Notre objectif ? Mesurer l’ampleur des violences sexistes et sexuelles subies au travail par les journalistes dans le monde des médias.
Au moment des révélations de la #LigueDuLol, quelques journalistes ont expliqué qu’il s’agissait de comportements d’une petite minorité, active dans les médias « progressistes ». poke @Le_Figaro
En 10 jours, 1837 personnes ont répondu à l’enquête : 1566 journalistes ou salarié.e.s d’un média et 271 étudiant.e.s en école de journalisme. Les résultats de cette enquête sont … édifiants.
#EntenduALaRédac, ce sont des centaines de témoignages récoltés sur la réalité au sein de plus de 200 rédactions. Au total, plus de 3000 faits de violences sexistes et sexuelles ont été relatés dans l’enquête.
Les rédactions concernées par cette enquête sont nombreuses et diverses : presse nationale ou régionale, quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle, presse écrite, radio, télévision ou pures players. Aucune rédaction ne semble échapper au sexisme et aux violences sexuelles.
Rédactions de presse télé pour lesquelles nous avons reçu des témoignages de violences sexuelles au travail. #EntenduALaRédac
Rédactions de presse radio et d'agences pour lesquelles nous avons reçu des témoignages de violences sexuelles au travail. #EntenduALaRédac
Rédactions de presse écrite nationale pour lesquelles nous avons reçu des témoignages de violences sexuelles au travail. #EntenduALaRédac
Rédactions de presse quotidiennes régionales pour lesquelles nous avons reçu des témoignages de violences sexuelles au travail. #EntenduALaRédac
Rédactions de pure players, de presse spécialisée et de sociétés de production pour lesquelles nous avons reçu des témoignages de violences sexuelles au travail. #EntenduALaRédac
Que dit cette enquête ?
Les femmes ayant répondu à l'enquête font état de violences nombreuses subies au travail.
Les répondant.e.s sont issu.e.s de tous les types de médias. Il ressort des témoignages que les journalistes travaillant à la télévision sont plus souvent victimes de violences sexistes ou sexuelles au travail.
Les femmes victimes de discriminations liées à leur origine réelle ou supposée sont plus souvent victimes de propos à connotation sexuelle que la moyenne des répondant.e.s. Les homosexuels sont surreprésentés parmi les hommes victimes de harcèlement sexuel (1 témoignage sur 3).
La fréquence de l’exposition aux violences est supérieure pour les pigistes. 22% d’entre elles et eux déclarent être souvent confronté.e.s à des propos à connotation sexuelle contre 14% pour les salarié.e.s en CDI. #EntenduALaRédac
L’enquête #EntenduALaRédac a également permis de mesurer la façon dont les rédactions réagissaient en cas de faits de violences. Le constat est accablant.
Les systèmes d’alerte en interne des rédactions sont clairement défaillants. Dans 83% des cas, la direction et les RH ne sont pas informées lorsque des violences sexuelles ont lieu dans le cadre du travail. #EntenduALaRédac
Plus inquiétant encore, lorsque la direction est informée de faits de violences, dans 66% des cas, aucune mesure n’est prise (sanction, sensibilisation, accompagnement…). #EntenduALaRédac
55% des répondant.e.s déclarent que les thématiques de sexisme ou de harcèlement sont « rarement » ou « jamais » abordées dans les réunions d’équipes ou dans le cadre du travail. #EntenduALaRédac
Enfin, #EntenduALaRédac a permis de mesurer le niveau de violence dans les écoles de journalisme. Le constat est inquiétant. 62% des étudiantes témoignent avoir été témoin ou victimes de propos sexistes dans leur école et 28% témoin ou victimes de propos à connotation sexuelle.
Parmi les répondantes, 10% des étudiantes en école de journalisme déclarent avoir subi une agression sexuelle dans le cadre de leurs études ou de leur stage. #EntenduALaRédac
Dans chacune de ces écoles ou de ces masters, plusieurs témoignages de violences sexuelles ont été remontées. #EntenduALaRédac
Voici quelques témoignages récoltés dans le cadre de l’enquête (attention, propos pouvant choquer). Ils relèvent de plusieurs faits caractérisés dans le code du travail ou dans le code pénal (agissement sexiste, harcèlement sexuel ou agression sexuelle).
Agissement sexiste : tout agissement lié au sexe d'une personne, ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant. (legifrance.gouv.fr/affichCodeArti…)
Harcèlement sexuel : propos ou comportements à connotation sexuelle répétés qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante (legifrance.gouv.fr/affichCode.do?…)
Vous avez besoin d’aide ? Le 0 800 05 95 95 est une ligne d’écoute pour les victimes de violences sexuelles, ouverte du lundi au vendredi de 10h à 19h.
@ViolsFemmesInfos
L’AVFT (@AVFT_) est l’association spécialiste de la question du harcèlement sexuel au travail. Accueil téléphonique : 01 45 84 24 24 (lundi : 14h à 17h - mardi et vendredi : 9h30 à 12h30)
Les services RH ont l’obligation, lorsque des faits leurs sont signalés, de protéger les victimes. Les représentant.e.s du personnel peuvent être des interlocuteurs de violences sexistes ou sexuelles. Ils et elles peuvent faire remonter l’alerte en préservant l’anonymat.
#NousToutes a décidé de suspendre le relai du décompte des féminicides conjugaux. Nous vous expliquons pourquoi. ⬇️
Le 3 janvier 2022, des propos transphobes ont été tenus par un collectif comptabilisant les féminicides conjugaux. Ces propos sont oppressifs, et par ailleurs illégaux. Depuis, une vague de propos transphobes s’exprime librement sur les réseaux sociaux.
Cette violence impacte directement la vie des personnes trans qui subissent la transphobie au quotidien. La lutte contre la transphobie fait partie intégrante du féminisme car elle découle d’une société patriarcale qui établit des normes et des hiérarchies de genre.
Sur les réseaux sociaux, la mère d'Anna-Chloe, réclame justice en publiant les images de sa fille avec le visage défiguré.
Le 15 décembre 2021, Anna-Chloe a été transportée à l’hôpital et subi une intervention chirurgicale de 2 heures.
Depuis la rentrée scolaire, l'élève en 6ème est la cible de violences racistes. Verbales et physiques.
«sale n*gre» «grosse baleine noire »
L’établissement le savait et aucune mesure n’a été mise en place pour la protéger. La mère d'Anna-Chloe avait pourtant demandé plusieurs fois à rencontrer les responsables d'établissement.
Le ministre de l'Intérieur (mis en cause pour des faits de viol), a donné une interview au Parisien dans laquelle il annonce des "mesures" pour lutter contre les féminicides.
Ces mesures existent déjà. Elles ne sont simplement pas appliquées par manque de moyens. ⤵️
On découvre d’abord dans l'interview de @GDarmanin que le traitement des plaintes pour violences conjugales devient prioritaire.
Il ne l'était donc pas jusque là ? 😱
A quoi a donc servi la soi-disant « grande cause du quinquennat » de @EmmanuelMacron ?
Le fait de refuser les mains courantes pour privilégier les plaintes en matière de violences conjugales est déjà une consigne donnée aux commissariats.
Aujourd’hui nous allons beaucoup entendre parler de Napoléon. Beaucoup.
Ça va être une surenchère, un festival. A celui ou celle qui trouvera la façon la plus enflammée de lui rendre hommage.
Il y en a même probablement qui vont exprimer leur gratitude à ce brave homme d’avoir garanti l’égalité entre les citoyens. Là, on hésitera entre un énorme fou-rire (nerveux, bien sûr), ou la rage.
La campagne #PlusJamaisSansMonAccord sensibilise les lycéens franciliens aux violences sexistes et sexuelles
Le 21 octobre dernier, le centre francilien pour l'égalité femmes-hommes a donné le coup d’envoi de sa campagne de sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles,
#PlusJamaisSansMonAccord. Quatre affiches et une brochure créées par l’agence We Are Together doivent être diffusées dans l’ensemble des lycées franciliens à l’attention des adolescent·e·s de 15 à 18 ans.
Les visuels sensibilisent au harcèlement sexuel, la cyberviolence, les agressions sexuelles et le viol avec quatre messages chocs : « Je n’avais pas envie, il m’a forcée », « Tu m’as mis une main dans les couloirs »,