Petit fil sur un mensonge de l'extrême-droite.
(Parce que l'extrême-droite aime mentir.)
Tout a commencé avec ce tweet d'un raciste qui se plaint du grand remplacement d'une crêperie par un restaurant afghan.
Alors, j'ai décidé de creuser un peu.
Et... (1/5)
La crêperie en question a ouvert le 11 décembre 2013.
Elle est très active sur Facebook jusqu'en aout 2014.
Et après plus rien.
Et on peut voir sur Maps qu'en mai 2015 le Rennes-Kaboul est déjà là.
Donc... (2/5)
La fameuse crêperie, victime (d'après l'extrême-droite) de grand remplacement culinaire, n'a existé que pendant au maximum un an avant de couler.
Et elle avait elle-même grand remplacé un restaurant traditionnel qui existait depuis 2007.
MAIS ATTENDEZ ! CE N'EST PAS TOUT ! (3/5)
Juste à côté du Rennes-Kaboul il y avait un restaurant de sushi.
Qui a fermé et été grand remplacé par... UNE CRÊPERIE !
(LOL)
MAIS ATTENDEZ ! CE N'EST PAS TOUT ! (4/5)
Ils ont fini par abandonner l'activité "crêperie" parce que les crêperies sur Rennes visiblement ça ne marche plus vraiment. (5/5)
Bref, si vous n'avez qu'une chose à retenir de ce fil : l'extrême-droite fait du cherry-picking et ment pour diffuser son racisme.
Tout le temps.
Et au fait le Rennes-Kaboul a l'air d'être très bon vu ses notes sur Google.
Ça doit être pour ça qu'il a tenu 10 ans, soit plus à lui seul que les deux restos qui l'ont précédé à cette adresse.
(6/6)
Imagine, tu es en voiture avec trois potes, et au loin, au bout d’une ligne droite, tu aperçois un mur. Un grand mur. Qui barre toute la route. Genre 20 m de haut.
Évidemment, la seule chose logique à faire c’est de freiner. Pour ne pas te fracasser contre le mur. (1/8)
Sauf qu’à côté de toi, sur le siège passager, ton pote te dit : « Pourquoi tu veux freiner ? Tu as peur d’un pauvre mur de 20 m de haut ? C’est rien 20m. On est déjà passés par des endroits plus hauts. Rien qu’hier on était 200 m plus haut qu’aujourd’hui. (2/8)
Et avant-hier 100m plus bas. C’est normal que la route monte et descende. Va-z-y continue. »
C’est pas faux. Sauf qu’avant, la route elle montait ou descendait doucement. Là, c'est quand même un mur. Donc la voiture elle ne va pas grimper. (3/8)
J’entends du bruit derrière la porte. Il y a quelqu’un. Alors je continue à expliquer. Calmement. Et la porte s’ouvre. Je me prépare à la confrontation…
Et je découvre monsieur B. Il n’a pas du tout 55 ans, mais plutôt 70. Vouté. Squelettique.
Il porte en tout et pour tout un T shirt informe et un slip. Il a l’air apeuré, perdu. Derrière lui j’aperçois son appartement rempli de bordel, de plein de trucs accumulés. Des tonnes d’habits, un bric à brac incroyable. Mais pas mon vélo. Et là d’un seul coup je comprends.
Monsieur B n’a pas volé mon vélo. Il a volé ma trousse à outils. Où se trouvait le tracker GPS.
Monsieur B n’est pas un dangereux voleur de vélo de bobo, Monsieur B est un vieux monsieur solitaire qui glisse doucement vers la démence.
Mais il y a un témoin : moi. Donc on ne peut rien faire.
On en arrive à la conclusion que maintenant qu’ils ont constaté que ça sonnait bien dans cet appartement il ne me reste plus qu’à aller porter plainte en donnant tous les détails.
Ils confirmeront mes dires et que les enquêteurs feront leur travail. (À ce point-là je suis mentalement en train de dire au revoir à mon après-midi, à ma soirée et à mon vélo).
Avant de me quitter ils me disent que ce qui serait bien ce serait qu’on arrive à trouver le nom de l’occupant de l’appartement. Pour la plainte. Ça tombe bien j’ai le numéro de la concierge leur dis-je. Le seul problème c’est qu’elle ne veut pas être mêlée à ça.
Fin de la coupure pub, on reprend. Après quelques minutes d’attente j’ai les oreilles qui saignent à cause de la musique, mais soudain un être humain me répond enfin (car oui on a trop tendance à l’oublier, mais les policiers sont aussi des êtres humains)
(ou en tout cas une grande partie d’entre eux). Je lui explique mon cas, il me dit qu’il va voir ce qu’il peut faire il faut juste que j’attende qu’on m’appelle. (Là honnêtement je vois défiler mon après-midi).
Je redescends les escaliers et j’attends en bas de l’immeuble.
Où je retrouve le voisin compatissant. Qui veut des nouvelles. Il sait qu’il tient une bonne histoire à raconter à ses potes. Il ne veut rien manquer. Je lui dis que j’ai localisé l’appart et que j’attends la Police.
Coucou Twitter j’espère que tu as un peu de temps devant toi parce que je vais te raconter ma pause déjeuner d’hier. Et ça va être un peu long et mouvementé parce que c’est une histoire de dingues.
Au sens propre comme au figuré.
Introduction : certains s’en souviennent peut-être, il y a quelque temps je me suis fait voler un vélo. Sachant que ça pouvait arriver à nouveau je me suis acheté un tracker GPS que j’ai mis dans la trousse à outils de ma nouvelle monture, sous la selle.
Ça n’empêche évidemment pas le vol, mais au moins on peut espérer retrouver le vélo.
Mise en place du décor : mardi en allant au boulot à vélo j’ai crevé. C’est chiant, mais ça arrive. En tout cas moi ça m’arrive. Souvent.