Dans le flot des analyses, pseudo-analyses et prises de position sur la tentative d'assassinat de Salman Rushdie, il serait peut-être nécessaire de s'interroger sur certaines zones d'ombre et questions toujours sans réponses. Certains éléments doivent être interrogés 🧶 Quels sont les motivations exactes de l'agresseur ? Quels sont ses relais, ses connexions? Comment a-t-il été amené à réaliser cet acte ? Ces réponses sont toujours absentes. La dimension extrémiste chiite est mise en avant par de nombreux commentateurs. Mais est-elle la seule ?

De nombreux problèmes sont soulevés par ce texte, à travers raccourcis, simplismes, erreurs, méconnaissances de la réalité. On retrouve ici une nouvelle projection europeo-centrée sur le Rojava, loin du vécu sur place. Petit thread regards.fr/tribunes/artic… Cette projection n’est pas neuve. Elle est présente depuis 2014 avec la bataille de Kobané et sa dimension désormais « mythique » au sein de nombreux courants alternatifs et de la découverte du Rojava et de son projet politique.

Si cette séquence pouvait amener à ce qu'on arrête d'accorder du crédit aux affirmations du pseudo observatoire, ce serait une étape positive. Dès ses débuts, ce groupe a montré que ses déclarations se basent sur des simplismes, des insinuations non fondées,de la diffamation,etc. L’étude de l’islam politique en Belgique repose sur des faits fondés, mis en relation, avec une méthode et une approche critique qui permettent de comprendre des enjeux autour d’espaces et de temps loin d’être homogènes.

Ces derniers jours, de nombreux posts ont mis en parallèle Trump avec des dictateurs tels Ceaucescu ou Ahmadinejad (par exemple comparatif avec les élections en Iran de 2009). Ces comparaisons sont dommageables, banalisant la force des luttes civiles contre les dictatures Si les USA sont éminemment critiquables dans leur fonctionnement démocratique, ils restent encore bien éloignés de régimes qu’on rencontre ailleurs. L’État de droit et les contre-pouvoirs fonctionnent toujours (comme on l’a vu hier avec les réactions des médias contre Trump)

Beaucoup de commentaires sur le rassemblement massif en cours à Téhéran, pour les funérailles de Soleimani. La participation est-elle volontaire ? Contrainte ? Il s’agit de sortir de ce dualisme pour interroger le nationalisme iranien. Petit thread Les références à l’histoire font partie intégrante du discours politique tenu par les représentants de la République islamique. Cette utilisation permet au régime d’affirmer son caractère exceptionnel et de bâtir un grand roman national servant ses intérêts.

Pour la première fois, le régime iranien reconnaît entretenir des relations avec les Taliban, en Afghanistan (ce qui était un secret de polichinelle). Petit thread sur l’historique de ces relations particulières et sur leurs motivations

https://twitter.com/AbasAslani/status/1077836055653597184

Les relations entre les deux acteurs, à l’origine, sont hostiles. Téhéran a été proche d’un conflit ouvert avec l’Afghanistan en 1998 après que des Taliban eurent exécuté 8 diplomates iraniens dans la ville afghane de Mazar-e-Sharif, lieu de pèlerinage populaire chiite.