Au fil des jours, les arguments mobilisés pour défendre la psychanalyse sont souvent très mauvais :
Répondre à M. Terrier, ou bien s'épargner la loi de Brandolini ?
Allez, rapide examen.
⬇️lemonde.fr/idees/article/…
1) La psychanalyse a inspiré d'autres pratiques.
Oui, et ?
S'il existe des pratiques plus récentes (TCC 3e vague) et démontrées + efficaces que la psychanalyse, c'est plutôt un argument pour abandonner la psychanalyse.
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2) "la réponse de la science n’est pas la suppression, mais l’étude"
M. Terrier, la psychanalyse étant ancienne, les études, il y a eu largement le temps d'en faire. Verdict : aucune preuve d'efficacité sauf dans des cas spécifiques où la TCC fait aussi bien, voire mieux.
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3) "Une décision d’exclusion totale demande, en bonne logique, une justification proportionnée. Elle est ici absente."
Ce n'est pas une "exclusion totale" mais une fin de remboursement sécu (combien de fois faut-il le rappeler), de plus la sénatrice cite précisément les ⬇️
... cas où la psychanalyse pose problème ; aux familles d'enfants avec TND, aux personnes avec troubles anxieux, etc.
Dans le cas de l'autisme spécifiquement, la psychanalyse a même été démontrée nuisible (cf Bates, etc)
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4) "les structures publiques – centres médico-psychologiques, hôpitaux, lieux médico-sociaux – qui permettent aux patients sans ressources de bénéficier de démarches inspirées par la psychanalyse"
Justement, c'est un scandale : les familles pauvres avec un enfant ⬇️
autiste / TND n'ont pas d'autre choix que de se faire imposer la psychanalyse si c'est ce qui leur est proposé par défaut dans ces lieux.
Accéder à une TCC-ACT peut être très galère (manque de psychologues formés), alors que ce serait + efficace.
5) : "Les recommandations internationales s’orientent d’ailleurs vers des modèles multifactoriels"
... trouvez-en une seule qui recommande explicitement la psychanalyse "entre autres approche", dans les cas explicitement décrits dans l'amendement, qu'on rigole.
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Le meilleur moyen de se faire un avis sur les "thérapies psychanalytique", c'est de lire ceux qui les défendent.
Ceci vient d'être publié. Oui, ça date de 2025 :
Le psychanalyste prétend voir guéri cet enfant de l'autisme... sans fournir la moindre preuve. shs.cairn.info/autisme-psycho…
... à part des jeux de mots (recroquevillé c'est vrille et croc, hahaha !), et de références sexuelles Tustin-basées.
Avec une bonne dose de Freud et de Lacan, évidemment. Ce psychanalyste vénère autant des morts qu'il se pense grand sauveur d'un enfant via ses jeux de mots.
Besoin d'une branlette intellectuelle littérale avec votre tisane ?
A peine Mme Parmentier-Lecocq (quel bilan réel ? Vraie question, pas d'ironie) a t'elle été re-nommée pour représenter les personnes en situation de handicap, que l'on entend à nouveau réclamer des "places"
Avant tout : je ne suis plus à La Neurodiversité France (finir ma thèse first), mais la conclusion de cette enquête reste très actuelle, un an et demie après.
Répondons méthodiquement à la question "manque t'il ds places en IME en France" ?
Avec de la zététique dedans.
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Si vous avec besoin d'un aperçu de ce qu'est un Institut médico-éducatif, abrégé IME, hop ch'tite source : ou ne pas hésiter à demander à une IA, elle font bien le taf' en général.
Ce midi, on décrit une étude sur un sujet inédit dans le microcosme de l'autisme (et que je trouve super intéressant) : les enfants autistes laissent-ils une plus mauvaise impression que les autres ?
... je partage cette réponse poignante de Michelle Dawson, à qui un professionnel de santé avait demandé, sur un ton doucereux, "quel est le pire aspect dans le fait d'être autiste" ?
Une première piste à cette question fondamentale : pourquoi alors que l'on ne fait rien de spécifique pour être détestés, a t'on l'impression que les autres ne nous apprécient pas ?
L'étude de Val Esch et al., parue depuis 3 jours, creuse cette question chez les jeunes enfants⬇️
Ce soir,j'aimerais parler d'un sujet qui me tient à cœur : les dénis de droits infligés aux personnes autistes (trop souvent dans une totale indifférence).
Le combat du Dr Irving, interdit sans raisons d'exercer son métier de médecin pendant 3 ans :
⬇️actu.fr/auvergne-rhone…
En juillet 2021, le Dr Irving subit une « première expertise » visant à déterminer s'il présente « un état pathologique rendant dangereux l’exercice de sa profession ».
Elle conclut à « l’absence de trouble psychiatrique » et à un « trouble de la personnalité »⬇️
... ce qui n'empêche pas le conseil de l'Ordre des médecins de le suspendre « pendant trois mois », en attendant une « deuxième expertise » confiée cette fois-ci à « trois psychiatres ».
... qui vont rendre un verdict particulièrement dégueulasse (psychanalyse inside)⬇️
Ce soir, on débunke un énième article militant qui tente d'enfoncer dans les crânes que l'autisme serait une "maladie" moderne, causée par l'environnement.
Vu le taux d'erreurs et d'approximations par paragraphe, ça va prendre un peu de temps !
Mais qui est l'auteur, Marc-André Selosse ?
Un spécialiste de l'autisme ?
... pas du tout, sa spécialité, ce sont la botanique et la mycologie. Beaucoup de citations de ses travaux, mais rien qui concerne l'autisme.
(Une explication aux âneries qu'il débite sur ce sujet ?) ⬇️
Dès le châpo, nous avons droit à cette magnifique confusion entre augmentation du nombre de diagnostics, et augmentation du nombre de personnes autistes !
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Grossièrement résumé, il s'agit de questionner "ce qu'est l'expérience d'être autiste"
Une psychopathologie ?
Une différence neurologique ?
Et puis, qui décide de ce que c'est, au final ?
Avant d'introduire ces questions, on doit vous infliger une partie "histoire"
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Parce qu'on ne peut pas aborder les débats actuels et les racines de l'opposition "c’est une maladie" / "PAS une maladie" sans un historique de rappel qui démarre vachement loin, au XIXe siècle.
(tasse de thé conseillée en accompagnement du thread !)
Fin XIXe siècle...
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