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Messager de la Liberté. Droit naturel, école autrichienne d'économie & investigations sur le Pouvoir.
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Sep 3 7 tweets 8 min read
J'ai créé ce compte X en mai 2022. Depuis le jour 1, mon thème central est celui de la Liberté face à la Tyrannie. Le compte étant en expansion depuis quelques mois, je me propose alors de clarifier ma position philosophique pour les nouveaux arrivants (que je salue !).

Que veut dire concrètement "défendre la Liberté" ?

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Quand je parle de "Liberté", je me réfère à une philosophie du droit naturel qui s'articule autour de la notion de souveraineté individuelle : le droit absolu de chacun de disposer de son propre corps. Si ce principe n'était pas admis et intégré, l'esclavage serait encore la norme. Au contraire, la propriété de mon corps implique la pleine responsabilité de mes actions et le droit de jouir exclusivement des fruits de mon travail.

Cela nous mène au principe d'appropriation originelle. Ce principe stipule que si je mélange mon travail à une ressource sans propriétaire, j'en deviens alors le légitime propriétaire. Par exemple, si je travaille une terre abandonnée, que je la transforme et que j'en borne les limites alors j'en ferais ma propriété, cela pour établir une reconnaissance sociale. Quel mal aurais-je causé en faisant cela ? Personne n'a été lésé.

C'est ce lien entre la souveraineté sur son corps et l'appropriation des ressources qui permet de définir la propriété privée comme un droit naturel, et non comme un privilège accordé par l'État. La propriété est donc une matérialisation de notre Liberté, et l'espace social délimitant l'action légitime de chacun. Chez vous, vos règles s'appliquent. Chez moi, ce sont les miennes. Aucune entrave extérieure ne saurait vous contraindre ni chez vous, ni chez moi.

De la propriété, nous déduisons le principe de non-agression, norme du Droit et de la Justice en société. En effet, si ma souveraineté sur mon corps et mes biens appropriés sans violence est absolue, alors nul n'a le droit d'initier une agression à mon encontre. En retour, je suis tenu de respecter la souveraineté individuelle et la propriété d'autrui. C'est ce principe qui nous permet d'affirmer que toute violence initiée est illégitime.

Or, l'État viole systématiquement ces principes de souveraineté individuelle et de non-agression, puisqu'il détient le monopole de la violence. Cela lui permet de lever l'impôt et de s'approprier les fruits de notre travail à nos dépens. La nature de l'État est donc celle de la guerre et du parasitisme, ce qui explique pourquoi tout anarcho-capitaliste s'y oppose radicalement et cherche à s'en extraire.Image
Sep 1 7 tweets 4 min read
Nous sommes déjà en septembre ! J'espère que chacun se tient prêt pour cette rentrée politique. Tout va très bien se passer ! Nos guignols ont déjà tout prévu, c'est formidable.

En attendant, je profite qu'on soit le 1er septembre pour faire un topo sur mes activités en ligne et vous annoncer la suite des opérations.👇Image 1. Évolution sur X

Le compte a gagné environ 1000 abonnés au cours du mois d'août, plutôt encourageant pour un compte si niché et en pleine période estivale.

Je compte poursuivre cette croissance par le biais de fils informatifs. Je constate que c'est ce format qui vous apporte le plus de satisfaction. Ça tombe bien, parce qu'il en va de même pour moi ! Je poursuis alors.Image
Aug 31 8 tweets 6 min read
5 (autres) mesures socialistes de l'enfer.

Ou l'art d'aggraver les problèmes que l'on prétend résoudre.👇

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1. La nationalisation des entreprises

Objectif : mettre les secteurs stratégiques (énergie, transports, banques) au service de "l'intérêt général" et non du (méchant) profit.

Résultat : inefficacité, lourdeurs bureaucratiques et gaspillages systémiques.

Pourquoi ?

▶︎ La socialisation des pertes

Contrairement à une entreprise privée qui doit être rentable pour survivre, une entreprise nationalisée est financée par l'impôt. Son management n'a aucune incitation à être efficace et à innover. Les pertes ne sont jamais une menace franche, car l'État peut les combler avec l'argent des contribuables.

▶︎ Le parasitisme et le copinage

L'entreprise nationalisée devient vite un terrain de jeu politique. Les postes de direction sont attribués par favoritisme, les syndicats imposent leurs revendications sans égard pour la productivité et les politiciens utilisent l'entreprise à des fins électorales. C'est le triomphe du collectivisme sur le service rendu à prix compétitif...Image
Aug 30 5 tweets 2 min read
Dernier week-end pour obtenir mon cours d'économie avec 20€ de réduction (37€ au lieu de 57€).

C'est un cours que j'ai conçu en compagnie de @StephaneGeyres, et qui vous permettra de faire le tour du sujet économique en deux grandes parties.👇Image 1. Une première partie réalisée en duo où nous détaillons l'excellent livre "Six Leçons" du grand économiste autrichien Ludwig von Mises (voir ci-dessous).

Nous reprenons à l'oral de grandes thématiques, nous permettant de défricher le terrain économique !Image
Aug 29 10 tweets 6 min read
J'aimerais vous raconter la vie normale de Clémence. Elle travaille. Elle prend du temps pour ses amies. Elle regarde des séries. Rien d'extraordinaire à première vue. Et pourtant si, l'extraordinaire est déjà là !

Voilà comment il se manifeste dans sa vie... tout comme dans la vôtre !

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Clémence se lève tous les matins vers 7h00 pour aller travailler dans une boutique de vêtements parisienne, à 1h de son appartement situé en banlieue. C'est un job qui lui permet de payer son loyer, de faire ses courses et de financer quelques plaisirs ou activités.

Clémence sait intuitivement qu'il n'y a pas de "droit magique" à gagner de l'argent. Elle sait qu'elle doit échanger son temps et ses compétences contre un salaire. Clémence a donc choisi de s'insérer dans une structure apte à l'employer.Image
Aug 25 7 tweets 6 min read
La dette publique est un monstre financier que certains nous présentent comme un mal nécessaire.

Ah oui, vraiment ? Tour d'horizon de la dette publique, véritable outil d’asservissement des populations.

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1. L'illusion de la dette nécessaire

La dette privée est un choix engageant une responsabilité clairement définie. Mais de son côté, une dette publique est contractée "au nom de la Nation", sans le consentement des personnes la composant. Elle est intrinsèquement liée au concept d’État. C'est ce mythe qui constitue la base sur laquelle la dette publique est justifiée.

C'est là que réside la question cruciale : au nom de quoi l'État pourrait-il s'imposer sur nous et creuser cette dette sans notre accord ? La simple existence d'une dette qui n'est la responsabilité de personne met en évidence la coercition que nous subissons.

La dette publique n'est pas un simple outil économique, mais le reflet de l'autorité de l'État sur son parc humain. Elle nous pousse donc à nous interroger sur la légitimité de cette autorité et sur ce qu’elle nous impose de payer. Creusons un peu le sujet désormais.Image
Aug 21 8 tweets 7 min read
Les économistes de plateau keynésiens aiment répéter que la consommation fait tourner l’économie. Sauf qu'à force de l'idolâtrer par le biais de l’interventionnisme, le capital s'envole et les honnêtes gens s’appauvrissent.

Démonstration.

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1. Le mythe de la demande

Le mythe de la demande popularisé par Keynes et ses disciples correspond à l'idée selon laquelle la consommation serait le moteur de l'économie. Mais c'est une erreur fondamentale. Désirer n’a jamais suffi à produire quoi que ce soit. Les besoins humains (nourriture, logements, vêtements etc) ne surgissent pas par magie : ils sont comblés par l'offre.

On ne consomme que ce qui a été produit. La consommation est au mieux la récompense (jamais garantie) de la production. Ce n'est pas l'acte d'achat qui transforme le blé en pain dans les rayons de supermarché, mais un processus rigoureux et complexe agissant en amont. Il repose sur la prise de risque, l'épargne, l'investissement et la structuration du capital.

C'est pourquoi une relance par la consommation n'est pas un processus de marché mais un acte politique. L'État ne fait que redistribuer la richesse déjà existante. Pour reprendre la métaphore du blé, on peut dire qu'il arrache les semences du paysan mais pour les dilapider dans le système. En distribuant des primes, des subventions et des crédits à bas taux, l'État ne fait qu'utiliser de l'argent qui a été épargné par d'autres (ou il hypothèque notre avenir). C'est une véritable spoliation.

Cette politique de la relance décourage l'épargne et les fondations de la production future. Sur le moment, nous aurons certes l'illusion d'être plus riches. Les carnets de commandes se remplissent, les statistiques de demande explosent et les magasins semblent prospères. Mais cette euphorie n'est qu'un mirage. Elle est construite sur le pillage, qui à terme finira par se voir.Image
Aug 18 10 tweets 8 min read
La culture politique ambiante a fait du marché le responsable idéal des maux qui touchent notre société. Il serait spoliateur, chaotique, défaillant... certains l’accusent même de broyer les populations. Vraiment ?

Voici 7 idées reçues sur le marché et mes réponses.

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Posons d’abord une définition :

Le marché n’est pas une chose, ni un lieu, ni une entité collective. Le marché est un processus. Il désigne la manière dont les individus s’ajustent mutuellement à travers l’échange. Autrement dit, le marché n’a pas d’existence au-dessus des individus.

Il est au contraire le résultat de la coopération sociale née du fait que chacun choisit d’échanger pour atteindre ses fins subjectives en usant de moyens limités. Le marché est donc la manifestation concrète de l’action humaine coordonnée par l’échange et les prix qui en émergent, véritables signaux de décision pour l'offre et la demande.Image
Aug 16 10 tweets 6 min read
Si le protectionnisme enrichissait vraiment les individus et les entreprises d'une zone donnée, alors pourquoi ne pas pousser sa logique jusqu’au bout ?

Démystification du protectionnisme.👇Image Définition :

Le protectionnisme est une politique par laquelle un État cherche à limiter ou empêcher la concurrence étrangère sur son sol afin d'y favoriser les producteurs nationaux. Cela passe par des barrières aux échanges comme :

- les droits de douane (taxes sur les importations)
- les réglementations (comme les quotas)
- les subventions aux industries nationales

L’objectif affiché est toujours le même : protéger les emplois, les entreprises et les secteurs stratégiques du pays.
Aug 14 12 tweets 10 min read
1929 et 2008. Deux dates gravées dans l’histoire économique comme les symboles de crises majeures.

Beaucoup affirment que ces événements sont une preuve de l'instabilité du marché, raison de plus pour l’encadrer davantage.

Mais laissez-moi vous dire qu’il n’en est rien.

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Quelques chiffres parlant

En 1929, les États-Unis voient leur PIB chuter de près de 30 % en quatre ans, une mesure peu pertinente certes, mais qui reflète tout de même bien l’effondrement massif de la production privée et de l’investissement à l'époque. Plus de 13 millions de chômeurs, une industrie à l’arrêt... un enfer économique.

En 2008, la capitalisation financière mondiale se contracte de plus de 50.000 milliards de dollars en quelques mois. C'est un effondrement de confiance. Les investisseurs vendent en masse. Les faillites bancaires s’enchaînent, le chômage explose et l’activité se contracte brutalement.

Deux séismes économiques mondiaux à 80 ans d’intervalle. Le coupable est vite désigné : le marché. Mais c'est un mensonge. Les crises ne sont pas des échecs du marché, mais les conséquences d’interventions étatiques. Ce fil vous exposera pas à pas la recette des crises économiques et les dessous de ces deux crises célèbres pour leur ampleur.Image
Aug 11 9 tweets 9 min read
Les socialistes de tout bord voient dans le marché un système chaotique incapable de fonctionner librement. L'État devrait donc en prendre les rênes pour l'organiser et nous protéger de ses dangers supposés.

Un fil pour exposer les failles de la planification économique.

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1️⃣ Définir les termes : qu’est-ce que la planification économique ?

La planification économique est un mode d’organisation dans lequel les décisions d’allocation des ressources sont centralisées par une autorité politique au lieu de résulter des interactions volontaires entre individus sur un marché libre.

Le but ultime des planificateurs étant de décider :

- Quoi produire : plutôt de l'acier, de l'électricité ou des chaussures ?
- Comment le produire : quelles méthodes, quelle quantité de travail humain, quelles technologies ?
- En quelle quantité le produire : quels sont les objectifs chiffrés en termes de production ?
- À quel prix vendre la production : quel sera le prix de vente final administré ?

Il faut sans doute distinguer deux formes de planifications pour y voir plus clair et coller à la réalité (question de degrés finalement) :

1. La planification (quasi) totale : tout est décidé par l’État. Le marché libre est réprimé, les prix sont fixés d'en haut et les entreprises privées sont inexistantes (ou tolérées à la marge). C'est ce qui se passe dans les sociétés dictatoriales (je donne trois exemples plus bas).

2. La planification partielle : l’État conserve le marché, c'est-à-dire l'entreprise privée, l'échange, les prix émergents, la (fausse) monnaie, le profit etc, mais intervient à coups de subventions, de quotas de production, de fixation de prix minimum/maximum, de programmes publics etc. C'est la planification standard dans toutes les économies interventionnistes actuelles, à différentes échelles.

Dans l'idée, la caste prétend que la planification permet d'éviter le "chaos du marché", de garantir la "stabilité du pays" et d'orienter la production vers des "buts collectifs". Mais qu'en est-il vraiment ?Image
Aug 7 10 tweets 8 min read
🧵 1/8 - L'inflation est un vol organisé

Elle vous appauvrit à votre insu pendant que les banques, les grandes entreprises et l’État s’enrichissent.

Un fil sur ce poison monétaire qui érode lentement toutes les fondations de notre Civilisation. 👇Image 🧵 2/8 - Ce qu’est vraiment l’inflation

L’inflation n’est ni la hausse des prix, ni une fatalité économique, ni un complot d’entreprises contre les consommateurs. L’inflation, c’est l’augmentation artificielle de la masse monétaire injectée dans l’économie par les banques centrales. On parle de "monnaie-fiat" pour désigner ces (fausses) monnaies imposées par les États sans aucune contrepartie économique en face. Leur valeur ne repose sur rien d’autre que la contrainte légale : nous sommes forcés de les employer.

La création monétaire sert à financer les déficits publics, à soutenir des projets étatiques et à gonfler artificiellement l’activité par le crédit bon marché (bas taux). Mais comme cette nouvelle monnaie-fiat entre dans l’économie alors que la quantité de biens et services produits n’augmente pas dans la même proportion, chaque unité de monnaie a moins de valeur. En effet, il y a désormais plus d’argent en circulation pour acheter la même quantité de choses.Image
Aug 5 8 tweets 7 min read
Top 5 des pires mesures socialistes.

Ou l'art d'aggraver les problèmes que l'on prétend résoudre.👇

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1. Le contrôle des loyers

Objectif : rendre l'accès au logement plus abordable pour tous.

Résultat : pénurie, dégradation et loyers plus chers.

Pourquoi ?

▶︎ Retrait de l’offre

Quand un bailleur ne peut plus ajuster ses loyers à l’inflation, à la fiscalité ni à la demande, il retire son bien du marché. Les logements deviennent donc moins nombreux et plus chers pour les individus.

▶︎ Baisse de qualité et hausse des prix

Si l’État m’impose un loyer inférieur au prix de marché, mon bien devient moins rentable, voire déficitaire. Dans ces conditions, pourquoi investir dans des rénovations ou des améliorations ? Les logements se dégradent, le parc vieillit, la qualité baisse, l’offre se réduit et les prix grimpent pour les autres biens.

▶︎ Explosion du marché noir

Dans les zones tendues, le carcan réglementaire pousse au marché noir avec des dessous-de-table, des locations non déclarées etc. Ces effets n'étant que la conséquence directe de l'étouffement du marché. Dans un cadre de droit privé, la qualité devrait monter et les prix baisser en tendance. Personne n’aurait besoin de contourner la loi pour se loger.Image
Jul 31 7 tweets 5 min read
Pourquoi les Français sont-ils si nuls en économie ?

Un fil pédagogique pour comprendre ce qui cloche dans ce foutu pays.👇Image Je parle ici des Français parce que je fréquente des Français et que je m’appuie sur mon expérience. Évidemment, généraliser en disant "les Français" est déjà quelque peu grossier. Il me semble que la compréhension économique est faible partout dans le monde. Cela dépasse largement la France, sachant que tous les Français ne sont pas concernés.

Par ailleurs, il ne faut pas confondre certains réflexes pro-business ou un goût pour l’indépendance avec la culture économique en soi. Ici, je parle bien de connaissances élémentaires mais indispensables servant à déjouer les pièges étatistes. Voici donc un top 10 de fausses croyances économiques qui gangrènent toujours les esprits Français.
Jul 30 13 tweets 8 min read
L’Espagne ne cartonne pas. L’auteur prend simplement des flux d'argent, des illusions comptables et des dépenses publiques pour de la création de richesses.

Reprenons point par point.👇

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Préambule : mesures de la richesse, pour quoi faire ?

Déjà, faites très attention avec les données qu’on vous donne. Les indicateurs comme le PIB sont des mirages comptables alimentés par la dette, la dépense et des distorsions économiques. Ce sont des datas construites et partagées à des fins politiques, des outils de communication pour les gouvernements. Ce n’est pas qu’il n’y ait rien d’intéressant à dire sur l'Espagne (au contraire, on en parle à la fin), mais ce genre de donnée publique brouille les pistes.

Le PIB mesure des flux, c'est tout. Il additionne toutes les dépenses d'une zone donnée, qu’elles soient volontaires ou coercitives, privées ou publiques. Une explosion des dépenses publiques fera donc grimper le PIB alors que l'État détruit par principe le capital des gens par ses extorsions répétées. À quoi bon "croître en PIB" si à côté vous constatez par exemple des fuites de capitaux, des désinvestissements privés, des allocations forcées de ressources, une consommation non soutenable etc.

Rappelons par ailleurs que la valeur/richesse est subjective. Il n’y a donc aucun sens à vouloir "mesurer la richesse d’un pays" comme si elle était objective, agrégée, homogène. C'est une tentative de rendre objectif un concept abstrait, mental, subjectif. Les "mesures nationales" passent complètement à côté de la richesse, qui est toujours perçue et échangée volontairement entre individus. Bref, il fallait commencer par là.
Jul 21 18 tweets 7 min read
Connaissez-vous ces expressions parasites ? Vous savez, celles qui polluent la pensée, sont inlassablement répétées et font marcher la propagande d’État à grands pas.

Voici une liste de 15 expressions parasites, avec mes réponses intégrées. 👇Image 1. « Si tu ne t’occupes pas de politique, c'est la politique qui s’occupera de toi ! »

Manière de vous engager, de vous enjoindre à militer. Les gens qui se disent apolitiques ou qui gardent leurs opinions pour eux sont visés par cette phrase. Mais c'est faux : la politique s'occupera toujours de vous.

Que vous soyez engagés ou pas, la nature prédatrice de l'État ne changera pas. C'est une tournure qui permet de se convaincre que son propre engagement est rationnel, tout en ignorant tout de l'État comme structure de prédation.
Jun 6 18 tweets 14 min read
La rupture entre Trump et Musk est désormais officielle.

Pour la première fois, Trump a pris la parole après que Musk ait violemment critiqué le Big Beautiful Bill (projet de loi budgétaire).

Mais voici le rebondissement : Musk suivait l’intervention en direct… et répliquait en temps réel sur X.

Ce qui s’est passé ensuite a été pénible à regarder.

Trump a déclaré : « Vous savez, Elon et moi, on avait une très bonne relation. Je ne sais pas si ce sera encore le cas. »

Puis Trump a publié sur Truth Social — et c’est là que les hostilités ont vraiment commencé.

🧵 FILImage Avant de débuter, je signale que ce fil est la production du compte anglophone @VigilantFox. Allez le suivre pour davantage de détails. Je ne fais que traduire le fil pour un public francophone afin de comprendre d'où vient cette situation si tendue entre les deux hommes.

Qui aurait pu le prédire ? Comment est-il possible que deux egos surdimensionnés et obsédés par la domination aient pu se disputer à ce point ? Je tombe des nues !

Découvrons cela ensemble.Image
May 30 17 tweets 13 min read
Les marxistes pensent être pertinents en économie, alors qu’ils n’en saisissent pas la logique sous-jacente.

Ils fondent toute leur vision du monde sur une approche pré-rationnelle des rapports sociaux, qui n'a jamais su compter que sur la force pour imposer ses chimères.

Un (énième) fil de debunk du marxisme.

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Il existe de nombreux angles d’attaque pour démystifier le marxisme. Plusieurs auteurs s’y sont brillamment attelés, et je recommande tout particulièrement l’ouvrage de Eugen von Böhm-Bawerk, "Karl Marx and the close of his system", qui démonte le cœur théorique de Marx avec une rigueur implacable.

Aujourd’hui, j’ai choisi trois angles complémentaires :

- le marxisme comme fétichisme de la production

- l’anticipation des ventes comme fondement de l’entreprise

- le marxisme comme eschatologie pseudo-scientifiqueImage
May 26 8 tweets 5 min read
⚠️ Attention à ce genre de nouvelles : ce qu'on ne voit pas compte davantage que ce qu'on nous montre.

On nous annonce que le PIB par habitant des Italiens rejoint celui des Français comme si cela constituait une preuve de rattrapage économique. Debunk.👇 Commençons par questionner la mesure employée : le PIB. Il s'agit d'une mesure agrégée de la valeur produite dans un pays, qui additionne indistinctement des pommes, des tanks, des consultations médicales, des spectacles subventionnés et autres réalisations publiques, en supposant en plus que les prix de marché reflètent une valeur objective. Nous avons au moins deux soucis.

Le premier, c'est que le PIB oublie que la valeur est subjective. Les prix ne sont que des rapports d’échange à un instant donné, jamais des mesures absolues de la richesse. Ils sont les résultats contingents d’échanges dans un contexte spécifique. Ce sont les montants sur lesquels se sont mis d'accord deux acteurs à un instant donné.

Par ailleurs, le calcul du PIB repose sur l’approche dite par la production, commune à tous les pays membres de l’Union européenne. On additionne la somme des valeurs ajoutées brutes (VAB), c’est-à-dire la production totale des branches d’activité, diminuée de leurs consommations intermédiaires. À cela s’ajoutent les impôts sur les produits (comme la TVA), et l’on retranche les subventions sur les produits. Le résultat donne le PIB aux prix de marché, tel qu’il est publié chaque année par l’INSEE ou l’ISTAT.
May 23 9 tweets 9 min read
La Roumanie a fait parler d’elle ces jours-ci avec l’élection présidentielle. Mais pour mieux comprendre son présent, il faut se souvenir de son passé.

De 1965 à 1989, le pays vécut dans l’enfer d’un régime de surveillance totale. Voici l’histoire du tyran le plus paranoïaque du XXe siècle : Nicolae Ceaușescu.

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1. Les origines

Nicolae Ceaușescu naquit en 1918, dans une famille paysanne du sud de la Roumanie. Très jeune, il rejoignit le Parti communiste clandestin, interdit à l’époque. Il fut arrêté à plusieurs reprises sous la monarchie carliste et le régime d’Antonescu (allié de l’Allemagne nazie). Peu instruit, rigide et obsédé par le contrôle, il adhéra très vite aux dogmes staliniens.

En prison, il fit une rencontre décisive avec celui qui allait devenir son mentor et le futur chef du régime communiste, Gheorghe Gheorghiu-Dej. Ceaușescu se montra docile, loyal et discipliné envers lui, des qualités précieuses dans un Parti où la soumission valait davantage que le talent. Il gravit alors les échelons :

- Secrétaire général de la jeunesse communiste (1944)

- Ministre de l’Agriculture (1954)

- Secrétaire d’État à la Défense (1955)

En 1947, il épousa Elena Petrescu, militante communiste elle aussi. Autoritaire, peu instruite, jalouse et paranoïaque, elle partageait largement son ambition. Ensemble, ils formèrent un couple fusionnel et redouté, jusqu'à leur dernière heure (restez jusqu'à la fin héhé).

Le duo totalitaire créa un régime à son image : personnifié, clanique, ultra contrôlé, nationaliste et socialiste. Lorsque Gheorghiu-Dej mourut en 1965, Ceaușescu hérita d’un appareil déjà verrouillé, qu’il allait encore radicaliser et façonner selon ses désirs. Le régime Ceaușescu-Petrescu allait bientôt entrer en scène.Image
May 20 6 tweets 5 min read
Le petit Bégaudeau en a pris pour son grade ce matin, au tour de la petite Rima désormais.👇Image Elle partage le même logiciel idéologique que les marxistes blancs, mais bénéficie comme Houria Bouteldja d’un avantage stratégique : sa parole paraît plus "authentique" parce qu’elle vient d’ailleurs. Dans le jeu du discours victimaire, l’origine vaut justification.

Il serait d’ailleurs ironique (et mérité ?) que les marxistes blancs sauce Bégaudeau soient désormais évincés. Ce serait pour eux une leçon pratique de remplacisme, appliqué non pas à l’échelle d’un peuple mais à celle de leur propre fonction dans la hiérarchie révolutionnaire.

Étudions maintenant son propos, fort intéressant pour ce qu'il révèle :

1. Le fléau de l'abstraction collective

Ce tweet repose d’entrée de jeu sur la mention d’une entité collective, homogène et historiquement coupable. C’est le premier point important : je n’y vois aucun acteur individuel. "Les Européens" deviennent une force abstraite, responsable à la fois de l’esclavage, du colonialisme comme d’Israël. Rima Hassan semble se moquer de l’individu pour lui préférer l’essentialisme, comme s’il n’existait que des blocs ethniques aux volontés unifiées.

Cela peut sembler fort de café. Vous pourriez dire que j’exagère. Après tout, tout le monde parle par abstraction. Moi aussi, je parle par abstraction, et notamment quand j'évoque "l’État", alors qu'en réalité, il n’existe pas. Il n’existe que des hommes d’État, concrets, nommés et responsables. Mais un propos ne se prend jamais seul : il faut le lire dans son contexte, avec l’idéologie qui l’accompagne.

C’est ici que tout change. Rima Hassan n’est pas libertarienne. Ce n'est pas une femme essayant de diffuser des idées en défense de l'individu, ni une militante qui oeuvre pour un quelconque projet non violent. c’est une idéologue acharnée pour qui l'entité abstraite occidentale aurait une âme collective, une dette morale et donc une culpabilité à assumer. Chez elle, l’abstraction n’est pas un outil d’analyse, c'est une arme de combat. Poursuivons.