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Veille et recherche sur l'ESR. Ne me faites pas confiance, vérifiez par vous-même. #VeilleESR #HelpESR #DataESR Sur ciel bleu.

Apr 13, 2021, 11 tweets

[#VeilleESR] "Faire de la France une économie de rupture technologique"
Rapport du collège d'experts présidé par Benoît Potier, remis à @BrunoLeMaire et @VidalFrederique

L'enseignement supérieur et la recherche fondamentale en sont absents.

enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid149351/remi…

La démarche s'appuie sur une croyance : « les
défis sociétaux vont générer de nouveaux marchés, auxquels les technologies apporteront des solutions
innovantes ».

Si cette croyance n'a pas de fondement, alors les risques sont grands de se planter durablement.

Sur la base de cette croyance, les rapporteurs proposent de lister 70 marchés, et d'en produire une liste réduite de 12+10 « appelant à une concentration des moyens ».

Parmi ces marchés, on trouve la « santé digitale » (sic), mais aussi l'e-learning et les ed-tech.

Globalement, c'est franchement poussiéreux. Ca fleure bon le XXe siècle et « dessine-moi l'an 2000 ».

Pour « accélérer la croissance des entreprises innovantes », bien sûr, les rapporteurs préconisent de les inonder d'argent public.

Comme d'habitude. Un jour il faudra accepter que ça ne marche pas. On n'y est pas encore.

Hormis ça, on a un discours indigent à propos des « compétences » et des « talents ».

Là encore on est dans la croyance, mais une croyance floue, hors sol, structurée seulement sur des éléments de langage.

Et la protection de la propriété intellectuelle. Je ne suis pas spécialiste, mais je soupçonne la même indigence.

Et puis c'est tout. On n'est pas sortis des ronces.

Après il y a des fiches pour chaque marché.

Voilà celle des ed-tech. Je vous laisse vous faire votre avis.

A gauche : les consommateurs d'argent public ;
Au milieu : les « experts » qui légitiment cette consommation (éventuellement contre les intérêts de leur structure) ;
A droite : les outils institutionnels pour organiser cette consommation.

Au moins c'est clair.

Ici la page où devrait se trouver la bibliographie. Cette absence systématique dans les rapports français me choque depuis que j'ai lu des rapports étrangers : en France, on rapporte sans présenter ses références.

Mais si on n'a pas de bibliographies, par contre on ce type de page scannées. La signature plus importante que la connaissance.

« Amicalement »

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