Le @museecluny inaugure cette semaine l’exposition « #MysterieuxCoffrets » ! Et on a eu droit à une petite visite privée et guidée (merci 🙏 !). Un thread pour vous présenter cette belle expo ⬇️ !
@museecluny Concrètement, ça ressemble à de petites boîtes à chaussures… sauf qu’elles sont de bois et de fer, avec de belles estampes à l’intérieur.
@museecluny Pour les ouvrir, ce n’est pas toujours facile : la plupart sont pourvus de serrures sophistiquées et de compartiments secrets.
@museecluny Certaines boîtes étaient vendues en pièces détachées. Comme quoi IKEA n’a rien inventé ! Ici, l’utilisateur a mal monté la serrure... #tryagain#commentçainvendable
@museecluny Sous le couvercle, de belles estampes : la plupart sont l’œuvre de Jean d’Ypres, qui truste le marché parisien à la fin du XVe siècle. Il reçoit toutes sortes de commandes, et ses dessins sont reproduits de manière quasi-industrielle.
@museecluny "Small is beautiful". Les œuvres de Jean d’Ypres sont réunies dans ce petit livre : il mesure à peine 4 cm de haut mais sa valeur est inestimable !
@museecluny Du livre de luxe à l’estampe bas de gamme en passant par l’ivoire, on les retrouve sur tous supports, avec une patte toujours reconnaissable. Beaucoup de ces estampes représentent des saints : ici saint Jérôme, avec sa pierre de pénitence, son chapeau de cardinal et son lion
@museecluny Alors que le rapport au sacré évolue (on parle de "devotio moderna"), ces coffrets deviennent en effet des objets personnels de dévotion.
@museecluny Les estampes ne sont pas toutes décorées de thèmes sacrés : certaines présentent des poèmes galants.
@museecluny Rares sont les boîtes aussi solides que ce coffre fort. La plupart se cassent à la moindre chute... pas top pour protéger vos économies !
@museecluny L’énigme persiste : si on n’y cache pas ses sous, à quoi servaient ces mystérieuses boîtes... ? Réponse au @museecluny, jusqu’au 6 janvier !
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On est en 607 après J.-C., dans le domaine royal de Bruyères.
Une terrible dispute oppose Brunehaut, la grand-mère du roi, et Colomban, un moine irlandais. Celui-ci vient en effet de traiter les princes de... fils de pute 🗯️🤬.
Un thread ⬇️!
Revenons en arrière. Brunehaut, veuve du roi Sigebert d'Austrasie, grand-mère de l'actuel roi Thierry II, est une femme puissante, qui a la charge des enfants du roi. Elle les mène devant Colomban, célèbre abbé de Luxeuil, pour obtenir sa bénédiction. Mais celui-ci refuse !
Pire : il les insulte, en disant "ils ne deviendront jamais rois, car ils nés d'une prostituée".
La colère de Brunehaut est terrible et Colomban paye cher sa provocation, car il est chassé de son monastère. Mais comment comprendre ce clash ?
Comment ça, vous ne connaissez pas ce mot ? "Gaber" ? C'est un verbe médiéval, qui veut dire se moquer des autres en se vantant.
Selon une légende, Charlemagne aurait lancé un concours de gabs à la cour de Byzance... Un thread ⬇️!
Dans Le pèlerinage de Charlemagne, une chanson de geste du XIIe siècle, Charlemagne et ses chevaliers en route pour Jérusalem se retrouvent à Constantinople, à la cour de l’empereur byzantin nommé Hugon. C'est bien sûr une scène fictive.
Une nuit, Charlemagne et ses chevaliers, bien bourrés, se lancent dans un concours de gabs. Il s'agit donc de se vanter d'accomplir un truc incroyable, en essayant de surpasser celui qui vient de parler.
Un peu comme une battle de rap, quoi.
Connaissez-vous les 7 péchés capitaux ? C'est comme les 7 nains, généralement on en oublie un...
En 1475, un enlumineur propose une superbe version illustrée dans un Livre d'heures copié à Poitiers (@MorganLibrary MS M.1001).
Un thread ⬇️!
On commence par l'orgueil, en latin "superbia". Le péché est représenté par un beau jeune homme s'admirant dans un miroir, monté sur un lion. En bas, le démon associé au péché est Lucifer, pointant vers une femme dédaigneuse et méprisante...
Numéro 2, l'envie. Incarné par Belzébuth, ce péché est symbolisé par la pie (oiseau voleur) et, en bas, par des gens qui convoitent le bien d'autrui.
Au XVe siècle, on se met à imprimer un peu partout en Europe. Mais l'imprimerie coûte cher et se lancer dans l'aventure exige souvent de dresser un contrat précis entre imprimeur, auteur, éditeur, libraire... Un thread à partir d'un ouvrage récent ⬇️!
Catherine Rideau-Kikuchi édite ici des contrats d'imprimeurs, trouvés dans les archives de plusieurs villes du nord de la péninsule italique, entre 1470 et 1528. Bravo à l'autrice car les recueils de sources sont toujours précieux ! @EditionsCG
@EditionsCG Ici, focus sur un contrat du 22 mai 1499, conclu à Bologne entre Filippo Beroaldo, humaniste, professeur de rhétorique à l'université, et Benedetto di Ettore Faelli, libraire et imprimeur.
Le plus souvent, on y représente des animaux plus ou moins fantastiques et des scènes du quotidien.
Mais, quand on y regarde de près, on s’aperçoit que ces scènes cachent parfois... des violences sexuelles. Un thread ⬇️!
Je vulgarise ici un excellent et passionnant article écrit par @M_PerezSimon et Delphine Grenet @Grenet81020939, dans ce volume. Merci aux autrices qui me l’ont envoyé et ont relu ce fil ! Poke @RCPPMassoc
@M_PerezSimon @Grenet81020939 @RCPPMassoc Les autrices rappellent que ces scènes de violence n’ont le plus souvent pas été vues ni nommées par les chercheurs. Ainsi de cette sculpture de cheminée de Bruges, intitulée « scène de séduction », alors que les gestes de la femme montrent qu'elle repousse une tentative de viol.
Au VIIIe-IXe siècle, les conquêtes arabes balaient la planète. Une question se pose aux gens : faut-il se convertir ? Au milieu du IXe siècle, Hunayn ibn Ishaq, un médecin chrétien de la cour du calife, distingue 6 raisons de se convertir à l'islam. Un thread ⬇️!
Je tire ce thread du livre suivant : Etienne de la Vaissière, Asie Centrale 300-850 (@BellesLettresEd), plus précisément p. 452-457 !
@BellesLettresEd 1/ La force. Lors des conquêtes, les conquérants imposent souvent l'islam à la pointe de l'épée. Mais cela ne dure pas, et ensuite on n'a aucune trace de violence d'Etat généralisée. L'apostasie est en théorie punie de mort mais c'est rarement appliqué.