Je voulais revenir sur le récent article d'Odile Fillod (OF) au sujet d'Imane Khelif et d'une manière générale de l'intersexuation dans le sport. Je pense qu'il est assez emblématique d'une façon de cadrer le débat de manière non-satisfaisante, ce qui conduit à valider le cadre réactionnaire qui préside au débat en cours (concernant Imane Khelif et d'une manière générale sur le sport "féminin"). Je vais m'intéresser à trois points. Si jamais il y a des choses problématiques, n'hésitez pas, je corrigerai ou supprimerai en fonction.
@janine_bd

Petit rappel sur la théorie des concerné.e.s. Il s'agit pas de dire que dès que tu es minoritaire tu as raison, il s'agit plutôt d'une présomption de compétence qd tu es concerné.e par la question et que tu as développé une expertise (ne venant pas nécessairement de l'université) Cette présomption a 2 effets : contrebalancer la surlégitimité majoritaire ("c'est pas si grave" etc), rappeler que les endroits d'où on parle habituellement sont questionnables car structurés (y compris en milieu militant, universités etc) par des pv dominants.

Allez ça faisait longtemps. Partie I, chapitre 1 de ma thèse : C'est quoi le "genre" ? Déjà pour moi ce n'est pas une chose, c'est un outil d'analyse, raison pour laquelle je vais construire la définition plutôt que la poser. Au passage je pense que c'est un truc que les rationalistes de mauvaise foi ne comprennent pas quand ils demandent une def ou vont la chercher dans le dictionnaire.

Pourquoi les questions qu'on me pose sur le constructivisme "radical" des études de genre me paraissent à côté de la plaque ? On reproche aux études de genre d'être constructivistes. Ce qui serait synonyme de nier le biologique ou de ne pas le prendre en compte.

2/ Le vote a parlé. Je continue avec Priscille Touraille. Cette fois avec un article ou plutôt une série d'articles assez voisins dont l'un s'appelle "Déplacer les frontières conceptuelles du genre", j'en restitue ce qui m'intéresse. journals.openedition.org/jda/5267