais uniquement l’avis de leur comité d’éthique régional (CER). Il n’y est pas fait mention de formulaires de consentement écrit signé par les patients.
13/n Donc, quand c’est l’AP-HP qui prescrit de l’HCQ + Macrolide/Azithromycine : c’est du soin et l’étude publiée est rétrospective sur données du soin ne nécessitant ni CPP ni consentement écrit des patients pour recevoir ce traitement.
14/n Mais quand c’est l’IHU qui le fait, ce serait un traitement « expérimental » pour lequel les patients auraient dû signer un formulaire de consentement écrit ?
15/n Dites, mes amis français, la législation éthique ne serait-elle pas la même à Paris qu’à Marseille ? Parce que, si on s’en tient aux arguments des détectives de la science, l’éditeur devrait rétracter cette étude de l’AP-HP.
16/n Lonni Besançon va très certainement hurler à la fraude de l’AP-HP, non ???
Cela tombe bien, il s’agit justement aussi d’un éditeur appartenant au groupe Elsevier… Ils lui font confiance…
17/n @ElsevierConnect : I have serious concerns about this study you published: in March 2020, covid 19 patients in Paris (France) received Azithromycin and other macrolides without signing an informed consent form!
18/n C’est d’ailleurs assez amusant que les auteurs de l’AP-HP citent Gautret et al. dans leurs références et la décrivent eux aussi comme « observationnelle », comme le Haut Conseil de Santé Publique.
19/n Finalement, il n’y a que les informaticiens détectives qui estiment que Gautret et al. n’est pas observationnelle et qui ont inventé pour l’éditeur que la loi française exigeait un consentement écrit pour prescrire de l’Azithromycine.
20/n On remarquera qu’à l’AP-HP, ils n’ont attribué aucun décès à leur protocole ! C’est quand même un pays bizarre, la France, où l’HCQ serait plus toxique à Marseille qu’à Paris !
21/n Et si on regarde la méthodologie, c’est à mourir de rire ! Les auteurs disent que : « Les échantillons sanguins et nasopharyngés n'ont pas été systématiquement évalués pour tous les patients pendant la période de traitement. »
22/n Et que : « Malheureusement, l'évolution temporelle détaillée de la charge virale n'était pas disponible » et que : « Cela a pu biaiser nos résultats en empêchant de démontrer qu'il existait une association entre les taux plasmatiques d'HCQ et les charges virales négatives. »
23/n Mais ils concluent quand même que : « Aucun effet de l'HCQ n'a été constaté sur la clairance virale du SARS-CoV-2 (nasopharyngé) ».
24/n À côté de cela, un des motifs de la rétractation de Gautret et al. est que les résultats des tests PCR de Marseille n’auraient pas été interprétés selon les recommandations du centre national de référence.
25/n À Paris, ils n’ont pas les résultats des tests PCR de tous les patients au fil du temps mais leur méthodologie serait bonne et ils peuvent quand même en conclure qu’il n’y a pas d’effet de l’HCQ sur la diminution de la charge virale.
26/n À Marseille, ils ont les résultats des tests PCR de tous les patients au fil du temps mais leur méthodologie serait mauvaise parce qu’on « estime » qu’ils n’auraient pas interprété ces résultats de la « bonne » manière.
27/n Sérieusement ?
28/n Et il y a encore des scientifiques et des journalistes qui accordent du crédit aux élucubrations d’un petit groupe d’auto-proclamés détectives de la science ?
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1/n La compréhension du concept de conflit d’intérêts semble échapper à certains détectives… qui pensent que : « Le principe de la science, c’est de juger le travail des gens, peu importe qui les paie ». (Je me demande bien d’où il sort ce nouveau « principe de la science »)…
2/n … Car : un conflit d’intérêts, c’est : « une situation dans laquelle le jugement professionnel concernant un intérêt principal (ex : le bien-être du patient ou la validité d’une recherche) est susceptible d’être influencé par un intérêt secondaire (ex : un gain financier).
1/n Petit jeu du jeudi : devinerez-vous de qui il s’agit ?
⁃ il/elle affirme ne pas être proche de la Fondation Gates… (ce serait une théorie complotiste)
2/n
⁃Il/elle a récemment reçu un prix de 200.000 $ de la Fondation Einstein à Berlin pour son « travail » en même temps que la plate forme PubPeer qui a également reçu un prix de 200.000 $…
3/n
⁃Le président du conseil d’administration explique que la Fondation Einstein collabore activement avec la Fondation Gates et l’OMS…
⁃Melinda Gates a pris la parole lors de la cérémonie de remise des prix le 24 novembre 2024.
1/n Bah oui, mes choupinets… C’est exactement ce que je fais : comparer la RRR et l’ARR. Parce que j’ai appris que : « la RRR est souvent utilisée par l’industrie pharmaceutique dans les documents promotionnels destinés aux médecins prescripteurs potentiels »
2/n Et que : « Cet indice a tendance à présenter le bénéfice de façon trop optimiste (…) Une RRR de 50% particulièrement impressionnante peut contraster avec la réduction du risque absolu, généralement plus modeste »
1/n « Les chiffres, c’est comme les gens. En les torturant suffisamment, on leur fait dire ce qu’on veut ». Trucs et astuces pour embellir la mariée quant à la (prétendue) efficacité contre la transmission :
(Image, long discours, toussa toussa…)
2/n Récemment, un expert a qualifié de « fausse information » le fait de dire publiquement qu’on savait depuis le début que le vaccin n’empêchait pas la transmission…
3/n Et il fournit ses sources dans un tableau indiquant les chiffres d’efficacité contre la transmission de diverses études. Le critère utilisé pour étudier la transmission étant l’infection asymptomatique.
1/n Je n’imaginais quand même pas que les chevaliers de la science avaient aussi un problème de compréhension avec le concept de calendrier. Selon eux, le décret du 27 MAI 2020 est paru DEUX JOURS après l’avis du 23 MARS que j’ai partagé.
1/n Les détectives de la science inventent (encore) une nouvelle législation éthique : selon eux, l’IHU aurait dû demander l’autorisation d’un CPP pour doser l’HCQ… Alors que le suivi de ces dosages était une recommandation de la Haute Autorité de Santé.
2/n Pour la HAS, ces prélèvements faisaient partie du suivi indispensable des patients Covid à qui elle était prescrite (comme le suivi cardiaque par ECG d’ailleurs). Aucune autorisation d’un CPP n’était donc légalement requise pour prélever du sang afin de faire ces dosages.