Je vais vous révéler un des petits secret des cabines de conduite.
En jeux vidéo on appelle ça un Easter Egg (des trucs cachés).
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Il fut un temps, où avant l’existence des portables et des tablettes, le conducteur à l’arrêt dans un garage (ou en attente de départ) se faisait littéralement chi.. dans sa cabine.
Du coup, ils faisaient des trucs bizarres.
Prenons le carnet de bord.
C’est le livret servant à échanger avec les ateliers.
La couverture cartonnée servait souvent de support pour des dessins ou des phrases emprunt de poésie.
Certains pros de dessins faisait de vraies œuvres d’art.
Et côté littéraire, c’était souvent un « cadavre exquis ».
Exemple: j’aime pas tel syndicat car ils sont nul, suivit d’une réponse bien sentie d’un des membres de ce syndicat.
C’était assez puéril, et avec le temps ça c’est estompé.
De même, fut une époque lointaine en région parisienne où la « Fiche Rose » portait bien son nom. Des petits malins y glissaient des photos olé olé.
Ça aussi c’est fini (et tant mieux).
Autre sujet. Les étiquettes de fruits et légumes.
N’importe quel conducteur qui mangeait une pomme ou une orange avait tendance à coller l’étiquette un peut n’importe où dans la cabine.
J’ai vu des pupitres à 15, 20 étiquettes.
Ça aussi c’est (presque) fini.
Certains écrivaient même sur le dos du pare-soleil.
Quand tu le déroulais, tu avais droit là aussi à une phrase poétique, voir, j’ai même vu des tracts syndicaux collés dessus.
Tout cela faisait un peu parti du « charme » de nos cabines.
Aujourd’hui il ne reste bien souvent que les « cadeaux » laissés par les collègues conducteurs / contrôleurs.
Bouteilles en plastique vide, papiers, relief de repas.
Oui, il reste de vrais cochons chez nous.
Petit jeu: j’ai reconstitué pour vous une cabine d’époque.
A vous de trouver tout ce que je viens de citer en scrutant bien l’image.
Attention aux pièges.
Réponse au tweet suivant.
1) le papier non jeté
2) le petit mot dans le carnet de bord
3) l’étiquette de la pomme
4) un tract syndical abandonné avec une bouteille vide.
Noté bien que c’est souvent comme ça que l’on retrouve nos cabines de trains, même encore aujourd’hui.
(Surtout sur les locomotives plus que sur les rames).
Et encore, je ne vous ai pas parlé des étiquettes « Accès interdit ».
C’est les fameuses étiquettes que l’on colle sur les portes voyageurs quand on les condamne si elles sont bloquées.
Elles ont le dos qui colle (normal pour une étiquette).
Et elles servent à la place du scotch.
Dans nos cabines, elles nous sauvent la vie pour TOUT.
Un courant d’air d’une porte qui ferme mal? Et hop étiquette.
Un boulon, une vis qui manque? Hop, étiquette.
Un truc qui vibre? Hop, étiquette.
Un essieu cassé? Hop, heuuuu non. Quand même pas.
Et suivant l’état de nos engins, ils y a plus ou moins un stock d’accès interdit un peu partout.
Jusqu’au plafond.
Bref, vous voilà dans le secret des dieux.
Si jamais vous voulez demander à un conducteur de coller des billets de banques, n’hésitez pas à fournir la matière première, on s’occupe du reste.
Ça nous changera de tout ça.👍
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