Ces lois gravés dans la pierre représentent le « code de Gortyne » (en Crète, au Ve siècle avant J.-C.)
En avance sur son temps, ce code détermine les droits des citoyens, des esclaves, l'héritage et le divorce, etc.
C'est le plus ancien d'Europe à ce jour. (1/11) 🧵
Un premier fragment a été découvert en 1857 en Crète. Rapporté par l'abbé Thenon, la pierre sera ensuite déposée au musée du Louvre.
Presque trente ans après, en 1884, un travail d'étude plus complet se met en place avec les inscriptions encore lisibles. (2)
Le texte gravé est une écriture en "boustrophédon" (dont le sens de lecture change alternativement d'une ligne sur l'autre).
Gortyne était l'une des trois principales villes de la Crète et, comme toutes les villes doriennes, avait une constitution aristocratique. (3)
La loi indique que la cité est composée de quatre classes d'individus : les hommes libres, ceux de condition inférieure, les colons et les esclaves.
Les maîtres n'ont cependant pas un pouvoir absolu sur les esclaves, la loi les protège dans certains cas. (4)
Un système de "preuves" se démarque dans les lois de Gortyne.
Il y a trois manières différentes de procéder : le premier est le témoignage, le second consiste à des serments et, enfin, si l'affaire est dans une impasse, c'est au juge de trancher. (5)
Le code de Gortyne renvoie à des lois antérieures (plus restrictive) pour des cas spécifiques en ce qui concerne, par exemple, les adoptés.
En outre, elle ne comprend pas le droit politique ni certaines partie du droit civil et criminel ainsi que de la propriété. (6)
Il s'agit l'une des découvertes les plus intéressantes en ce qui concerne l'histoire du droit dans l'antiquité.
Voici quelques extraits : « Celui qui voudra, revendiquer comme sien un homme libre ou un esclave ne pourra l’emmener avant jugement. » (7)
« Celui qui, par violence, aura commerce avec un homme libre ou une femme libre, payera 100 statères, et avec (fils ou fille) d’un homme de condition inférieure, 10 statères.
L’esclave qui commettra le même fait sur un homme libre ou une femme libre payera le double. » (8)
« Celui qui sera pris en adultère avec une femme libre dans la maison du père, ou du frère, ou du mari de celle-ci, payera 100 statères [..]
Si c’est un esclave qui est pris en adultère avec une femme libre, il payera le double; avec la femme d’un esclave, il payera cinq. » (9)
« Si personne dans la tribu ne veut l’épouser, les parents de la fille diront dans la tribu : « Personne ne veut-il épouser ? » Si quelqu’un se présente, il faut que le mariage ait lieu dans les trente jours [...], sinon la fille épousera qui elle pourra. » (10)
Les informations de ce fil proviennent du musée du Louvre ainsi que de l'ouvrage de Rodolphe Dareste. (11)
En savoir plus :
- Traduction :
- À quel public était-il destiné ? remacle.org/bloodwolf/lois…
journals.openedition.org/etudesancienne…
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