Ouf. 1ère réélection de l'histoire au suffrage universel direct avec la majorité parlementaire. Mais ça s'est nettement durci, et il reste encore à éloigner le risque populiste aux législatives. Il faut donc des changements profonds pour éviter la catastrophe la prochaine fois... Les institutions de la Ve République sont totalement archaïques. Il faut absolument dé-présidentialiser le régime, qui infantilise autant qu'il concentre la foudre sur un seul individu, probablement le plus puissant de toutes les démocraties avec la majorité parlementaire.

Une fois n'est pas coutume, je reproduis ici ma chronique de ce jour dans @LesEchos. La désinformation sur ce sujet est grave, alors qu'on parle d'une pratique banale et indispensable pour toute organisation aujourd'hui. L'Etat français y recourt d'ailleurs moins que les autres ! Les autres États européens comme le secteur privé y ont beaucoup plus recours. À lui seul, le secteur financier français a des dépenses de ce type de conseil trois fois plus élevées que notre secteur public. Qui peut penser qu'il dilapiderait ses propres ressources sans raison ?

Après Rothschild, Goldman Sachs ou BlackRock, c'est maintenant au tour de #McKinsey de servir d'épouvantail et d'appeau à complotistes. Les thèses au sujet de son influence ou de son "agenda" sont bien sûr tout aussi ridicules et infondées que dans les cas précédents... Le recours à ce type de consulting est une pratique banale de toutes les organisations, privées et publiques. La principale motivation étant qu'on n'a pas de ressources disponibles et/ou compétentes et/ou détachées des tensions internes pour produire un contenu, gérer un projet.

Ce serait trop long de relever toutes les énormités proférées dans ce fil, mais celle-ci est quand même énorme : la dépense publique française, au plus haut mondialement, et dont les composantes sont le fonctionnement du public et les transferts sociaux, renflouerait le privé !

https://twitter.com/PorcherThomas/status/1363965663904161792

Eh oui bonnes gens, le record de dépenses publiques et de prélèvements obligatoires de la France, c'est en fait un signe d'ultralibéralisme. On suppose donc, par contraposée, qu'avec près de 20 points de dépenses publiques en moins qu'en France, les États-Unis sont communistes...

Contrairement à beaucoup de dramatisation, notamment en Europe, les excès et la personnalité de Trump n'ont pas fait dérailler les États-Unis et ses institutions. Celles-ci ont fait preuve d'une grande résilience et fonctionné normalement, avec les élections de 2018 et 2020. Les démocrates ont gagné la Chambre en 2018, cette alternance a fonctionné normalement. Ils ont mené une procédure d'impeachment jusqu'au vote du Sénat, un peu similaire à celle contre Clinton en 98-99, avec le même résultat. Les élections de 2020 ont eu lieu malgré le Covid.

C'est une erreur et une impasse de chercher sans cesse à rapprocher la délinquance et l'origine ethnique. Ça essentialise à tort des individus et ça crispe la société. La seule chose qui importe, c'est une lutte déterminée contre la délinquance et surtout les violences physiques. Au demeurant, une réponse pénale beaucoup plus ferme contre les violences serait bien mieux acceptée et légitimée si elle est totalement déconnectée de tout argumentaire sur les origines et les migrations. Ce qui compte, c'est le résultat : rétablir partout l'ordre républicain.

Cette argutie sur ce qui est proportionné ou non (bien malin qui peut le dire sous une pluie de pavés) veut masquer l'essentiel : agresser les forces de l'ordre est l'une des pires atteintes à la démocratie. Car elles seules ont un droit à l'usage de la force, pour la préserver.

https://twitter.com/millerofficiel/status/1273214596963356672

Si on retire cette exclusivité aux forces de l'ordre, si on les considère comme une simple bande rivale comme dans des quartiers, ou comme un défouloir en manif, c'est tout l'édifice démocratique qui s'effondre et le citoyen qui se retrouve à la merci de la loi du plus violent.

Ressurgit à nouveau le hoax du "sauvetage" des banques françaises en 2008 pour expliquer le bond du déficit et de la dette du pays à ce moment-là. Non seulement ce plan n'a au final rien coûté aux contribuables français, mais il n'a même pas eu d'effet transitoire sur la dette. En effet, les émissions de la SFEF, la structure mixte créée en 2008 et destinée à soutenir les banques françaises par des prêts, ont été finalement placées en dehors du champ des finances publiques après une décision d'Eurostat en 2009. insee.fr/fr/statistique…

Thomas Porcher est un menteur ou un ignorant : les banques françaises n'ont rien coûté aux contribuables du pays avec la crise financière. L'Etat y a même gagné, en particulier en levant de nouveaux prélèvements sur ce secteur dans les années suivantes.

https://twitter.com/ONPCofficiel/status/1233906546578354176

Dans son rapport de 2013, la Cour des comptes estimait le gain encore provisoire pour l'Etat du plan de soutien au secteur bancaire à 1,8 milliard. Il faut y ajouter le produit des prélèvements spéciaux (taxe systémique & contribution au fonds de résolution) créés après la crise.

Pour en finir avec ce graphique si fréquemment brandi par les obsédés des inégalités. Il veut montrer que la fiscalité française serait "régressive" avec un taux d'imposition qui diminue pour les très riches. C'est une imposture. Pour parvenir à ce visuel, ses auteurs dilatent à l'extrême la partie droite de l'axe des abscisses : par décile jusqu'au neuvième, puis les subdivisions concernent des populations de plus en plus faibles, 0,01% pour la dernière, les plus riches, 1000 fois moins qu'au début...

Un frein réel à la compréhension de la réforme : beaucoup pensent que le calcul en points va moyenner l'ensemble de la carrière en valorisant chaque année comme dans le système actuel. Ce n'est évidemment pas le cas, la transition s'effectuant à montant global de droits inchangé.

https://twitter.com/GentilCedric/status/1214536021511213058

Pour se le représenter, imaginons qu'il y ait un seul actif, ou n actifs ayant tous la même carrière. Alors modulo les revalorisations salaires/points, et sans décote : 0,5 x moyenne 25 meilleures années = Y x somme de tous les salaires, avec Y = valeur du point/ coût acquisition

Et dire que ce parti a pu autrefois, à gauche, incarner une forme d'excellence technique... C'est lamentable, tout est mensonge ou erreur basique dans ce discours. 1) #BlackRock n'est pas un fonds de pension, et la loi Pacte n'a ouvert à personne le marché de l'épargne retraite.

https://twitter.com/faureolivier/status/1212687119170318336

En créant le PER, le gouvernement essaie juste une nouvelle fois (ceux du PS autrefois également...) de réorienter l’épargne des Français, jugée par tous trop à court terme et sans risque (fonds euros, livrets...), vers des produits plus longs et davantage investis en actions.

Au moins c'est clair : #CashInvestigation n'est rien d'autre que de la propagande agréée par l'extrême-gauche. Cette désinformation joue un rôle majeur dans l'incompréhension des mécanismes économiques et attise les ressentiments bien français.

https://twitter.com/ManonAubryFr/status/1196904859125071872

Quelques éléments sur les mesures fiscales des dernières années et l'imposition des Français.

Avec l'ensemble des mesures votées depuis 2017, presque tous auront vu leur imposition diminuer, notamment les classes moyennes. L'IPP en a fait l'analyse par centile de revenus :

La seule chose qui devrait compter dans cette élection au #Medef, c'est le fond. Quel projet pour ce qu'est le Medef et ce qu'il fait, pour les entreprises bien sûr, mais aussi au-delà compte tenu de ses responsabilités majeures dans le système social français. ⬇️ Or beaucoup d'observateurs semblent ne s'intéresser qu'à la "course de petits chevaux", ce qui occulte le fond et n'a aucun intérêt, d'autant que la plupart des électeurs resteront libres de leur vote jusqu'au jour de l'élection, le 3 juillet.