Fils de marin-pêcheur. Doctorant sur la Syrie. Régionalisme, libéralisme, a bossé dès 16 ans. Opinions personnelles. Fondateur : https://t.co/vqYRbbCj8z
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Oct 6 • 17 tweets • 7 min read
Bonjour à tous, pour ceux qui me suivent pour la question syrienne.
Après une nuit, on a enfin eu les résultats pour les élus de la ville d'Alep. Et cela après une nuit de chaos...
Qui sont les élus ? Et pourquoi un tel retard ? Pourquoi un tel enjeu ? 1/
Tout d'abord, je rappelle que la circonscription électorale d'Alep et sa campagne est la plus puissante de Syrie à elle seule : 20 sièges y étaient en jeu pour la part des sièges attribués pour les 70 % à élire par les collèges électoraux nommés par la présidence.
Tous les courants politiques se sont donc battus pour obtenir cette citadelle politique... 2/
Oct 5 • 73 tweets • 31 min read
JOURNEE SPECIALE | Élections législatives indirectes en Syrie.
Bonjour à tous. J'entame ici le suivi des résultats de ces premières élections en Syrie depuis celles de juillet 2024 sous l'ancien régime. Les résultats tombent peu à peu depuis deux heures.
J'avais prévu une victoire des plus modérés, avec l'objectif d'Ahmad al-Sharaa de s'éloigner de ses anciens alliés les plus durs et conservateurs.
C'est parti pour une journée d'analyse. 1/
Tout d'abord, concentrons nous sur les résultats du seul bastion kurde qui était consulté ce 5 octobre 2025 : Afrin. Région qui fut longtemps tenue par le PYD puis occupée par la Turquie, qui y mena partiellement un nettoyage ethnique. Avant que le nouveau pouvoir n'autorise les kurdes à revenir.
La victoire est totale pour les kurdes qui remportent les trois sièges de la région. Les trois sont membres (ou associés) du Conseil National Kurde, qui milite pour une autonomie locale (mais c'est une coalition hostile au PYD et ses projets). 2/
Sep 21 • 16 tweets • 6 min read
Ahmad al-Sharaa sera le premier chef de l'État syrien à venir s'exprimer devant l'Assemblée des Nations Unies à New York depuis 58 ans. Tout le monde en parle.
Je préfère donc m'attarder sur la dernière prise de parole d'un dirigeant syrien, en 1967 : le président Nurredin al-Atassi. 1/
Historiquement, et peu de le savoir, la Syrie a été très tôt impliquée dans le soutien à l'ONU et ses principes. En 1945, alors que le projet est sur la table, la Syrie y apporte son soutien sous le président Quwatli.
En 1947, pour le dévoilement du drapeau officiel de l'ONU, c'est notamment le premier ministre syrien Fares al-Khoury qui le tient (ici au centre). 2/
Sep 20 • 16 tweets • 9 min read
En Syrie, les plus conservateurs et religieux de plus en plus déçus d'Ahmad al-Sharaa.
Campagne de levée de bannières du Tawhid (abandonné dès décembre par le nouveau pouvoir), contestation des programmes scolaires, dénonciations de l'accord sécuritaire avec Israël, rejet du principe électoral et de ses listes de candidats, etc...
Les mouvances salafistes et jihadistes qui ont combattu, et versé beaucoup de sang, pour la montée au pouvoir d'al-Sharaa, commencent à perdre patience.
On fait le point sur le divorce en cours entre le nouveau chef de l'Etat et une partie de ses anciens partisans. Mais comment aura lieu ce divorce ? 1/
Je ne commencerai que par une image symbolique : hier soir, pour célébrer une remise de diplômes, une grande fête a eu lieu à Damas. Musique de dancefloor et techno' à fond, femmes et hommes mélangés et dansant. Etc...
Beaucoup d'observateurs extérieurs à la Syrie de se dire que c'est bien. Mais d'oublier que les plus durs des soutiens à al-Sharaa y voit là tout le contraire de ce pourquoi ils se sont battus. Et c'est le sujet de ce matin. A Idlib, ancien bastion d'al-Sharaa, cette image eut été inimaginable. 2/
Sep 16 • 4 tweets • 3 min read
Beaucoup semblent être tombés de leur chaise suite à l'interview d'Ahmad al-Sharaa ayant révélé avoir négocié avec les russes pour obtenir le départ d'Assad.
J'ai évoqué cela dès avant la chute du régime : les russes ne menaient plus aucune frappe dans la zone de Homs, puis, pendant près de 36 heures, l'autoroute entre Damas et la côte a été laissée ouverte et sécurisée, permettant à des centaines d'officiels et leurs proches de partir en ordre vers la Russie.
Ahmad al-Sharaa a simplement dit officiellement ce qui s'était passé. Ce n'est pas une révélation. Et c'est pour cela que je qualifie sa prise de pouvoir, tout en la cadrant dans un contexte révolutionnaire, de coup d'État. Cela en a bien plus la forme.
Une fois que l'on a établi ce constat, on peut alors installer Ahmad al-Sharaa dans une longue chronologie de coups d'Etat en Syrie. Y compris dans les méthodes : c'est une insurrection menée par plusieurs officiers venus du nord qui finit par effrayer Shishakli en 1954, le poussant à la démission.
On a un contexte, sur le temps très long, qui nous permet de voir que cet épisode de 2024 s'inscrit, toujours avec le contexte révolutionnaire que l'on ne niera pas, dans cette manière de prendre le pouvoir dans le pays. Shishakli au début des années 1950. Hafez al-Assad en 1970. Etc.
Et je ne parle même pas des tentatives très régulières : y compris au sein des clans familiaux. On se souviendra du coup d'État raté de Rifaat al-Assad contre son propre frère en 1984.
Aug 28 • 8 tweets • 4 min read
Sur Facebook, la branche gériatrie du web, la génération du baby boom se monte le bourrichon.
Et on a des moments formidables comme cette mise aux enchères de la semaine de travail. Michel dit 45 heures ! Corinne dit 48 heures ! Eric tente les 48 heures également. Qui dit plus ?
Comment voulez vous discuter avec ces inactifs ?
Les 39 heures, c'est 1982. Et c'est 'a génération qui était active quand elle a voté, pour elle même, les 35 heures via les législatives de 1997.
Les 40 heures, c'était même en... 1936.
Bref.
Merci Bayrou, car tu les fais sortir du bois aux yeux de tous les adolescents et actifs du pays qui voient comment se comportent ceux qui, avec le totem de l'âge désormais, se pensent intouchables et peuvent donc dire n'importe quoi.
Martine est en colère. Ça fait 27 ans qu'elle est en retraite après n'avoir travaillé que 33 ans dans sa vie. Dans la journée, sommet exceptionnel avec Louisette et François, ça va barder.
Rappel : on surendette le pays sur 5 générations, y compris celles qui ne sont pas encore nées, pour payer ces gens...
Aug 12 • 24 tweets • 9 min read
Les Maldives.
Ses plages. Ses palmiers. Ses petites maisons de vacances sur pilotis en bord de mer. L'inquiétude de la hausse du niveau de cette dernière par ailleurs.
Et... ses combattants en Syrie. Je vous l'avais promis, on en parle ce jour. Les Maldives, au prorata de leur population, ont fourni un des plus hauts niveaux de combattants étrangers en Syrie. Oui, vous lisez bien. Certains, qui ont combattu aux côtés de l'opposition syrienne, y vivent toujours.
On revient sur cette étrange particularité très peu connue du grand public... 1/
Au cours de mon travail sur la Syrie, centré sur le nord-est syrien, la Djézireh ou Jazira, j'aborde notamment l'engagement des combattants étrangers dans la région. Et j'ai eu à me pencher, dans le cadre du suivi des actions de l'Etat Islamique, sur le cas très étrange des combattants maldiviens en Syrie.
Attention, par ailleurs, tous n'ont pas combattu pour l'EI, loin de là... 2/
Jul 26 • 18 tweets • 9 min read
Je l'avais promis. C'est un sujet déterminant, essentiel. Et le gouvernement syrien, en plus de tous les défis qui se posent au pays, et d'ailleurs tous les acteurs du pays devront agir, devra mettre le maximum d'efforts.
Aujourd'hui, on pose la question des enfants en Syrie : éducation, dégâts physiques et psychologiques, réfugiés, enfants soldats, prostitution infantile forcée...
Ouvrons un sujet colossal et central. 1/
Tout d'abord, il faut rappeler une chose : il y a eu, durant le conflit civil de 2011 à 2024, un baby boom. Il est très complexe de le quantifier. Les nouvelles et actuelles autorités syriennes ne disposent pas elles même de l'ensemble des données.
Une chose est certaine : il y a eu au moins 5 millions de naissances à l'intérieur de la Syrie depuis 2011. 2/
Jul 24 • 7 tweets • 3 min read
L'échec des discussions entre Israël et la Syrie, ce soir, est complet. @USAMBTurkiye - Tom Barrack, assure que le dialogue est bon, c'est faux. Il n'a jamais été aussi tendu alors que les deux pays avaient effectué un rapprochement inédit depuis des décennies.
Ce qui en ressort, des coulisses, c'est qu'Israël a exigé la démilitarisation du Sud de la Syrie sur les trois gouvernorats de Quneitra, Daraa et Suwaydah. Une demande de Tel Aviv depuis plusieurs mois par ailleurs. Et son refus de voir une seule force armée dans la région du Jabal Arab. 1/
La délégation syrienne a dénoncé ces exigences et considéré que les négociations renouvelées avec Israël en vue d'une paix potentielle n'étaient que vaines sur ce principe des pré-requis israéliens.
Les intérêts américains et israéliens sont en train de diverger fortement sur la Syrie... 2/
Jul 22 • 7 tweets • 5 min read
Les États-Unis de découvrir que l'on ne construit pas une armée et un pays en quelques mois. Sans identité nationale globalisante, les syriens ne seront pas des syriens, mais des syriens avec chacun leur vision de la Syrie. Actuellement, il n'y a pas de Syrie imprégnant tous les syriens avec un même esprit patriotique.
Bilan ? Ces hommes, du ministère de la défense, ont agi avec une pensée aussi sectaire que certains druzes ont eux même agi avec l'équivalent d'une pensée sectaire en chassant des familles bédouines. Et le pire dans tout ça ? Chacun pensait combattre pour sa vision de la Syrie, persuadé d'être du bon côté de la bonne Syrie. Une Syrie sunnite appliquant la juridiction islamique pour les uns et punissant des traîtres infidèles. Une Syrie fédérale où chaque région est autonome pour les autres, avec une vision ethno-sectaire des choses.
La France ne doit en aucun cas s'aligner sur la précipitation américaine à vouloir une Syrie édifiée en deux coups de truelle et un coup d'enduit. Tout cela finira par se fissurer de partout.
Il faut accepter que le processus de construction d'un État national Syrien prendra des années, peut-être même des décennies... Oui, vous lisez bien : des décennies.
Il faut clairement regarder les choses :
* les druzes ont vécu en quasi autonomie depuis 2022. Et leurs factions agissent sur zone depuis 2013 pour les plus anciennes.
* l'AANES est l'aboutissement d'un processus sur près d'une décennie de construction institutionnelle.
* Idlib a été un micro-État islamique de 2017 à 2024. Fonctionnant avec une Shura islamique et un gouvernement très rigoriste.
* les anciens bastions du régime gardent une nostalgie de l'ancien régime en certains endroits.
* les nostalgiques ou partisans de l'Etat Islamique vivent encore en Syrie, et pas seulement dans les prisons comme al-Hol.
* des (pas les) syriens très occidentalisés, notamment dans les grandes villes, sont tournés vers un principe d'une Syrie démocratique avec des élections plurielles et libres.
Le fait est que je pourrais dresser une liste longue comme le bras des Syries qui cohabitent actuellement. Il n'y a pas de sentiment de syrianité acceptée par tous, sinon, et encore..., sur les frontières du pays. Pour le reste, chacun a sa vision de la Syrie.
Or, les américains, et je soupçonne malheureusement la France avec (pôle @JBaptisteFaivre) veulent faire rentrer tout ça dans une box forfait tout compris. On ne crée pas un pays ainsi. Encore moins sous pression extérieure...
Jul 21 • 7 tweets • 4 min read
Ce à quoi nous assistons est un doublement grave : des familles bédouines étaient détenues (nous le savions) depuis les exactions commises par des combattants druzes il y a plusieurs jours. Mais, surtout, désormais libérées (et il était temps), elles sont de facto déplacées... avec l'aide du gouvernement syrien.
Il ne faut en aucun cas se leurrer sur ce qui se passe. Un changement démographique est en cours à Suwaydah avec un déplacement des populations bédouines sunnites qui ont fui, vont fuir ou sont en train de partir, et le tout avec... la coordination du pouvoir.
On a ainsi les forces de sécurité qui accueillent ces familles et des bus déployés pour les déplacer. Un sinistre souvenir des bus verts... 1/
Ce sont près de 300 personnes appartenant à la minorité locale bédouine sunnite qui ont été évacuées pour le moment. Il faut y ajouter des milliers d'autres qui avaient déjà fui depuis 5 jours.
Les estimations de la population bédouine à Suwaydah tournaient entre 10 000 et 25 000 personnes. Autant dire que quasiment toute cette population sera déplacée d'ici quelques jours encore. 2/
Jul 19 • 7 tweets • 3 min read
Alors que le soleil se couche peu à peu, les factions druzes ont repris le centre ville de Suwaydah ainsi qu'une large portion de l'ouest et du nord de la ville. Les renforts arrivés dans la ville depuis les campagnes ont, encore une fois, renversé les rapports de force.
Les forces druzes ont de nouveau atteint le rond-point d'al-Omran (enjeu régulier des combats depuis plusieurs jours car c'est le verrou d'entrée nord-ouest). 1/
Il faut se rappeler que le gouvernement syrien, s'il a peu agi depuis 48 heures, a coupé les routes d'accès en matériel et renfort aux forces tribales sunnites. Elles vont donc commencer à manquer d'hommes.
Rappelons que les bédouins, sur zone, ne représentent que... 3 à 5 % de la population, soit 15 à 25 000 habitants (en incluant tout le monde). Leur capacité à fournir des hommes jeunes pour se battre va s'épuiser face aux... centaines de milliers de druzes de la région. Même avec les renforts tribaux désormais limités, les bédouins ne peuvent tenir. 2/
Jul 17 • 5 tweets • 2 min read
Les forces armées syriennes ont totalement évacué la province de Suwaydah ce matin, se soumettant de facto aux exigences israéliennes et sous pression américaine.
Les factions druzes sont actuellement en train de se déployer à travers la région. Quelques forces de la sécurité militaire d'Etat sont encore en place dans la ville de Suwaydah. Hormis ce dernier point, nous revenons exactement à la situation qui était celle de Suwaydah avant l'opération de Damas. 1/
Notons que le Sheikh Hikmat al-Hijri est toujours vivant, et libre, et que le CMS, principal groupe autonomiste druzes, n'a pas été détruit (c'était l'un des objectifs de l'intervention).
L'échec de l'intervention à Suwaydah, qui était totalement prévisible, pose la question de la professionnalisation de l'armée mais aussi de la professionnalisation des gouvernants syriens : ils auraient dû mesurer, avant même de se lancer dans cette aventure, toutes les conséquences possibles.
Le ministère de la Défense de Murhaf Abu Qasra porte une lourde responsabilité dans cette situation... 2/
Jul 16 • 4 tweets • 1 min read
Les frappes israéliennes se multiplient à travers tout le sud de la Syrie, notamment après une prise de parole de Benjamin Netanyahou.
Une frappe, après une première alerte, a visé le Ministère de la Défense et son État-major à Damas. Jamais Israël n'avait frappé ainsi un bâtiment gouvernemental syrien.
Israël rappelle son principe, en rupture avec le principe de souveraineté nationale des Etats, que le sud de la Syrie devrait être démilitarisé. L'intervention à Suwaydah étant vue comme contraire à ce principe. La question druzes est purement opportuniste pour Israël...
Rappelons qu'Israël, en négociations avec al-Sharaa depuis des mois, ne s'était pas opposé, pendant une journée, à l'entrée des forces syriennes, alors faiblement armées, sans matériel lourd, dans la région de Suwaydah.
Car cela entrait dans "le contrat" et les exigences israéliennes.
Mais l'arrivée massive de l'armée syrienne, de son matériel lourd, de colonnes de blindés, a été vue par Israël comme une rupture des principes jusque-là établis.
Jul 16 • 5 tweets • 3 min read
Les forces gouvernementales syriennes entrent de nouveau, mais cette fois-ci avec armes et fracas, dans Suwaydah.
Les images ne sont plus celles d'une armée ramenant l'ordre, mais d'une armée conquérante au milieu des ruines. Il n'y a plus aucun dialogue avec les autorités locales, religieuses comme civiles.
Comment gouverner, je repose cette question qui nous suit en filigrane depuis plusieurs jours, une région majoritairement d'une autre communauté (il s'agit de la seule région syrienne où une minorité à l'échelle du pays y est largement majoritaire [Afrin était dans ce cas, mais les changements démographiques après 2018 ont changé les choses] après l'avoir conquis par la force brute ? 1/
Il est à noter que devant l'impossibilité de reprendre la ville dans la nuit sans blindés et artilleries, ces matériels sont revenus ce matin pour permettre l'entrée, de nouveau, des forces armées syriennes.
Ce qui a enclenché, immédiatement, comme hier, le retour des frappes aériennes israéliennes, aussi bien via l'aviation que par des drones. 2/
Jul 15 • 17 tweets • 8 min read
Bonjour à tous, on continue le suivi de la situation à Suwaydah ce matin.
Et bien, tonton Cédric vous avait toutes les bonnes informations puisque tout s'est déroulé comme négocié cette nuit. Comme quoi, il vus raconte pas de bêtises...
On y va. 1/
Tout d'abord, comme je vous l'avais indiqué, les négociations ont été un succès. Je vous avais dévoilé, cette nuit, celui qui menait les négociations.
Ce matin, la chose est rendue publique avec... Ahmad Dalati au cœur des échanges (tenue kaki). Notons la présence logique de Mustafa Bakkour à sa droite sur la photo'. 2/
Jul 14 • 20 tweets • 8 min read
SIGNE TRÈS POSITIF | Un accord se dessine à Suwaydah et pour la région alors que l'armée pourrait entrer dans la ville d'ici demain.
Il devrait établir une balance équilibrée entre les demandes plusieurs forces druzes (sauf le Conseil militaire de Suwaydah) et les exigences du gouvernement syrien.
C'est, grosso modo, l'accord de... mai 2025, qui n'avait jamais été mis en place. 1/
Alors qu'il avait disparu des radars pendant toute la journée, Laith al-Balous, un des plus influents chefs des factions druzes, a négocié pendant des heures avec Damas. Il a réussi à amener à la table des négociations d'autres chefs de factions comme Abdul Baqi dont je parlais plus tôt. 2/
Jul 14 • 15 tweets • 5 min read
Après des mois de tensions, Damas est sur le point de contrôler militairement une large partie de la région très majoritairement druze de Suwaydah | Sweida. Soulevant bien des questions pour la suite, et des inquiétudes chez une partie de la population locale.
Un acteur aura changé de position, permettant cette avancée massive : Israël.
Pourquoi ? Quelques enjeux ? Le rôle des négociations récentes est évident. Mais qu'est-ce qui est sur la table ? 1/
Avant d'avancer, rappelons le contexte long des négociations en cours entre Damas et Tel Aviv. Avec l'étape récente à Abu Dhabi que j'avais couvert ici. Et, évoqué simplement ailleurs, d'autres négociations ayant eu lieu à Baku, en Azerbaïdjan. 2/ :
IMPORTANT | Loin de se calmer, les combats gagnent en ampleur cette nuit à travers les campagnes du nord-est et de l'ouest de Suwaydah | Sweida.
Le chaos est général avec des batailles sanglantes en cours entre bédouins sédentarisés et milices druzes. On fait le point cette nuit sur la situation à hauts risques sectaires... 1/
Pour le contexte de cette explosion de violence, je vous renvoie vers mon point complet (désolé, c'est long à lire, car je donne du contexte récent, mais aussi ancien) sur ces combats de ce 13 juillet 2025. 2/ :
A Suwaydah | Sweida, dans le sud de la Syrie, une nouvelle flambée de violences et de combats entre factions druzes et bédouins sédentarisés depuis ce matin du 13 juillet 2025.
Que se passe-t-il ? Quel contexte ? Quel rôle du gouvernement central ? Je vous donne des clés. 1/
Tout d'abord, je vous donne des points sur la situation telle quelle est en cette fin de journée. Puis je vous donne un contexte national. Et, enfin, un panorama historique des relations entre druzes et bédouins à Suwaydah.
Tout a commencé, pour l'événement actuel, par l'enlèvement d'un marchand druze de Suwaydah à un checkpoint établi par des bédouins sur la route entre Damas et Suwaydah. 2/
Jul 10 • 15 tweets • 6 min read
Regardons qui s'oppose à la création de nouveaux logements pour des jeunes ?
Oh, bah dis donc...
ON EN A MARRE QUE VOUS TRANSFORMIEZ CE PAYS EN RESIDENCE SENIORIALE ! LAISSEZ CE PAYS VIVRE ET SA JEUNESSE, SUR LAQUELLE VOUS VIVEZ.
ledauphine.com/economie/2025/…
Bon sang, mais c'est infernal. Il faudrait lister tous les projets bloqués, ralentis ou perturbés par des collectifs locaux d'inactifs qui veulent que leur environnement soit préservé dans la naphtaline et l'anti-mites en cristaux qu'ils mettent dans leurs draps...
Antenne relais, entreprise, restauration, lotissements, logements, entraînements militaires sur des bases qui étaient là avant eux (!)... Ils bloquent tout.