Israël : la « grève générale pour la fin de la guerre » qui ne dit pas son nom
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Hier 🇮🇱 a connu ce que ses organisateurs et les médias qualifient de « grève générale pour mettre fin à la guerre ». En réalité cette mobilisation ne visait pas la fin de la guerre au sens large mais poursuivait 1 objectif : libérer les captifs, protéger la vie des soldats1/15
De plus, loin d’être une véritable grève générale, seules certaines entreprises, institutions et administrations ont permis à leurs employés d’y participer, souvent de manière ponctuelle et désorganisée. 2/15
La comparaison avec 2023 est frappante :lors de la contestation contre la réforme judiciaire, et après le limogeage de son ministre de la Défense Yoav Gallant, une véritable grève générale avait paralysé le pays, jusqu’à fermer pour quelques heures le principal aéroport d'🇮🇱 3/15
La description de l’action comme « grève générale » est loin d’être le seul abus des médias. Ils n’ont cessé de présenter cette mobilisation comme visant avant tout à mettre fin à la guerre. 4/15
insinuant que le génocide à Gaza - qu’ils qualifient au mieux de simple « catastrophe humanitaire » - ferait partie des préoccupations des manifestants israéliens. 5/15
Or, il suffit d’écouter leurs discours, de lire leurs pancartes ou d’entendre leurs slogans pour comprendre que leur unique préoccupation, ce sont les captifs et la vie des soldats. 6/15
L’équipe de Yaani a déjà montré à plusieurs reprises cette erreur - souvent délibérée - des médias français, qui ignorent sciemment le soutien quasi unanime au génocide commis par Israël à Gaza, y compris au sein de l’opposition à Netanyahou. 7/15
Les médias français préfèrent répéter une lecture erronée : celle d’une société démocratique, morale, humaniste, libérale, opposée à un gouvernement autoritaire et corrompu. Les sondages publiés par des institutions, organisations et médias 🇮🇱 révèlent pourtant la réalité : 8/15
76,5 % des Juifs israéliens considèrent qu’il ne faut pas prendre en compte la souffrance des Palestiniens dans « la planification de la poursuite des opérations militaires d’Israël dans la bande de Gaza » (Institut israélien de la démocratie, mai 2025). 9/15
Alors que 59 % expriment leur soutien à l’initiative incluant la libération « des otages et l’instauration d’un gouvernement technocratique à Gaza sans implication du Hamas », 64,5 % affirme ne pas être préoccupée par la situation humanitaire à Gaza (INSS, mai 2025) 10/15
64 % des Israéliens considèrent qu’« il n’y a pas d’innocents à Gaza », dont 67 % des électeurs du centre et 30 % des électeurs de gauche — c’est-à-dire ceux qui participent aux manifestations contre le gouvernement (Accord, juin 2025). 11/15
Enfin, selon différents sondages, entre 69 % et 82 % des Israéliens sont favorables à l’expulsion des Palestiniens de la bande de Gaza (Chaîne 12, Haaretz, 2025). 12/15
Important de préciser que, tandis que de nombreux sondages distinguent l’opinion des Juifs israéliens de celle des Palestiniens citoyens de l’État, ces 3 derniers sondages ne font pas cette distinction. On peut donc considérer que les chiffres doivent dc être + dramatiques 13/15
Ce que les médias français refusent de montrer, c’est la réalité nue : une société israélienne où le soutien massif au génocide contre les Palestiniens de Gaza traverse gouvernement et opposition, droite et gauche, « libéraux » et « extrémistes ». 14/15
Une société qui nie largement victimes innocentes & catastrophe, ne voulant la fin de la guerre que pour sauver les otages et les soldats. Continuer à travestir cette réalité en récit d’une démocratie assiégée et morale, c’est participer à l’occultation du génocide en cours 15/15
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L’assassinat d’Anas al-Sharif : tuer les témoins pour achever le génocide
Yaani vous explique pourquoi le ciblage des journalistes palestiniens par Israël participe du projet génocidaire.
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L’assassinat, cette nuit, du journaliste palestinien Anas al-Sharif par 🇮🇱 n’est pas un acte isolé. Il s’inscrit dans une stratégie systématique visant non seulement à détruire des vies, mais aussi à anéantir la capacité d’un peuple à témoigner de sa propre réalité. 2/10
Ce processus n’a pas débuté le 7/10/2023 : il est consubstantiel au projet colonial. Depuis le début de la guerre génocidaire contre Gaza, les journalistes 🇵🇸 sont systématiquement pris pour cibles : assassinats, arrestations arbitraires, destruction du matériel de presse... 3/10
🧵Pourquoi nous avons refusé de participer au "Paris Peace Forum"
Explications.
Du 12 au 14 juin, plusieurs événements ont eu lieu à Paris en vue de promouvoir la solution à deux États.
1-
Le vendredi 13 juin, sous le « patronage » du Président Macron, une série de conférences et de tables rondes s’est tenue dans le cadre de l’« Appel de Paris pour la solution à deux États, la paix et la sécurité régionale ».
2-
Plusieurs membres de Yaani ont été sollicités pour assister à un ou plusieurs de ces évènements. Nous avons unanimement décliné, refusant d’en donner une caution scientifique.
3-
🚨Pourquoi l'arraisonnement du "Madleen" par l'armée israélienne et l'arrestation de ses membres sont illicites en droit international
Nous reproduisons ici les explications de François Dubuisson, professeur en droit international à l'ULB.
1.
Le voilier « Madleen » comptait à son bord une dizaine d’activistes internationaux, dont 6 ressortissants français. Parmi eux, se trouvaient l’eurodéputée française Rima Hassan, et Greta Thunberg, connue pour ses combats en faveur de la justice sociale et l’écologie.
2.
Parti d’Italie le 1er juin, il visait à briser le siège de la bande de Gaza, imposé par Israël, et à fournir des vivres aux Palestiniens qui subissent une politique de famine délibérée et une guerre génocidaire.
🧵Fausse “émigration volontaire” et vraie institutionnalisation du nettoyage ethnique de Gaza
Dimanche 30 mars, Benyamin Netanyahou a répété qu’Israël souhaitait mettre en place le “plan Trump”, décrit comme “émigration volontaire” des Palestiniens de Gaza.
Thread.
1/
“Nous ne nous en cachons pas” a déclaré le Premier Ministre 🇮🇱, recherché par la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. En effet, Israël ne se cache plus d’avoir institué le nettoyage ethnique de Gaza comme politique officielle d’Etat.
2/
Sous la direction du ministre de la Défense 🇮🇱, I. Katz, la mise en œuvre de cette initiative se base sur le plan Trump, prétendant offrir une option de relocalisat° aux 🇵🇸 de Gaza. Pourtant, dans un contexte d’occupation, la not° de “volontariat” est plus que problématique.
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🧵Israël, centre névralgique de l'internationale néo-fasciste
À l’initiative du ministre israélien des Affaires de la diaspora, Amichai Chikli, Israël organise le 27 mars à Jérusalem une prétendue « conférence internationale sur la lutte contre l’antisémitisme ».
Thread
1.
L’organisation de cette conférence témoigne à elle-seule de l’alliance assumée entre Israël et l’internationale néo-fasciste, sur le dos des Palestiniens, et plus généralement, des musulmans en Europe et aux Etats-Unis. Parmi les invités d'honneur ?
2.
Une liste fournie de représentants de l’extrême-droite européenne, dont plusieurs sont notoirement connus pour leur antisémitisme historique, et leur islamophobie. Parmi eux, Jordan Bardella, symbole du rapprochement entre Chikli, membre du Likoud, et l’extr-droite 🇫🇷.