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Feb 7, 2018 43 tweets 11 min read Read on X
Le procès de #Jawad Bendaoud va reprendre pour son dernier jour avec les dernières plaidoiries de la défense.
La présidente annonce que Mohamed Soumah "sera le seul détenu extrait aujourd'hui de la prison de Fleury-Merogis" mais il est en retard.
Me Nogueras débute sa plaidoirie pour la défense de #Jawad Bendaoud : "je vais évidemment me tenir au dossier mais je ne peux pas commencer sans revenir sur ce 18 novembre quand moi-même j'ai vu à la télévision Jawad Bendaoud."
Me Nogueras : "moi aussi, j'ai ri, je me suis moqué, je n'ai pas cru. Et vous savez ce qui s'est passé ensuite : Jawad Bendaoud est devenu la risée de tout un peuple."
Me Nogueras : "mais c'est peut-être un cadeau du ciel qu'à un moment où nous étions profondément meurtris, KO, #Jawad Benadoud est arrivé."
Me Nogueras : "nous nous sommes rassemblés, nous Français, autour de #Jawad Bendaoud. Jawad Bendaoud nous a permis de rire à un moment où nous pleurions. Il a été, malgré lui, une sorte de catharsis."
Me Nogueras : "quand j'ai su que c'était mon amie Marie [Cullin] qui allait défendre #Jawad Bendaoud , je lui ai demandé, par curiosité, de l'accompagner."
Me Nogueras : "quand j'ai vu, dans le couloir du juge des libertés et de la détention, #Jawad Bendaoud entouré de gendarmes qui prenaient des photos. A ce moment précis, j'ai immédiatement cessé de rire."
Me Nogueras : "je veux avoir un mot pour les victimes. Les victimes ont droit à la vérité. Elles n'attendent pas qu'on leur jette un coupable. personne ne ramènera un frère ou une fille mort au Bataclan ou à la Belle Equipe."
Me Nogueras : "ce que je regrette c'est que quelque part on ait instrumentalisé #Jawad Bendaoud pour assouvir une vengeance."
Me Nogueras : "#Jawad Bendaoud a-t-il retardé l'arrestation d'Abdelhamid Aabaoud et Chakib Akrouh ? La réponse est non. Et il faut que les victimes l'entendent."
Me Nogueras : "la dénonciation d'Abdelhamid Abaaoud intervient le 16 novembre. L'assaut aura lieu le 18 au matin."
Me Nogueras : "le 17 novembre à 20h13, la police a, devant elle, les deux terroristes en fuite. #Jawad Bendaoud a-t-il retardé l'arrestation des deux terroristes ? La réponse est non."
Me Nogueras : "Les policiers ont fait le choix de n'intervenir que plus tard. Mais #Jawad Bendaoud n'a pas retardé l'arrestation [des deux terroristes]."
Me Nogueras : "on se doit tous en tant qu'auxiliaires de justice de se forger une conviction en fonction des éléments de preuve."
Me Nogueras : "Rebondissement dans la procédure : on retrouve son ADN. Je vais voir #Jawad Bendaoud en prison, il pète un câble, excusez-moi l'expression. Alors j'ai fait mon travail ...."
Me Nogueras : "L'ADN, on ne le retrouve pas sur la ceinture explosive, mais sur un morceau de scotch. Et on est dans son squat, il est évident qu'on va retrouver son ADN dans son squat."
Me Nogueras : "comment peut-on, une seconde, valider l'hypothèse selon laquelle en 8 minutes Abdelhamid Abaaoud va lui dire "#Jawad tu peux pas me mettre un bout de scotch sur le détonateur-là?""
Me Nogueras : "sur la demande de requalification, vous l'avez très bien dit monsieur le procureur, "la nuance c'est "je loge parce qu'ils sont terroristes" et "je loge même s'ils sont terroristes"."
Me Nogueras : "ce procès-là c'est un peu la rencontre de deux mondes.C'est la rencontre entre une immense bourgeoisie et ces gamins de cité qui ont une vie dans la drogue, la violence, la délinquance. C'est un choc des cultures."
Me Nogueras : " #Jawad Bendaoud il ne vous dit pas qu'il ne savait pas qu'il y avait eu des attentats. Mais c'était pas tellement sa priorité."
Me Nogueras : "le jour de l'assaut, il est au courant #Jawad Bendaoud parce que [sa compagne] le réveille et lui dit. Il va alors se mettre de la gomme dans les cheveux et partir."
Me Nogueras : "#Jawad il se défend extrêmement mal quand il est seul ..."
Me Nogueras : "#Jawad Bendaoud il dit devant le juge d'instruction "je suis pas un terroriste, je me tapes des traits de cocaïne comme ça." Je le vois montrer avec ses doigts. Et là, bam ... tribunal correctionnel pour trafic de stupéfiants, il prend 8 mois."
Me Nogueras : "et puis, il va se présenter devant les caméras. Et ça c'est magnifique ...
Si vous étiez mêlé à tout ça, est-ce que vous iriez demander aux journalistes de lui montrer des photos des terroristes?"
Me Nogueras : "je ne vois pas ce qui peut vous faire affirmer que #Jawad Bendaoud avait la conviction qu'il logeait des criminels."
Me Nogueras : "#Jawad Bendaoud il s'est calmé, il n'est plus agressif. Car enfin on ne dit plus qu'il savait qu'il logeait des terroristes."
Me Nogueras : "sur les victimes, ce n'est pas le préjudice qui est contesté, c'est le lien entre [#Jawad Bendaoud] et leur préjudice."
Me Nogueras : "pour les locataires de la rue du Corbillon, je trouve ça dramatique qu'ils ne soient pas indemnisés, mais ce n'est pas la faute de #Jawad Bendaoud."
Me Nogueras : "pour finir, je vais reprendre les adjectifs que j'ai entendu dans la presse au sujet de #Jawad Bendaoud : le con, le débile, le stupide, le sot, le crétin, l'abruti, le bouffon, le retardé, le bête. Moi je vous demande d'en rajouter un : innocent."
Me Marie-Pompei Cullin est la dernière à plaider pour #Jawad Bendaoud : "il y a une accusation par induction et pas par déduction : "il ne pouvait pas ne pas savoir, il a forcément vu" ..."
Me Cullin : "est-il possible d'envisager qu'on n'ait pas pu reconnaître Abdelhamid Abaaoud le 17 novembre 2015? Son nom n'apparaît que le 16 novembre."
Me Cullin : "au moment où lui [#Jawad Bendaoud] intervient dans la chronologie des faits, il est impossible de faire le lien avec certitude entre Abdelhamid #Abaaoud [et les attentats]"
Me Cullin : "au moment où #Jawad Bendaoud intervient, il n'y a aucun élément pour dire qu'Abdelhamid Abaaoud est en France."
Me Cullin : "il est évident que personne ne pouvait envisager le 17 novembre 2015 qu'Abdelhamid Abaaoud se trouvait en France. Je crois que que le fait que Soraya [celle qui le dénonce] est la preuve que cette idée paraissait folle."
Me Cullin : "l'autre question est "pouvait-il ignorer au moment où les deux hommes entre chez lui qu'ils avaient commis un crime?""
Me Cullin :"je crois qu'il y a suffisamment d'éléments dans le dossier pour comprendre que [#Jawad Bendaoud] ignorait complètement une quelconque situation de fuite ou de soustraction [éléments constitutifs de l'infraction de recel de malfaiteurs]"
Me Cullin : "#Jawad Bendaoud va dire à Hasna : "mais t'es une galère en fait !", ce qui est une phrase qu'on ne dirait jamais si on sait qu'on va héberger des gens en fuite."
Me Cullin :"j'entends qu'on puisse dire que s'ils arrivent chez #Jawad Bendaoud et pas chez moi ce n'est par hasard, c'est parce qu'il a l'univers de quelqu'un qui se résume à deux rues et trois filles."
Me Cullin : "il y a une forme de réconciliation nationale qui est arrivée autour de #Jawad Bendaoud. Il y a une chose que je lui reconnais c'est de n'en vouloir à personne."
Me Cullin : "la relaxe que je vous demande ce n'est pas un cadeau judiciaire que vous lui ferez. C'est rappeler qu'en Droit, il y a des éléments pour caractériser une infraction."
Me Cullin : "la moindre de ses déclarations est reprise en écho dans toute la France. Non, la relaxe ce n'est pas un cadeau judiciaire, c'est simplement l'application du Droit."
Me Cullin :"le gérant de la pizzeria quand il est interrogé, dit "il y a quelques jours il a hébergé un clochard". C'est ça aussi #Jawad Bendaoud."

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Sep 30
Bonjour à tous,
En direct du tribunal judiciaire de Paris.
2e etage. Grande salle. Et pour cause.
L'audience qui s'ouvre aujourd'hui attire les foules des grands jours.
Début du procès dit des eurodéputés RN.
Viennent d'entrer dans la salle d'audience la présidente du Rassemblement national et principale prévenue de ce procès : Marine Le Pen.
Sont également arrivés Bruno Gollnisch, Nicolas Bay ou encore Julien Odoul ... autant d'anciens eurodéputés ou assistants parlementaires.
25 prévenus au total (ils sont 27 renvoyés mais ni Jean-Marie Le Pen, ni Jean-François Jalkh ne sont en état d'être jugés selon des expertises médicales), qui doivent répondre de détournement de fonds publics.
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Jun 14
Bonjour à tous,
C'est rare, mais ça arrive : en direct d'une audience civile aujourd'hui. En l'occurrence l'assignation en référé des Républicains par Eric Ciotti pour contester son exclusion du parti et de la présidence de celui-ci.
Ca se passe au tribunal judiciaire de Paris.
11 heures. L'audience est ouverte. Et débute l'appel des parties. Juste une question de procédure ? Et non, car premier écueil : deux avocats se présentent comme représentants des Républicains.
L'un côté Eric Ciotti, l'autre côté Annie Genevard et François-Xavier Bellamy.
“Je ne peux pas recevoir une double constitution. C’est un problème et c’est à vous de trancher”, s'agace la présidente. Sauf que personne ne lâche. Car derrière cette question de robes, il y a tout l'enjeu de l'audience du jour : qui préside encore Les Républicains ?
Read 22 tweets
Apr 25
Bonjour à tous,
Après une pause hier, le procès de la Grande mutation devant la 13e chambre correctionnelle de Paris reprend avec les dernières auditions de parties civiles. Puis viendront les interrogatoire des prévenus, à savoir six cadres de l'organisation sectaire.
Emmanuelle s'avance à la barre. Elle est l'aînée d'une des anciennes adeptes de la Grande mutation.
"Quatre enfants, enfance heureuse, une mère aimante".
C'est autour de 2005, que sa mère commence à fréquenter la Grande mutation, "emmenée par un rabatteur à Dijon".
"C'était un médecin qui était le rabatteur de la Grande mutation à Dijon. Il a été radié depuis, mais à l'époque il avait une vraie plaque de médecin", explique Emmanuelle à la barre. "Du coup, elle allait à Paris aux conférences et entretiens individuels".
Read 27 tweets
Mar 28
Palais de justice de Paris, salle Diderot.
Au procès dit du #VioleurdeTinder l'heure est au réquisitoire de l'avocat général, Philippe Courroye.
Rappelons que Salim Berrada est jugé pour 17 viols et agressions sexuelles et encourt 20 ans de réclusion.
"Vous les avez vues, entendues. Vous avez entendu le récit des viols et des agressions sexuelles subies par ces 17 victimes. Vous avez vu ici, à cette barre, celles qui ont eu la force de venir raconter leurs souillures", entame l'avocat général dans son réquisitoire.
"Et lui, les a-t-il seulement vues, entendues ? La question se pose tellement, tout au long de cette audience est resté imperturpable, comme bunkérisé dans le béton de ses dénégations", poursuit l'avocat général.
Read 25 tweets
Mar 27
Bonjour à tous,
De retour salle Diderot au palais de justice de Paris. Procès dit du #VioleurdeTinder
Dernier jour des débats aujourd'hui avant les plaidoiries et réquisitoire prévus demain.
Ce matin, la dernière partie civile s'exprime à la barre. Nous l'appellerons "Rania".
"Rania" raconte à son tour la prise de contact sur Tinder, le rendez-vous pour une séance photo. "J’avais apporté des vêtements dans un sac, on a commencé à discuter. Il m’a proposé un shot d’alcool, puis il m’a parlé des fêtes qu’il faisait, de la drogue … ça m’a paru étrange"
"Je me sentais totalement euphorique", se souvient Rania. Puis, alors que je regardais les photos qu'on venait de faire, il s'assied à côté de moi et m'embrasse. Je l'ai repoussé et lui ai dit :"je ne veux pas ça, tu ne m'attires pas". Mais il revient vers moi et dit "essaie".
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Mar 22
Bonjour à tous,
Salle Diderot, palais de justice.
De retour au procès dit du #VioleurdeTinder : Salim Berrada comparaît devant la cour criminelle départementale pour les viols et agressions sexuelles de 17 femmes lors de séances photo à son domicile.
Celle que nous appellerons Charline est la neuvième victime dont les faits dénoncés sont examinés par la cour. Elle a aujourd'hui 26 ans et est comédienne, explique-t-elle.
"Je vous laisse la parole", déclare le président à "Charline"
Long silence de la jeune femme.
"Quand j’ai découvert le travail de monsieur Salim Berrada, j’étais mineure à l’époque. Mais j’étais déjà modèle. Je faisais principalement du portrait."
Read 53 tweets

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