Le moral, les chaussettes, toussa… 😢

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Le CIA est notre prime de Noël à nous. On ne peut pas parler de 13ème mois tellement les montants sont bas, mais cela vient récompenser notre engagement et notre dévouement à travailler toute l’année pour ce service public dans les conditions que l’on sait.

Le ministre devrait annoncer cette semaine un peu d’argent pour les greffiers. Au risque de le surprendre, ce n’est pas de cet argent que nous voulons. Nous voulons un vrai statut de catégorie A permettant une revalorisation salariale ET des perspectives d’évolutions de carrière Nous ne quémandons pas de l’argent. Nous demandons le statut qui nous est dû. Nous donner simplement de l’argent sans le statut qui va avec, c’est nier notre expertise et notre haute technicité, et nous refuser d’évoluer dans notre carrière.

#TourismeJudiciaire un jour de marché en Sudie sur la place du palais de justice. Vous la sentez la bonne odeur du basilic ? C’EST LA SUDIE 😎

J’ai passé des nuits avec des avocats. Je l’avoue publiquement.

Des nuits d’audience, à attendre un délibéré, à essayer de rendre une justice humaine dans des conditions imposées qui nous faisaient parfois honte. Tous témoignent leur reconnaissance au greffe. Tous sauf un ? Tous sauf un ?, aujourd’hui devenu garde des Sceaux.

Quand le 1er syndicat dans les greffes, réputé pour être pondéré et réformiste, allume le Garde des Sceaux, le Directeur des services judiciaires et le Sous-directeur des greffes, c’est que les nouvelles sont vraiment mauvaises pour nous. Les annonces font froid dans le dos.

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Un « greffier » formé en 4 mois à l’Ecole nationale des greffes au lieu de 18 mois sur l’ensemble des matières, des procédures et des applicatifs métiers. Sérieusement ?

C’était un vendredi. Ce jour joyeux de fin de semaine. Lui ce matin-là, il a décidé de mettre fin à sa vie. Il a écrit une lettre sur ses conditions de travail, puis il a quitté le tribunal où il est jeune greffier. Il a acheté un couteau. Et il a enfoncé la lame dans son ventre. Dans la lettre qu’il a laissée, il raconte son arrivée de jeune greffier à Mayotte, à 28 ans, à l’issue de sa formation à l’Ecole des greffes. Et puis la suite, qui très vite pèse, leste, jusqu’à finir par vous faire sombrer.

N’accablons pas les autres si nous greffiers sommes peu connus et reconnus. Nous en sommes sans doute aussi en partie responsables, en tout cas notre trop grande discrétion et notre appréhension à prendre la parole. Nous devons être les artisans du changement que nous souhaitons. C’est aussi à nous greffiers de sortir de l’ombre. Il nous faut prendre la parole ici, dans les colloques et se porter volontaire pour intervenir dans des formations, des groupes de travail. Faire connaître notre métier, et combien il est difficile mais indispensable et précieux.

Ils n’ont jamais de figure, et n’ont jamais de nom. Discrets artisans de l’ombre, seuls les magistrats, les avocats et l’escorte savent combien ils sont précieux. Et combien rien ne serait possible sans eux. Ils sont les greffiers d’assises.

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Ils vivent au rythme des procès, la tension omniprésente, la pression des enjeux, le tempo de l’audience donné par le Président, l’émotion de certaines déclarations, l’horreur de faits jusqu’à la nausée. Ils vivent les heures d’audience et les délibérés au beau milieu de la nuit.

À l’heure des bêtisiers de début d’année, ne boudons pas notre plaisir à re-re-re-regarder ce moment d’anthologie de la télévision française : Le fameux « Dis donc t’arrête de gueuler René, bordel !» du si poli Ladislas de Hoyos. Mais n’oublions pas pour la petite histoire, ou plutôt la grande Histoire, avec un H majuscule, qui fut aussi Ladislas de Hoyos.

Parfois il n’y a pas besoin de mots. Une simple image suffit.

Cette image résume à la perfection l’état de la justice en France dans nos juridictions. À première vue rien à redire, mais à y regarder de plus près...

Génie de @justice_gouv qui trouve le moyen en plein burn-out généralisé chez ses fonctionnaires en sous-effectifs de les monter les uns contre les autres avec un écart inadmissible entre la prime exceptionnelle de Noël des directeurs de greffes et celle des agents administratifs. 1000 euros bruts pour les directeurs de greffes, 140 euros bruts pour les greffiers, 100 euros bruts pour les agents administratifs. Rien pour les secrétaires administratifs. Rien.

Interview du Garde des Sceaux par @Math_Delahousse dans L'Obs.

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Petit, long, gros, mince, lisse ou fripé, peu importe. On ne le dira jamais assez : Ce qui compte vraiment, c'est l'effet qu'il vous fait. Il est comme la nature l'a fait, et franchement on s'en moque : Aimez-le pour le plaisir qu'il vous donne.