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Oct 13, 2022, 25 tweets

🧶 Grève générale révolutionnaire!

Parce que c’est ça ou le chaos social, écologique et climatique.

#GrèveGénéraleRévolutionnaire

L’idée de #GrèveGénérale, née de la Révolution, est développée par le mouvement ouvrier qui se structure en 1864 autour d’une organisation syndicale et politique, l’Association Internationale des Travailleurs (AIT).

Le succès des mouvements syndicaux et anarchistes et le regroupement des travailleurs au sein de l’AIT favorisent l’éclosion d’une pratique collective autour d’un but, l’expropriation capitaliste, d’une base, le syndicat, et d’un moyen, la grève générale.

1870-80. Les travailleurs, réunis dans des congrès syndicaux et corporatifs, approuvent l’idée. On distingue la grève générale réformiste et la grève générale révolutionnaire - mais toutes deux relèvent d'un même principe : l'action directe de la classe ouvrière autonome.

1888. Le compagnon Tortelier, du syndicat des menuisiers, fut l’un des premiers à propager à Paris l’idée de grève générale dans sa conception révolutionnaire. militants-anarchistes.info/spip.php?artic…

1890. Révoltés par le massacre de Haymarket Square aux USA en 1886, les travailleurs français instaurent la Journée internationale des travailleurs pour la journée de 8h. Mais ce n’est qu’une grève générale symbolique de 24h chaque 1er Mai. cnt-f.org/les-martyrs-de…

1892. Fernand Pelloutier, fondateur de la Fédération des Bourses du travail, publie avec Aristide Briand « De la révolution par la grève générale » et présente la grève générale comme une méthode de lutte anarcho-syndicaliste.

cnt-so.org/auvergne/2022/…

1899. Dans son Discours sur la Grève Générale face au Congrès du Parti Socialiste Français fr.m.wikisource.org/wiki/La_Grève_… Aristide Briand se déclare pour le principe de la grève générale… Puis deviendra chef du gouvernement et brisera la grève des cheminots d’octobre 1910.

1904. Émile Pouget, secrétaire national de la CGT, rival du socialisme parlementaire de Jaurès, prône le syndicalisme révolutionnaire et voit dans la grève générale expropriatrice « l'unique moyen pour renverser l'ordre capitaliste et gouvernemental ».

blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/bl…

1906. Au congrès d'Amiens, la CGT, fondée en 1895, qui est alors un syndicat révolutionnaire et d’action directe, érige la grève générale en pivot stratégique de « l'émancipation intégrale qui ne peut se réaliser que par l'expropriation capitaliste. »

france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-franc…

La Fédération des bourses du travail, instrument total de lutte né en 1887 qui consolidait la lutte sociale, fusionne avec la CGT en 1902 avant d’en être rejetée puis démantelée en 1914, ce qui porte un coup d’arrêt au processus révolutionnaire cnt-f.org/histoire-des-b…

1922. Après la révolution russe, la CGT se divise de l’intérieur entre les réformistes qui prônent le dialogue avec le gouvernement, les syndicalistes révolutionnaires (pro-bolcheviks) qui fondent la CGTU (1921-1936) et les anarcho-syndicalistes qui fondent la CGT-SR (1926-1939).

1936. Grève générale en Catalogne. La CNT et la FAI organisent la collectivisation et l'autogestion de l'économie dans une perspective de communisme libertaire.

Grève générale en France, 600.000 personnes commémorent la Commune, 2 millions de grévistes. blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/bl…

Les conquêtes de 1936 (congés payés, 40h, conventions collectives…), de 1945 (sécurité sociale, nationalisations, statut des fonctionnaires…) et de 1968 se font grâce à la grève générale tandis que PCF, PS et CGT limitent sa portée révolutionnaire. google.fr/amp/www.revolu…

Maurice Joyeux écrit : « C’est l’instant où, de grève revendicative, de grève de refus, la grève doit devenir expropriatrice puis gestionnaire. Où les usines doivent se remettre à tourner sans leur direction et sous le contrôle des ouvriers. » autogestion.asso.fr/maurice-joyeux…

1973. À Besançon, apprenant la fermeture de leur entreprise horlogère, les travailleurs de Lip occupent les locaux et mènent une grève qui comprend pour la première fois de l'histoire nationale l’autogestion, des ventes sauvages et des payes ouvrières. radiofrance.fr/franceculture/…

Aujourd’hui, la CGT se déchire de l’intérieur entre les réformistes qui se sont mis aux normes du syndicalisme européen et les révolutionnaires qui prônent un syndicalisme de luttes de classe oeuvrant à l’abolition du capitalisme et donc de l’UE libérale. lemonde.fr/blog/social/20…

Le principe de la nécessité de la grève générale révolutionnaire est porté par les Comités syndicalistes révolutionnaires (au sein de la CGT, Solidaires, FSU), la Fédération Anarchiste, la CNT (@cntso_fr @CNTAIT @syndicatCNT_F) ou encore l’IWW (@iww).

La grève générale révolutionnaire (ou expropriatrice) désigne ainsi la cessation concertée, collective et simultanée du travail par tout ou partie du prolétariat* d’un pays.

Premier acte révolutionnaire, elle est potentiellement violente et insurrectionnelle.

Là où l’insurrection ne permet que de prendre le pouvoir d’État, la grève générale révolutionnaire donne la possibilité d’abolir l’État bourgeois et le Capitalisme pour instaurer la démocratie directe et la propriété collective des moyens de production et d’échange.

Concrètement, les travailleurs, en même temps qu’ils cessent le travail, occupent le lieu de production, exproprient les propriétaires, et s’apprêtent à remettre en marche l’appareil de production en auto-gestion et au compte de la Révolution Sociale et Écologique.

La réappropriation économique consiste à transformer les sociétés de capitaux en unités de production autogérées afin de mieux répartir la richesse créée par le travail et réorienter démocratiquement la production en faveur de la transition écologique et la sobriété.

La grève générale révolutionnaire se double d’un processus de réappropriation politique qui implique l’abolition de l’État et l’instauration en lieu et place d’une démocratie directe et anti-autoritaire.

Robert Grimm, à propos de l’État
renverse.co/IMG/pdf/ggp.pdf

En France, le processus révolutionnaire est historiquement lié à la République, qui s’est déployée sous formes d’institutions publiques et privées après des luttes acharnées (1789, 1871, 1936, 1945…), mais reste prise en otage par un État bourgeois contre-révolutionnaire.

« Ce n’est que par la grève universelle que l’ouvrier créera une société nouvelle dans laquelle il ne trouvera plus de tyrans. »

Fernand Pelloutier

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