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☟ Chroniqueuse sur Radio Franche avec @__nvv__🎙 | Auteur ✍ Instagram : hildegardedefrance_insta

Feb 24, 2022, 32 tweets

🔮 THREAD IMPORTANT — GUERRE RUSSO-UKRAINIENNE đŸ‡·đŸ‡ș/đŸ‡ș🇩 #Ukraine #Kiev #Poutine #Guerre #WW3 #WWIII (1/32)

À la surprise gĂ©nĂ©rale, le Vieux Continent redevient un champ de bataille entre puissances — une premiĂšre depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. (2/32)

C’est en tant que passionnĂ©e par la gĂ©opolitique et l’histoire que je me permets de prendre la parole Ă  ce sujet. Mes analyses valent donc ce qu’elles valent. Je ne suis pas une « zexperte » de l’Europe de l’Est. (3/32)

Je me contenterai de faire 3 observations pour ma part : 1) il est absurde de croire en la paix universelle, 2) non, ce n’est pas la fin du monde, 3) la bĂȘtise de certains nationalistes/droitards est affligeante. (4/32)

PremiĂšrement : comme l’expliquait Carl Schmitt, le conflit fait partie du politique et donc de la nature humaine. Il ne s’agit pas de cĂ©lĂ©brer le conflit, mais de reconnaĂźtre son existence pour mieux le contenir. (5/32)

Les frontiĂšres semblent Ă©galement ĂȘtre des concepts magiques Ă  gĂ©omĂ©trie variable. L’Ukraine a le droit au respect de son intĂ©gritĂ© territoriale (je n’ai aucun problĂšme avec ça), mais l’Irak en 2003, non. (6/32)

Les bobos aux cheveux roses dĂ©couvrent que la guerre reste possible en Europe, mĂȘme « au XXIe siĂšcle » : un changement de siĂšcle ne change pas la nature humaine. Le retour au rĂ©el est violent, mais il est nĂ©cessaire. (7/32)

DeuxiĂšmement : la guerre russo-ukrainienne n’est pas la catastrophe que les mĂ©dias et politiques nous vendent avec le mĂȘme excĂšs de zĂšle qu’ils nous ont vendu la crise du #NezQuiCoule19. (8/32)

Pourquoi ? DĂ©jĂ  pour une raison pratique : on surestime un peu trop les capacitĂ©s de la Russie. À ce stade, rien n’indique que la Chine la soutiendra et si l’OTAN intervient, l’armĂ©e russe se mange un Austerlitz 2.0. (9/32)

De plus, mĂȘme Ă  supposer que PĂ©kin soutienne le Kremlin et qu’une vaste guerre planĂ©taire Ă©clate, ce conflit aurait au moins pour mĂ©rite de sortir l’Occident et la France de leur torpeur. (10/32)

Car le conflit est une expĂ©rience spirituelle : il permet de sortir de la lĂ©thargie et du confort bourgeois. La dĂ©chĂ©ance occidentale s’explique essentiellement par la crainte/l’absence du conflit dans nos sociĂ©tĂ©s. (11/32)

Quand on est en guerre ou qu’on peine Ă  remplir le frigo Ă  la fin du mois, on n’a pas le temps de se demander si on est vraiment un mec/une nana ou de pleurnicher sur Twitter parce qu’on a Ă©tĂ© mĂ©genrĂ©. (12/32)

Comme le disait trÚs bien le général prussien von Moltke : « La guerre constitue une partie essentielle du plan divin à l'égard du monde. Sans elle, le monde sombrerait dans le matérialisme. » (13/32)

Attention, je ne me fĂ©licite aucunement d’une guerre (surtout entre AryΔns), mais si cela peut constituer une occasion pour les EuropĂ©ens de se ressaisir moralement et de se reviliriser, c’est toujours ça de pris. (14/32)

Donc non, objectivement, au vu de la situation morale et spirituelle de l’Europe de l’Ouest, une guerre gĂ©nĂ©ralisĂ©e n’est pas forcĂ©ment la pire des choses qui puisse nous arriver
 (15/32)

TroisiĂšmement : les Jean-Droitards prĂȘtant aveuglĂ©ment allĂ©geance Ă  Poutine parce que « lol il es tro d4rk » tout en se revendiquant nationalistes feraient mieux de s’arrĂȘter sur 2-3 trucs avant de dĂ©biter des Ăąneries. (16/32)

Il ne s’agit Ă©videmment pas de descendre Poutine. Je ne me joindrai ni aux cris unanimes des mĂ©dias occidentaux anti-russes, ni aux louanges des groupies du chef du Kremlin. (17/32)

Si on analyse trĂšs froidement la situation, on peut partager ou du moins comprendre l’inquiĂ©tude de la Russie Ă  l’idĂ©e de voir plusieurs pays frontaliers rejoindre ou s’allier Ă  l’OTAN. L’encerclement est rĂ©el. (18/32)

On peut aussi constater que certaines rĂ©gions de l’Ukraine (comme la CrimĂ©e) sont historiquement russes et sont peuplĂ©es par des Russes. À ce titre, il est normal que celles-ci souhaitent revenir dans le giron de leur Patrie. (19/32)

Une frontiĂšre est artificielle si elle n’a pas de cohĂ©rence historico-nationale. Ce n’est pas une question de dĂ©mocratie mais d’ethnocratie. Une nation ne peut pas contraindre (ou se voir contraindre par) une autre nation d’en faire partie, c’est un non-sens. (20/32)

MAIS de lĂ  Ă  dire que Poutine a raison sur tout, il y a un monde. Lorsqu’il dĂ©clare, par exemple, que l’Ukraine n’est pas un État historiquement et culturellement, c’est quand mĂȘme du gros foutage de gueule. (21/32)

Exemples en vrac :

- Kiev a été fondée bien avant Moscou.
- Anne de Kiev (XIe siùcle) est l’une de nos grandes reines de France du Moyen Âge.
- La langue ukrainienne est bien distincte de celle du russe et est d’ailleurs plus « slave ».

(22/32)

De mĂȘme, justifier l’invasion d’un État frĂšre (les Russes et les Ukrainiens sont Blancs, Slaves et Orthodoxes) pour la « dĂ©nazifier » et la « pacifier », si ce n’est pas singer l’Oncle Sam Ă  la solde des
, je ne sais pas ce que c’est. (23/32)

Bref, il est regrettable que les Blancs, malgrĂ© la menace (de remplacement et de dĂ©cadence) qui pĂšse sur eux se tapent dessus au lieu de s’unifier face au pĂ©ril que constitue un monde oĂč les EuropĂ©ens ne reprĂ©sentent guĂšre plus que 9,7 % de la population globale. (24/32)

Et c’est ici que les Jean-Droitards se trompent : il ne s’agit pas du destin de l’OTAN qui est en jeu mais de notre destin À NOUS, EuropĂ©ens, qui voulons demeurer libres d’ĂȘtre ce que nous sommes. (25/32)

En vĂ©ritĂ©, AmĂ©ricains comme Russes sont en « coopĂ©tition » sur le dossier ukrainien. Ils en font une affaire d’OTAN ou non-OTAN. Les deux parties ont tout intĂ©rĂȘt de faire de l’Europe un champ de bataille pour leurs propres intĂ©rĂȘts. L’Ukraine est le prĂ©texte tout trouvĂ©. (26/32)

Dans cette histoire, Français et Européens ne sont que des morceaux de viande que se disputent Oncle Sam et MÚre Russie. (27/32)

Or, la question que doit se poser l’Europe n’est pas celle d’un rapprochement avec Washington ou Moscou, mais bien celle de son indĂ©pendance et de sa puissance. (28/32)

Pour ce faire, il est vital que les EuropĂ©ens dĂ©veloppent une politique Ă©trangĂšre coordonnĂ©e et se dotent d’une armĂ©e confĂ©dĂ©rale au commandement uni pour faire face Ă  ce type d’agression. HĂ©las, l’UE bruxelloise et woke n’est qu’un tigre Ă©dentĂ©. (29/32)

Mon aspiration pour une Europe confĂ©dĂ©rale s’appuie sur mon rĂ©alisme, mon pragmatisme
 et mon nationalisme. C’est prĂ©cisĂ©ment parce que j’aime la France de toutes mes forces que je veux qu’elle soit en capacitĂ© de se dĂ©fendre. (30/32)

Et il est aujourd’hui nĂ©cessaire de constater que nous ne sommes plus au XIXe siĂšcle. La France n’a plus les moyens dont elle disposait autrefois et face aux gĂ©ants russe, chinois et amĂ©ricain, nous n’avons pas d’autre choix que de nous unir aux autres EuropĂ©ens. (31/32)

Ne laissons pas la guerre du Donbass devenir la guerre des Russes et des Américains.

EUROPÉENS DE TOUT LE VIEUX CONTINENT, UNISSEZ-VOUS !

#AveEuropaAveGallia #ViveLaFrance #ViveLEurope

(32/32)

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