Cédric Labrousse Profile picture
Créateur de https://t.co/cuFnaOQpbI. Fils de marin-pêcheur. Doctorant sur Nord-est syrien. Fondateur #SRO. Régionalisme, liberté toujours, a bossé dès 16 ans.
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May 5 21 tweets 7 min read
Une décision désastreuse.

Comment peut-on assurer une transition, une justice transitionnelle et la demande de levée des sanctions, tout en nommant Abu Hatem Shaqra comme commandant de division ?

Une décision incompréhensible, et je vous explique pourquoi. Accrochez vous. 1/ Image Abu Hatem Shaqra, de son vrai nom Ahmad Fayyed al-Hais, est un criminel de guerre et un homme particulièrement détesté (et détestable), sans aucune qualification et sans faits d'arme pour la révolte depuis 2011... 2/

Illustration : visite à al-Rai, au nord d'Alep, en 2023. Image
Apr 27 9 tweets 4 min read
Et si les États-Unis obtenaient la tête d'Abu Amsha et de Seif Abu Bakr ?

Les deux chefs de l'ANS, l'ancienne milice supplétive de la Turquie, dont les forces ont participé aux horreurs et massacres sur la côte dès le 8 mars 2025, sont en effet pointés du doigt mais ils n'ont, jusque-là, jamais été inquiétés. Ils paradent même à la tête de leurs propres forces armées...

Mais les choses pourraient-elles changer ? 1/Image L'envoyée des États-Unis à l'ONU, lors d'une réunion consacrée à la Syrie, a évoqué des points importants pour la diplomatie américaine avant de faire de nouveaux gestes vis-à-vis de Damas. Parmi ces gestes, Dorothy Shea a évoqué des poursuites réelles et transparentes sur les horreurs commises sur la côte en mars 2025. 2/Image
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Apr 26 16 tweets 7 min read
IMPORTANT | Conférence historique ce jour pour les kurdes de Syrie. Ce 26 avril 2025, à Qamishli, s'ouvre une conférence visant à unifier l'ensemble des forces kurdes, parfois rivales et adversaires, afin de porter une seule voix dans le processus de transition nationale en Syrie.

Le succès de cette conférence pourrait donner bien plus de poids aux demandes de cette communauté, jusque-là divisée.

Je vous propose de suivre cette conférence toute la journée ! 1/Image L'événement était annoncé depuis plusieurs mois. Il est poussé par les États-Unis, par le Kurdistan irakien voisin et par... la Turquie. Oui, même la Turquie voulait que cette conférence se tienne (elle a même autorisé des membres du DEM, parti pro-kurde de Turquie, à y être présents !). Et même Damas, avec sa gouvernance HTS, voit cela d'un bon oeil.

Les enjeux sont nombreux pour chacun des acteurs. 2/
Apr 25 30 tweets 12 min read
Le sujet, explosif, est dans de nombreuses conservations en Syrie, en Israël, dans la région et ailleurs.

Lors d'un entretien avec l'élu américain Républicain Cory Mills, Ahmad al-Sharaa aurait laissé entendre que la Syrie pourrait rejoindre les accords d'Abraham. Sous conditions. Une déclaration lâchée comme une bombe.

Il est temps de faire le point car on lit tout, n'importe quoi, et sans contexte... 1/Image Cory Mills, proche de Trump, était en Syrie il y a quelques jours, avec un collègue. J'avais évoqué cette visite. C'est lors de cette visite, et d'un entretien avec le président, qu'il assure avoir abordé le sujet brûlant dans la région. 2/
Apr 24 13 tweets 6 min read
En 2025, il s'agit du 110ème anniversaire du génocide des Arméniens. La Turquie ne reconnaît en aucun cas l'idée d'un génocide organisé.

Mais saviez vous que la Syrie est... le seul pays arabe à le reconnaître ?

Et que des cérémonies d'hommage ont eu lieu ces deux derniers jours dans le pays désormais dirigé par un pouvoir qui s'est pourtant rapproché de la Turquie ? 1/Image Tout d'abord, amis turcs ou arméniens, on se calme. C'est pas le moment de vous battre sous ce thread. Ici, on va simplement parler de la Syrie et de l'enjeu, en Syrie, de la mémoire de ces événements.

La Syrie est donc, encore en 2025 sous le nouveau pouvoir, le seul pays arabe à reconnaître le génocide arménien. Et cela seulement depuis 2020, sous l'ancien régime. 2/Image
Apr 22 24 tweets 9 min read
C'est un des sujets brûlants qui fait parler en Syrie, au Levant et sur les réseaux un peu partout.

Le nouveau pouvoir syrien a fait arrêter deux cadres du Jihad Islamique, un mouvement combattant palestinien, qualifié de terroriste dans de nombreux pays. Mais finalement, peu de gens de savoir ce qu'est ce groupe et son lien fort avec la Syrie. Et pourquoi le nouveau pouvoir issu d'HTS s'en prend à ce groupe ?

Je vous en dresse le tableau. C'est parti... 1/Image Partons de l'événement récent. Les forces de sécurité du nouveau pouvoir ont réalisé une opération d'attestations de cadres du Jihad Islamique à Damas et dans sa banlieue. Deux hommes ont été arrêtés. Khaled Khaled, responsable du Jihad Islamique en Syrie, et Ali Abu Yasser, autre cadre local du groupe armé et politique palestinien. 2/Image
Apr 22 17 tweets 7 min read
Quand les occidentaux laissent passer le train, les autres le prennent.

Depuis plusieurs mois, je ne cesse de documenter le lien qui se crée entre Moscou et Damas. Vladimir Poutine a compris que l'isolement d'Ahmad al-Sharaa était une opportunité pour son pays.

Livraisons de gaz, soutien monétaire, livraisons de blé... On fait le point sur la situation. 1/Image Je ne reviendrai pas dans le détail de ce que j'ai déjà pu aborder sur le rapprochement entre Damas et Moscou. Je vous renvoie vers mes interventions précédentes. 2/

x.com/CdricLabrousse…

x.com/CdricLabrousse…
Apr 21 23 tweets 9 min read
Bonjour à tous. Chose promise, chose due. Alors que le pape François est mort ce 21 avril 2025, il me paraissait important de présenter, au grand public, le visage spécifique et détaillé du christianisme catholique en Syrie.

On est donc parti pour découvrir ce catholicisme d'Orient. En espérant faire au mieux... Je vous préviens, ça sera un de mes plus longs threads. Bonne lecture. 1/

Illustration : Notre-Dame de la Dormition à Alep, une église de rite grec-melkite (catholique).Image Tout d'abord, posons un cadre : qu'est ce que l'Église catholique en Syrie ? Rien qu'en cela, ce n'est pas simple du tout.

Il fait bien comprendre qu'il n'y a pas, premier point important, d'Église catholique syrienne unifiée. Mais un ensemble de branches syriennes de multiples courants liés au catholicisme et reconnaissant le Pape de Rome. 2/
Apr 19 22 tweets 10 min read
Je vous réservais ce thread : Aux portes de Damas, la Jaysh al-Islam est de retour... via la 70ème division de l'armée.

Penchons-nous sur la résurrection de cette force d'opposition qui a tenu tête au régime dans la Ghouta pendant des années. Et quel est l'intérêt des anciens d'HTS, qui détestaient la Jaysh al-Islam, de lui redonner une place aux portes de la capitale... (cliché du 25 mars 2025) 1/Image Ceux ou celles qui n'ont pas suivi la crise syrienne dans le détail ne connaissent peut être pas la Jaysh al-Islam. Je refais donc un point rapide (mais qui mériterait un livre complet...). Le groupe a été fondé comme un simple bataillon en 2012 dans la ville de Douma, dans la Ghouta orientale (zone agricole à l'est de Damas), par Zahran Alloush.

Alloush est le fils d'un prédicateur salafiste de la région, réfugié alors en Arabie Saoudite depuis les années 1980. Zahran était lui-même en prison en Syrie pour ses activités. Il est libéré en 2011 par le régime des Assad. 2/Image
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Apr 18 5 tweets 3 min read
Les scènes récentes à Rennes, dans un quartier intégrant un grand pôle universitaire lui-même ravagé par des bandes, semblent devenir acceptables. Et pourtant, elles sont ignobles, indignes. Et ce n'est pas que réagir avec l'émotion de l'instant. Cela fait des années que certains quartiers de la ville font plonger la métropole dans l'horreur et la peur.

Comme à Nantes mais aussi à Saint-Brieuc ou encore à Brest et même, désormais, à Morlaix, autrefois cité calme du nord breton... où les trafics et affrontements se multiplient.

Et aucune réaction des autorités. Alors qu'il faudrait entrer dans ces quartiers avec la force de la loi et le poing ferme de la sécurité. En écrasant les germes et les jeunes pousses de la violence, comme on détruit, à terme, la mauvaise herbe tel le rumex en l'arrachant régulièrement dans le potager afin que les bons fruits et légumes puissent pousser. Car, dans ces quartiers, il y a une masse de gens qui veulent vivre tranquillement malgré les difficultés sociales et économiques de ces mêmes quartiers. Il y a une cruelle lâcheté dans les politiques locales comme nationales et cela fait le lit des bandes, des hors-la-loi et des trafiquants. Et ce sont les citoyens du commun, qui vivent là, qui en sont les victimes indirectes et, parfois comme malheureusement, directes.

La Bretagne commence à être gangrenée par cette maladie des trafics (et, non, la légalisation d'une drogue ne réglera rien car ces groupes voudront conserver leurs revenus et iront vers d'autres marchés). Elle qui était épargnée et notre cadre de vie paisible, y compris dans ces grands bastions urbains. Et le silence des forces politiques bretonnes, y compris purement régionales, est assourdissant... Morlaix, petite ville de 15 000 habitants... : lemonde.fr/politique/arti…
Apr 9 7 tweets 3 min read
Autre décision déterminante pour l'accord entre le nouveau pouvoir syrien d'Ahmad al-Sharaa et l'AANES : à Afrin, le gouvernement de Damas, dominé par HTS, impose aux arabes et turkmènes, installés dans la zone depuis 2018, de... partir et de laisser les biens occupés aux familles kurdes originellement propriétaires.

Oui, vous lisez bien. Et je vous dis tout de ce qui se déroule là bas. Un excellent signe de la politique d'ouverture de l'actuel gouvernement. 1/Image Dès décembre 2024, les premières négociations entre HTS et l'AANES ont notamment porté sur le sort d'Afrin. La ville et sa région furent envahies par les bandes supplétives de la Turquie en 2018. Provoquant un exode de masse des kurdes, évoquant de facto un nettoyage ethnique.

Sur les 320 000 habitants de la région, massivement des kurdes, près de la moitié de la population prit la route selon l'ONU. 2/Image
Apr 7 10 tweets 4 min read
Mais le plus symbolique, ce soir, c'est une vidéo. Cette image, parmi d'autres, fait le tour des réseaux sociaux syriens.

Une femme s'en prend vertement et avec force aux nouvelles autorités en prenant à partie le gouverneur intérimaire pour Suwaydah | Sweida, bastion druze, Mustafa al-Bakour.

Mais que s'est-il passé ? Et en quoi cette vidéo est tout de même un excellent signe... 1/ Ces derniers jours, Mustafa al-Bakour, gouverneur intérimaire pour la région de Suwaydah, a réalisé un parcours de rencontres avec plusieurs personnalités de la région, dont le sheikh Hikmat al-Hijri, à l'occasion de l'Eid el-Fitr. Mais un événement est venu perturber ce tableau... 2/Image
Apr 1 16 tweets 6 min read
IMPORTANT | Ce 1er avril 2025 a eu lieu, au niveau local, une petite révolution en Syrie.

En effet, les YPG des quartiers de Sheikh Maqsoud et Ashrafiyah, leurs bastions historiques dans la ville d'Alep, ont accepté de quitter la zone et d'y transférer la gestion sécuritaire... au gouvernement de Damas ! Oui, vous lisez bien.

Je vous explique tout sur cet accord inédit et qui va en déstabiliser beaucoup. 1/Image Oui, je sais, vous êtes encore en train de vous demander si c'est bien vrai. Je vous le confirme. Et je vais vous expliquer le cadre et ce que révèle cet accord très local mais oh combien déterminant car c'est une première étape.

Rappelons que depuis l'été 2012, les YPG contrôlent le quartier de Sheikh Maqsoud et, depuis plus récemment, entièrement le quartier d'Ashrafiyah. 2/Image
Mar 29 34 tweets 15 min read
SOIREE POLITIQUE SYRIENNE | ANNONCE DU GOUVERNEMENT | Bonsoir à tous, comme promis, je suis présent pour vous faire vivre cette soirée politique syrienne, à la veille de l'Eid. Et je vous dévoile, ce soir, les biographies des 22 membres de ce premier gouvernement de transition depuis la mise en place de la déclaration constitutionnelle.

En espérant vous donner là de quoi saisir la grande diversité de ce gouvernement très majoritairement technique. Avec de sacrées surprises pour tout le monde et des choses attendues. 1/Image Des personnalités venues de tous les horizons religieux, économiques, politiques et civils sont présentes au Palais du Peuple à Damas. Notamment le Conseil de la Fatwa et des personnalités chrétiennes, en autres : grecques orthodoxes. Certains ont repéré de célèbres journalistes comme Hadi Abdullah ou Moussa al-Omar. 2/Image
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Mar 28 17 tweets 8 min read
Vous vous en doutiez. Votre serviteur était dans les starting blocks. Voici donc les biographies des 15 membres du Conseil de la Fatwa établi ce soir du 28 mars 2025.

L'organisme est présidé par le Grand Mufti, le sheikh Oussama al-Rifai. Et il y a, de nouveau, de nombreuses surprises...

On est parti ? 1/Image
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1 - Tout d'abord, le sheikh Oussama al-Rifai.

Je vous renvoie vers sa biographie que j'avais longuement développée ici. Il est le chef de ce conseil de la fatwa. Opposant historique à HTS et al-Sharaa. 2/
Mar 24 19 tweets 8 min read
Bâtir une armée en partant, finalement, quasiment de rien ? C'est tout l'enjeu des nouvelles autorités syriennes. Car loin de ce que l'on espérait, l'armée syrienne s'est bien évaporée dès le 8 décembre 2024. Conséquence de la politique même du régime des Assad.

Désormais, Ahmad al-Sharaa et son ministre de la défense, Murhaf Abu Qasra, doivent tout refaire. Entre pressions extérieures et prises en compte des acteurs internes...

Ce soir, plongeons-nous dans la construction de l'armée syrienne...

(Si usage par chercheur ou journaliste, merci de citer) 1/Image Pour établir l'organigramme militaire, il était essentiel, pour Ahmad al-Sharaa, d'avoir un État-major fonctionnel. C'est notamment Hassan Abdul Ghani, le commandant en chef de l'opération partie d'Idlib en novembre 2024, qui conseille le président.

L'Etat-Major est encore en cours de constitution. A sa tête, c'est un officier déserteur, le désormais général Ali Nour al-Din al-Nasaan, qui a été nommé. 2/Image
Mar 17 6 tweets 3 min read
Des "dissidents" et autres "éveillés" de nous expliquer que l'Occident se fourvoie en Syrie. Et de ne surtout pas évoquer, quand bien même ils l'apprécient bien souvent, le rapprochement entre le pouvoir HTS et... la Russie.

Alors, pour leur répondre, faisons le point sur la lune de miel entre Damas et Moscou à l'heure d'al-Sharaa...

Et n'hésitez pas à leur mettre cela sous le nez quand ils évoqueront l'erreur de l'UE. Si elle en fait une, qu'ils osent le dire de la Russie de Poutine... 1/Image Ce thread est une arme argumentaire de type artillerie lourde contre les complotistes qui nous assurent que l'Occident fait n'importe quoi mais que la Russie fait toujours bien. Sur la Syrie, voici comment faire planter leur logiciel système...

Tout d'abord, la Russie a établi très rapidement le contact avec mes autorités HTS via l'intermédiaire de la Biélorussie. J'avais couvert cette prise de contact ( x.com/CdricLabrousse… ), et cela dès le 23 janvier 2025. 2/
Mar 16 11 tweets 6 min read
On m'a demandé d'évoquer bien davantage les druzes. Alors, pour commencer, je vous propose tout d'abord de découvrir que les druzes de Syrie ne répondent pas d'une seule autorité religieuse.

En effet, trois hommes ont autorité, religieuse mais aussi de plus en plus politique sur les druzes syriens. Hikmat al-Hijri est le plus médiatique d'entre eux mais il n'est que l'un des trois "Sheikhs al-Aql".

Je vous propose de les découvrir. 1/Image Historiquement, le rôle des religieux chez les druzes de Syrie était clairement défini comme quasiment et purement religieux. Ce sont des chefs de clans qui avaient une forme d'autorité politique qui pouvait aller au delà de leurs familles. Le cas de Sultan al-Atrash est le plus célèbre. 2/Image
Mar 13 6 tweets 3 min read
On l'attendait impatiemment. Et ce n'est pas du tout ce qu'a partagé Skynews Arabia...

La direction politique de l'AANES a publié sa position sur la déclaration constitutionnelle approuvée par Ahmad al-Sharaa ce 13 mars 2025. Si elle critique (je vais détailler ensuite) : si l'AANES dénonce le document, elle déclare espérer que le travail sur la prochaine constitution changera plusieurs points.

Aucune annonce de rupture du rapprochement entre Damas et l'AANES donc. Et c'était pourtant un des risques. 1/Image
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Dans le détail, désormais, regardons les critiques de l'AANES.

1) L'AANES dénonce une constitution encore trop proche de celle de l'ancien régime baathiste. En effet, cette constitution reprend des principes du président musulman et de l'islam comme référence centrale du droit (déjà le cas encore en 2012, pour rappel). 2/
Mar 13 17 tweets 6 min read
IMPORTANT | C'est fait. La déclaration constitutionnelle, attendue hier, est désormais signée par le président par intérim Ahmad al-Sharaa. Elle aura valeur de texte fondamental de l'État pour les années à venir.

Elle reprend globalement la constitution de 1950. Et confirmé certains points des constitutions sous les Assad. Et elle nous offre de bonnes surprises. On fait le point ensemble. 1/Image
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La déclaration constitutionnelle reprend, et on le savait déjà, deux principes, qui étaient déjà conscrits dans les constitutions précédentes, et encore en 2012 sous Bachar al-Assad :
- le président de la République doit être musulman
- l'islam est la religion servant de base majeure du droit.
Là dessus, rien de nouveau... Et que les pro-Assad ne hurlent pas : ils le cautionnaient donc sous Assad. 2/Image
Mar 9 4 tweets 2 min read
Le gouvernement syrien doit protéger, je coupe mon retrait du week-end, les lanceurs d'alerte qui ont dénoncé à visage découvert ces exécutions et massacres. Jusqu'à nommer des responsables (Abu Amsha notamment, décidément encore...). C'est le cas du jeune combattant Muhammad Hajji Abu Obeida, combattant de la 313ème brigade, qui a publié un témoignage dénonçant ces horreurs.

Depuis, plus aucune nouvelle. Ces hommes seront déterminants dans des poursuites judiciaires, y compris avec une enquête, qu'il faut espérer, des Nations Unies. 1/Image
Muhammad Hajji subit une vague de haine inédite sur les réseaux sociaux de la part de partisans d'Abu Amsha et de Saif Abu Bakr. Ils dénoncent son côté potentiellement efféminé ou encore des tatouages, qui en feraient forcément un individu étrange. Il est accusé d'être en réalité un membre des FDS (groupe qu'ont combattu Abu Amsha et Abu Bakr...) : il n'en est rien. Il est bien membre des forces du gouvernement syrien, comme ici récemment à Hama.

Sa vie est clairement en danger. 2/Image