Cédric Labrousse Profile picture
Créateur de https://t.co/cuFnaOQpbI. Fils de marin-pêcheur. Doctorant sur Nord-est syrien. Fondateur #SRO. Régionalisme, liberté toujours, a bossé dès 16 ans.
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May 29 6 tweets 2 min read
Les entreprises européennes sont en train de voir passer le train sans construire les gares, c'est-à-dire saisir les opportunités, pour qu'il s'arrête. Je ne cesse d'alerter.

Pendant ce temps, un consortium sous forme de holding, composé de groupes américains et turcs, signe des contrats majeurs... 1/Image Les États-Unis, qui étaient les plus spectateurs, il y a encore quelques semaines, sont passés à triple vitesse sur le dossier syrien.

Les Européens, qui bavardent et perdent du temps en réunions et conseils, sur les sanctions et réouvertures, et qui étaient pourtant les premiers à vouloir engager avec Damas, se font totalement et royalement doubler. C'est pitoyable... 2/Image
May 27 23 tweets 10 min read
Hier, l'on m'a demandé des sources sur les alertes lancées depuis des décennies sur le poids insoutenable financier à venir des baby boomers pour les budgets sociaux (pensions et santé) et sur l'activité économique du pays, ainsi que sur les salaires. Mais personne n'a agi...

Voici la liste chronologique de ces alertes successives que les électeurs baby boomers ont balayé, laissant aux générations après eux un fardeau financier inédit via de la dette qui restera pour au moins 6 générations après les baby boomers...

Les baby boomers savaient et leurs élus, pour lesquels ils ont voté (il faut arrêter de les déresponsabiliser, y compris récemment : Emmanuel Macron a obtenu 75 % des votes des plus de 65 ans au second tour en 2022) le savent depuis 1981. Mais ils n'ont rien fait. 1/Image Tout d'abord, rappelons que ce système de pension par répartition a été établi en 1941 par le régime de Philippe Pétain. Ayant vidé les caisses des retraités capitalisées, le nouveau régime impose aux générations suivantes de payer pour les aînés. 2/

.votreprofesseur.fr/histoire/retra…
May 26 19 tweets 7 min read
Leur bannière n'est plus levée sur une ville du pays. Mais les combattants de l'État Islamique sont là en Syrie.

Le groupe, loin de réapparaître, est toujours là et a toujours été là. Affaibli, brisé mais survivant, notamment dans le désert syrien. Il menace désormais ouvertement le nouveau régime syrien et reprend ses actions à un rythme plus soutenu.

Comme promis hier, faisons le point ce soir. 1/Image Dès la chute de Bachar al-Assad, et chacun de trouver cela dans mon suivi, je rappelais qu'il ne fallait pas oublier le groupe jihadiste le plus radical de Syrie.

Et au fil des mois, je soulevais ses menaces, notamment via sa revue al-Naba comme ici en mars 2025. 2/ Image
May 22 24 tweets 8 min read
Son souvenir et ses idées planent sur le monde. Pas seulement sur le monde arabo-musulman, mais sur le monde.

Mustafa bin Abd al-Qadir Setmariam Nassar. Ce nom ne vous dit rien. Peut-être alors Abu Mussab al-Suri ? Syrien, issu d'une dynastie de soufis, il est devenu, au cours des années 1990 et 2000, une référence intellectuelle et idéologique des milieux jihadistes.

Emprisonné en Syrie, certains de ses partisans avaient l'espoir de le découvrir dans les geôles de Sednaya en décembre 2024. Il n'en fut rien.

Retour sur un homme dont les idées restent partagées par certains, en Syrie et ailleurs. 1/Image Abu Mussab al-Suri est né en 1958 à Alep. Et plus précisément dans une grande famille religieuse du soufisme (Rifaiyyah). C'est dans cette ville qu'il poursuit son cursus scolaire, puis ses études d'ingénieur.

Et c'est à l'université d'Alep qu'il rencontre d'autres jeunes syriens. Auprès d'eux, il se rapproche de l'islam politique puis combattant. 2/
May 19 11 tweets 5 min read
Vous savez que j'aime aborder des points thématiques, qui sortent un peu des sentiers habituels.

Ce soir, on parle des universités syriennes, et des étudiants, dans cette nouvelle Syrie qui émerge de 54 ans de baathisme et de tyrannie des Assad.

Quel rôle politique et social ? 1/Image La Syrie comptait, fin 2024, probablement, car les données sont complexes à réunir, plus de 650 000 étudiants répartis entre les universités publiques et privées du régime, les universités privées de l'opposition à Idlib et Alep, et le système universitaire autonome kurde dans l'AANES. 2/
May 13 6 tweets 3 min read
La tournée de Donald Trump devient historique au Moyen-Orient. Posons les termes.

* Il isole Netanyahou politiquement en Israël en le rendant infréquentable et trop braqué, mais n'abandonne pas Israël. Il veut clairement un changement de tête dans ce pays.
* Il défend ainsi les accords d'Abraham et annoncent que les saoudiens reviendront dans la course.
* Il se prépare à lever des sanctions sur la Syrie.
* Il va oser rencontrer un ancien cadre d'un groupe lié à al-Qaïda, devenu chef d'un État, après deux décennies et demi de lutte acharnée contre ce groupe après les attentats du 11 septembre.
* Il veut échanger certains points d'accords avec Damas en échange d'une ouverture d'un dialogue plus ouvert avec Israël (dialogue déjà engagé par ailleurs).Image Ce bilan est inédit.

* Enfin, il compte bien, avec toutes les critiques qui viendront sur son plan, obtenir un État pour les palestiniens en revenant à son plan de 2020. Rejeté à l'époque par le Likoud de Netanyahou.
* Il a isolé l'Iran durant son premier mandat, briser une partie de son leadership en tuant Soleimani à l'époque, et compte le forcer à signer un accord sur le nucléaire (tout en lançant, en parallèle, un projet nucléaire avec l'Arabie Saoudite).
May 12 14 tweets 6 min read
C'est la grande interrogation. Et il semble qu'elle va trouver une réponse : Donald Trump devrait rencontrer Ahmad al-Sharaa lors de sa tournée qu'il entame ce lundi 12 mai 2025 au Moyen-Orient. Un bouleversement politique et diplomatique.

Mais comment en est-on arrivé là ? Pour vous, je fais le point d'un long chemin... 1/Image Je ne vais pas revenir sur le fait qu'al-Nusra et Julani (al-Sharaa) furent classés terroristes rapidement et le sont encore, en tout cas sur le papier, ce lundi 12 mai 2025. Mais que ce fait n'a pas empêché les américains de travailler, oui vous lisez bien, avec HTS depuis plusieurs années. L'administration US ayant reconnu qu'il était le plus à même de servir la stratégie US à Idlib à l'époque. 2/Image
May 12 4 tweets 1 min read
Vers une rencontre entre Trump et al-Sharaa d'ici quelques jours.

On ne mesure pas l'impact de cette rencontre physique.

Et on attendra la réaction des comptes pro-Trump qui ont exulté de rage devant les clichés d'al-Sharaa avec le président français (dont je ne partage rien de son agenda politique). Je ferai le point sur le travail de longue haleine de la Syrie pour obtenir l'écoute des États-Unis depuis des mois. Et cela par l'entremise de MBS et d'Erdogan.
May 7 7 tweets 7 min read
Coup de sang.

La gauche dit n'importe quoi.
La droite dit n'importe quoi.
Le panorama politique, globalement, dit n'importe quoi.

Cette visite est compliquée à accepter ? Oui. Qui dirait le contraire ? Je l'ai dit dès décembre en prévision.

Elle est nécessaire ? Oui. Aussi. Je le dis aussi depuis des mois.

Car qui actuellement se rapproche d'al-Sharaa ? La Russie de Poutine, la Chine de Xinping, etc... Tous les anciens alliés d'Assad, dont la Russie qui a même bombardé allègrement HTS et al-Sharaa, reviennent vers Damas.

Qui le soutient ? La Turquie, l'Arabie Saoudite et même, désormais, les Emirats Arabes Unis, qui s'en rapprochent (ils le qualifiaient de terroriste).

Qui se retrouve sur le bord de la route ? Les occidentaux.

Pourquoi ce dialogue doit avoir lieu ? Amos et amies de droite, de tous bords de cette droite, comment voulez-vous influencer la politique d'un pays, pour protéger les minorités par exemple, sans être l'interlocuteur de ce pays ? Il n'y aura pas de retour de l'ancien régime. Vous voulez donc abandonner les chrétiens de Syrie ? Dites le officiellement que vous les abandonnez. Vous dites évoquer les druzes ou les kurdes à gauche ? Mais ce sont ces mêmes druzes et kurdes si ont reconnu al-Sharaa président. Vous allez leur dire que vous savez mieux à leur place depuis vos beaux salons parisiens ?

Cet homme n'est pas celui que la diplomatie française aurait attendu ? C'est le cas, oui. Et bien il faudra faire avec. Et s'il n'est pas l'interlocuteur qu'il faut, on lui tournera le dos.

Mais en attendant, nous avons un intérêt en Syrie. La gauche y a un intérêt avec les kurdes qu'elle suit. La droite y a un intérêt avec les minorités chrétiennes qu'elle dit soutenir. Et, enfin, nos entreprises y ont des intérêts (l'un des plus grands groupes français mondiaux, la CMA, y a renouvelé un contrat d'ampleur).

On va donc laisser un pays à reconstruire aux mains des entreprises d'autres pays ? Aux patriotes qui se disent patriotes,vous préférez les entreprises russes et saoudiennes aux entreprises françaises ? Aux soutiens des chrétiens, vous préférez les abandonner car sans interlocuteurs d'importance dans ce pays ? Quand j'entends le traître Mariani dire qu'il se désole de cette visite, qu'il qualifie de trahison aux chrétiens : lui le larbin des russes ne dit rien du fait que la Russie fournit du gaz, du pétrole et des céréales, et même le papier monnaie à ce pays actuellement ? La Russie, selon Mariani, trahit donc aussi les chrétiens d'Orient ? Poutine s'est même déjà entretenu deux fois avec al-Sharaa.

Bon sang, la Syrie est un pays carrefour depuis des millénaires. Elle est un pivot non pas que régional mais mondial. Toutes les puissances de l'Histoire se sont battues pour y avoir un pied. Alors, oui, notre diplomatie doit y mettre un pied. Si l'on doit s'en dégager, on le fera. Mais il faut dialoguer.

Lisez les grands auteurs sur l'art de la diplomatie. Lisez Kissinger sur la Syrie. Et soyez à la hauteur. Bande d'amateurs enfantins.Image La France a un rôle en Syrie. Historique. Sans rentrer dans le paternalisme ou le colonialisme. Depuis près d'un millénaire, la France a une histoire avec la Syrie. De guerre, de conflits, de mandat quasi colonial, de tracé de frontière aujourd'hui questionne, d'attentats oui, osons le dire (je ne suis pas naïf), etc...

Mais il y a un lien. Vis à vis des chrétiens disent certains. Vis à vis des kurdes disent d'autres. Quant aux druzes, ils n'ont eu de cesse de gagner leurs titres de noblesse à la guerre qu'en affrontant avec vaillance les troupes françaises, qui reconnaissaient leur courage en retour. Nous sommes liés.

Alors oui, il faudra avoir un pied diplomatique dans la danse qui se déroule. Et ne pas laisser nos adversaires commerciaux et diplomatiques remporter la mise. Et si nous devons, de nouveau je le dis, nous dégager de Syrie volontairement car le pays dérive, nous le ferons.
May 5 21 tweets 7 min read
Une décision désastreuse.

Comment peut-on assurer une transition, une justice transitionnelle et la demande de levée des sanctions, tout en nommant Abu Hatem Shaqra comme commandant de division ?

Une décision incompréhensible, et je vous explique pourquoi. Accrochez vous. 1/ Image Abu Hatem Shaqra, de son vrai nom Ahmad Fayyed al-Hais, est un criminel de guerre et un homme particulièrement détesté (et détestable), sans aucune qualification et sans faits d'arme pour la révolte depuis 2011... 2/

Illustration : visite à al-Rai, au nord d'Alep, en 2023. Image
Apr 27 9 tweets 4 min read
Et si les États-Unis obtenaient la tête d'Abu Amsha et de Seif Abu Bakr ?

Les deux chefs de l'ANS, l'ancienne milice supplétive de la Turquie, dont les forces ont participé aux horreurs et massacres sur la côte dès le 8 mars 2025, sont en effet pointés du doigt mais ils n'ont, jusque-là, jamais été inquiétés. Ils paradent même à la tête de leurs propres forces armées...

Mais les choses pourraient-elles changer ? 1/Image L'envoyée des États-Unis à l'ONU, lors d'une réunion consacrée à la Syrie, a évoqué des points importants pour la diplomatie américaine avant de faire de nouveaux gestes vis-à-vis de Damas. Parmi ces gestes, Dorothy Shea a évoqué des poursuites réelles et transparentes sur les horreurs commises sur la côte en mars 2025. 2/Image
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Apr 26 16 tweets 7 min read
IMPORTANT | Conférence historique ce jour pour les kurdes de Syrie. Ce 26 avril 2025, à Qamishli, s'ouvre une conférence visant à unifier l'ensemble des forces kurdes, parfois rivales et adversaires, afin de porter une seule voix dans le processus de transition nationale en Syrie.

Le succès de cette conférence pourrait donner bien plus de poids aux demandes de cette communauté, jusque-là divisée.

Je vous propose de suivre cette conférence toute la journée ! 1/Image L'événement était annoncé depuis plusieurs mois. Il est poussé par les États-Unis, par le Kurdistan irakien voisin et par... la Turquie. Oui, même la Turquie voulait que cette conférence se tienne (elle a même autorisé des membres du DEM, parti pro-kurde de Turquie, à y être présents !). Et même Damas, avec sa gouvernance HTS, voit cela d'un bon oeil.

Les enjeux sont nombreux pour chacun des acteurs. 2/
Apr 25 30 tweets 12 min read
Le sujet, explosif, est dans de nombreuses conservations en Syrie, en Israël, dans la région et ailleurs.

Lors d'un entretien avec l'élu américain Républicain Cory Mills, Ahmad al-Sharaa aurait laissé entendre que la Syrie pourrait rejoindre les accords d'Abraham. Sous conditions. Une déclaration lâchée comme une bombe.

Il est temps de faire le point car on lit tout, n'importe quoi, et sans contexte... 1/Image Cory Mills, proche de Trump, était en Syrie il y a quelques jours, avec un collègue. J'avais évoqué cette visite. C'est lors de cette visite, et d'un entretien avec le président, qu'il assure avoir abordé le sujet brûlant dans la région. 2/
Apr 24 13 tweets 6 min read
En 2025, il s'agit du 110ème anniversaire du génocide des Arméniens. La Turquie ne reconnaît en aucun cas l'idée d'un génocide organisé.

Mais saviez vous que la Syrie est... le seul pays arabe à le reconnaître ?

Et que des cérémonies d'hommage ont eu lieu ces deux derniers jours dans le pays désormais dirigé par un pouvoir qui s'est pourtant rapproché de la Turquie ? 1/Image Tout d'abord, amis turcs ou arméniens, on se calme. C'est pas le moment de vous battre sous ce thread. Ici, on va simplement parler de la Syrie et de l'enjeu, en Syrie, de la mémoire de ces événements.

La Syrie est donc, encore en 2025 sous le nouveau pouvoir, le seul pays arabe à reconnaître le génocide arménien. Et cela seulement depuis 2020, sous l'ancien régime. 2/Image
Apr 22 24 tweets 9 min read
C'est un des sujets brûlants qui fait parler en Syrie, au Levant et sur les réseaux un peu partout.

Le nouveau pouvoir syrien a fait arrêter deux cadres du Jihad Islamique, un mouvement combattant palestinien, qualifié de terroriste dans de nombreux pays. Mais finalement, peu de gens de savoir ce qu'est ce groupe et son lien fort avec la Syrie. Et pourquoi le nouveau pouvoir issu d'HTS s'en prend à ce groupe ?

Je vous en dresse le tableau. C'est parti... 1/Image Partons de l'événement récent. Les forces de sécurité du nouveau pouvoir ont réalisé une opération d'attestations de cadres du Jihad Islamique à Damas et dans sa banlieue. Deux hommes ont été arrêtés. Khaled Khaled, responsable du Jihad Islamique en Syrie, et Ali Abu Yasser, autre cadre local du groupe armé et politique palestinien. 2/Image
Apr 22 17 tweets 7 min read
Quand les occidentaux laissent passer le train, les autres le prennent.

Depuis plusieurs mois, je ne cesse de documenter le lien qui se crée entre Moscou et Damas. Vladimir Poutine a compris que l'isolement d'Ahmad al-Sharaa était une opportunité pour son pays.

Livraisons de gaz, soutien monétaire, livraisons de blé... On fait le point sur la situation. 1/Image Je ne reviendrai pas dans le détail de ce que j'ai déjà pu aborder sur le rapprochement entre Damas et Moscou. Je vous renvoie vers mes interventions précédentes. 2/

x.com/CdricLabrousse…

x.com/CdricLabrousse…
Apr 21 23 tweets 9 min read
Bonjour à tous. Chose promise, chose due. Alors que le pape François est mort ce 21 avril 2025, il me paraissait important de présenter, au grand public, le visage spécifique et détaillé du christianisme catholique en Syrie.

On est donc parti pour découvrir ce catholicisme d'Orient. En espérant faire au mieux... Je vous préviens, ça sera un de mes plus longs threads. Bonne lecture. 1/

Illustration : Notre-Dame de la Dormition à Alep, une église de rite grec-melkite (catholique).Image Tout d'abord, posons un cadre : qu'est ce que l'Église catholique en Syrie ? Rien qu'en cela, ce n'est pas simple du tout.

Il fait bien comprendre qu'il n'y a pas, premier point important, d'Église catholique syrienne unifiée. Mais un ensemble de branches syriennes de multiples courants liés au catholicisme et reconnaissant le Pape de Rome. 2/
Apr 19 22 tweets 10 min read
Je vous réservais ce thread : Aux portes de Damas, la Jaysh al-Islam est de retour... via la 70ème division de l'armée.

Penchons-nous sur la résurrection de cette force d'opposition qui a tenu tête au régime dans la Ghouta pendant des années. Et quel est l'intérêt des anciens d'HTS, qui détestaient la Jaysh al-Islam, de lui redonner une place aux portes de la capitale... (cliché du 25 mars 2025) 1/Image Ceux ou celles qui n'ont pas suivi la crise syrienne dans le détail ne connaissent peut être pas la Jaysh al-Islam. Je refais donc un point rapide (mais qui mériterait un livre complet...). Le groupe a été fondé comme un simple bataillon en 2012 dans la ville de Douma, dans la Ghouta orientale (zone agricole à l'est de Damas), par Zahran Alloush.

Alloush est le fils d'un prédicateur salafiste de la région, réfugié alors en Arabie Saoudite depuis les années 1980. Zahran était lui-même en prison en Syrie pour ses activités. Il est libéré en 2011 par le régime des Assad. 2/Image
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Apr 18 5 tweets 3 min read
Les scènes récentes à Rennes, dans un quartier intégrant un grand pôle universitaire lui-même ravagé par des bandes, semblent devenir acceptables. Et pourtant, elles sont ignobles, indignes. Et ce n'est pas que réagir avec l'émotion de l'instant. Cela fait des années que certains quartiers de la ville font plonger la métropole dans l'horreur et la peur.

Comme à Nantes mais aussi à Saint-Brieuc ou encore à Brest et même, désormais, à Morlaix, autrefois cité calme du nord breton... où les trafics et affrontements se multiplient.

Et aucune réaction des autorités. Alors qu'il faudrait entrer dans ces quartiers avec la force de la loi et le poing ferme de la sécurité. En écrasant les germes et les jeunes pousses de la violence, comme on détruit, à terme, la mauvaise herbe tel le rumex en l'arrachant régulièrement dans le potager afin que les bons fruits et légumes puissent pousser. Car, dans ces quartiers, il y a une masse de gens qui veulent vivre tranquillement malgré les difficultés sociales et économiques de ces mêmes quartiers. Il y a une cruelle lâcheté dans les politiques locales comme nationales et cela fait le lit des bandes, des hors-la-loi et des trafiquants. Et ce sont les citoyens du commun, qui vivent là, qui en sont les victimes indirectes et, parfois comme malheureusement, directes.

La Bretagne commence à être gangrenée par cette maladie des trafics (et, non, la légalisation d'une drogue ne réglera rien car ces groupes voudront conserver leurs revenus et iront vers d'autres marchés). Elle qui était épargnée et notre cadre de vie paisible, y compris dans ces grands bastions urbains. Et le silence des forces politiques bretonnes, y compris purement régionales, est assourdissant... Morlaix, petite ville de 15 000 habitants... : lemonde.fr/politique/arti…
Apr 9 7 tweets 3 min read
Autre décision déterminante pour l'accord entre le nouveau pouvoir syrien d'Ahmad al-Sharaa et l'AANES : à Afrin, le gouvernement de Damas, dominé par HTS, impose aux arabes et turkmènes, installés dans la zone depuis 2018, de... partir et de laisser les biens occupés aux familles kurdes originellement propriétaires.

Oui, vous lisez bien. Et je vous dis tout de ce qui se déroule là bas. Un excellent signe de la politique d'ouverture de l'actuel gouvernement. 1/Image Dès décembre 2024, les premières négociations entre HTS et l'AANES ont notamment porté sur le sort d'Afrin. La ville et sa région furent envahies par les bandes supplétives de la Turquie en 2018. Provoquant un exode de masse des kurdes, évoquant de facto un nettoyage ethnique.

Sur les 320 000 habitants de la région, massivement des kurdes, près de la moitié de la population prit la route selon l'ONU. 2/Image
Apr 7 10 tweets 4 min read
Mais le plus symbolique, ce soir, c'est une vidéo. Cette image, parmi d'autres, fait le tour des réseaux sociaux syriens.

Une femme s'en prend vertement et avec force aux nouvelles autorités en prenant à partie le gouverneur intérimaire pour Suwaydah | Sweida, bastion druze, Mustafa al-Bakour.

Mais que s'est-il passé ? Et en quoi cette vidéo est tout de même un excellent signe... 1/ Ces derniers jours, Mustafa al-Bakour, gouverneur intérimaire pour la région de Suwaydah, a réalisé un parcours de rencontres avec plusieurs personnalités de la région, dont le sheikh Hikmat al-Hijri, à l'occasion de l'Eid el-Fitr. Mais un événement est venu perturber ce tableau... 2/Image