Ce matin, au procès des #bonbonnes de Notre-Dame, la cour entend les experts en hydrocarbure et en explosifs. Les questions sont de savoir quels effets auraient eu l'attentat s'il avait eu lieu ? Les bonbonnes auraient-elles explosé en même temps ?
Selon l'expert : "si on avait utilisé de l'essence, la combustion aurait été plus rapide" ... et donc l'explosion des #bonbonnes également. Mais le gasoil aurait pu entraîner une explosion malgré tout, complète l'expert.
Claire P., assistante sociale, s'avance à la barre. Elle a suivi Ornella G. pendant deux ans à la maison d'arrêt de Fleury-Merogis. #bonbonnes
Claire P. dit avoir parlé de l'attentat avec Ornella G. : "elle m'a dit qu'elle regrettait, que dès qu'elle s'est rendue compte que c'était des mauvaises actions, elle aurait du partir, essayer de faire capoter les choses."
Claire P. explique qu'on a déjà demandé à Ornella G. d'accueillir dans sa cellule une autre détenue dont on craignait une tentative de suicide "par rapport à son caractère bienveillant vis-à-vis des personnes fragiles." #bonbonnes
Rachid S., professeur de boxe, s'avance à son tour à la barre. : "je ne vous cache pas que c'est la première fois que je suis devant un tribunal. Excusez ma timidité. J'ai l'habitude de parler, mais c'est pour les cours de boxe ..." #bonbonnes
Rachid S. explique donner des cours de boxe, deux fois par semaine "à la MAF", la maison d'arrêt des femmes de Fleury-Merogis depuis cinq ans. Il les forme aussi à devenir juge-arbitre.
Rachid S. : Onella G. "est très impliquée, surtout pour passer le diplôme de juge-arbitre. Elle était un peu plus avancée que les autres, maintenant elle prépare le diplôme de moniteur fédéral."
Rachid S. "c'est le genre de personne qu'on veut aide parce qu'elle est très impliquée." #bonbonnes
Ornella G. "la boxe, c'est ma passion depuis que je suis toute petite. Avant que je me marie, j'avais des envies de compétition, j'avais envie de porter l'hymne." #bonbonnes
Gérard B., psychologue à la retraite depuis peu a, lui aussi, a été cité par la défense d'Ornella G"
Le président : "par rapport au secret professionnel, vous n'avez pas de difficulté, sachant que vous vous exposez à des poursuites ... après vous faites comme vous voulez."
Gérard B. : "effectivement, on m'a indiqué que je m'exposais à des sanctions. Donc je souhaite arrêter ma déclaration là." #bonbonnes
Me Nogueras, avocat d'Ornella G.: "les femmes n'ont pas accès aux quartiers d'évaluation de la radicalisation. C'est très regrettable qu'une juridiction aussi importante que la vôtre n'ait pas les moyens de jauger l'état d'esprit de personnes qui encourent la perpétuité."
Un dernier témoin, intervenant religieux, s'avance à la barre : "mon travail consiste à accompagner les détenus dans le chemin spirituel dans la détention." #bonbonnes
Intervenant religieux : "juste après son arrivée, Ornella G. a fait une demande de rencontre pour répondre à des question d'ordre cultuel. Au début, j'ai fait plus un travail d'écoute." #bonbonnes
Intervenant religieux : "l'objectif est de démanteler l'appareil doctrinal radical pour démontrer les incohérences dans le discours de Daech par exemple." #bonbonnes
Intervenant religieux : "concernant Ornella G., le choc carcéral a fait en sorte qu'elle se rende compte de la gravité des faits. J'ai pu conclure qu'elle était dans un embrigadement relationnel sur fond idéologique." #bonbonnes
Intervenant religieux : "quand je l'ai rencontrée, elle était en phase de distanciation sur fond émotionnel. Le discours radical était là, mais elle avait la volonté d'être accompagnée pour le dissiper." #bonbonnes
Intervenant religieux : "il n'y avait pas d'enjeu [dans nos entretiens ndlr] car je ne fais pas de rapport, je ne remonte pas le contenu de nos entretiens [à l'administration pénitentiaire ndlr] #bonbonnes
Intervenant religieux : "Mme G. a demandé à changer d'heure et de lieu de promenade parce qu'elle ne voulait plus être avec les autres détenues pour terrorisme. Dans la prison, il y a des pro et des anti-aumônier, elle a demandé à ne plus être avec ceux-là."
Intervenant religieux : "je dis toujours le "djihad-test" n'existe pas. On ne peut pas faire souffler les gens dans un ballon. Mais on a des marqueurs : le fait de venir car pour les radicalisés, je ne suis pas assez musulmans ou un imposteurs."
Parmi les marqueurs de "déradicalisation", selon l'intervenant religieux : "le fait qu'il y ait un suivi, qu'elle [Ornella G.] relaie ce que je lui dis à l'extérieur, qu'elle incite les autres à venir me voir"
D'après l'intervenant religieux, on compte aujourd'hui 110 détenus pour faits de terrorisme à Fleury-Merogis, et 160 détenus pour droit commun signalés pour radicalisation.
Intervenant religieux : "c'est à Ornella G. que j'ai exposé en premier lieu l'idée de créer un groupe de travail avec uniquement des détenues pour faits de terrorisme. Elle est là toutes les semaines, elle est très impliquée." #bonbonnes
Intervenant religieux : "une fois que le premier domino de l'idéologie djihadiste tombe, la suite se fait plus facilement car cette idéologie se présente comme infaillible. Avec Ornella G. on a commencé avec la notion de châtiments corporels." #bonbonnes
Intervenant religieux : "je pense qu'elle est en phase maintenant de distanciation de ce discours [djihadiste ndlr]. #bonbonnes
Intervenant religieux : "il était question qu'Ornella G. rencontre une personne qui a perdu sa fille au Bataclan, dans un projet de justice restaurative. Mais cela n'a pas été accepté par son juge d'instruction." #bonbonnes
Ornella G. "sur le coup, j'étais dégoûtée de tout ce qui était religieux. J'avais besoin de faire le vide. Et on [avec l'intervenant religieux] a décortiqué en profondeur les religion, par seulement musulmane. On a déconstruit tous les éléments qui amène à la radicalisation"
Ornella G. : "on a beaucoup parlé du concept de la charia et de sortir de l'aspect sclérosé, momifié. C'est dur de le faire entrer dans la tête des filles du groupe parce qu'elles croient qu'il faut vivre comme à l'époque du livre [Coran ndlr]. #bonbonnes
Ornella G. "aujourd'hui, je peux dire que je suis en adéquation avec mon époque, mon pays. Je réfléchis par moi-même. J'ai aussi beaucoup étudié la philosophie. Je viens juste de m'inscrire en licence de psychologie. Et je pense que j'ai encore beaucoup de choses à travailler".
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Bonjour à tous,
C'est rare, mais ça arrive : en direct d'une audience civile aujourd'hui. En l'occurrence l'assignation en référé des Républicains par Eric Ciotti pour contester son exclusion du parti et de la présidence de celui-ci.
Ca se passe au tribunal judiciaire de Paris.
11 heures. L'audience est ouverte. Et débute l'appel des parties. Juste une question de procédure ? Et non, car premier écueil : deux avocats se présentent comme représentants des Républicains.
L'un côté Eric Ciotti, l'autre côté Annie Genevard et François-Xavier Bellamy.
“Je ne peux pas recevoir une double constitution. C’est un problème et c’est à vous de trancher”, s'agace la présidente. Sauf que personne ne lâche. Car derrière cette question de robes, il y a tout l'enjeu de l'audience du jour : qui préside encore Les Républicains ?
Bonjour à tous,
Après une pause hier, le procès de la Grande mutation devant la 13e chambre correctionnelle de Paris reprend avec les dernières auditions de parties civiles. Puis viendront les interrogatoire des prévenus, à savoir six cadres de l'organisation sectaire.
Emmanuelle s'avance à la barre. Elle est l'aînée d'une des anciennes adeptes de la Grande mutation.
"Quatre enfants, enfance heureuse, une mère aimante".
C'est autour de 2005, que sa mère commence à fréquenter la Grande mutation, "emmenée par un rabatteur à Dijon".
"C'était un médecin qui était le rabatteur de la Grande mutation à Dijon. Il a été radié depuis, mais à l'époque il avait une vraie plaque de médecin", explique Emmanuelle à la barre. "Du coup, elle allait à Paris aux conférences et entretiens individuels".
Palais de justice de Paris, salle Diderot.
Au procès dit du #VioleurdeTinder l'heure est au réquisitoire de l'avocat général, Philippe Courroye.
Rappelons que Salim Berrada est jugé pour 17 viols et agressions sexuelles et encourt 20 ans de réclusion.
"Vous les avez vues, entendues. Vous avez entendu le récit des viols et des agressions sexuelles subies par ces 17 victimes. Vous avez vu ici, à cette barre, celles qui ont eu la force de venir raconter leurs souillures", entame l'avocat général dans son réquisitoire.
"Et lui, les a-t-il seulement vues, entendues ? La question se pose tellement, tout au long de cette audience est resté imperturpable, comme bunkérisé dans le béton de ses dénégations", poursuit l'avocat général.
Bonjour à tous,
De retour salle Diderot au palais de justice de Paris. Procès dit du #VioleurdeTinder
Dernier jour des débats aujourd'hui avant les plaidoiries et réquisitoire prévus demain.
Ce matin, la dernière partie civile s'exprime à la barre. Nous l'appellerons "Rania".
"Rania" raconte à son tour la prise de contact sur Tinder, le rendez-vous pour une séance photo. "J’avais apporté des vêtements dans un sac, on a commencé à discuter. Il m’a proposé un shot d’alcool, puis il m’a parlé des fêtes qu’il faisait, de la drogue … ça m’a paru étrange"
"Je me sentais totalement euphorique", se souvient Rania. Puis, alors que je regardais les photos qu'on venait de faire, il s'assied à côté de moi et m'embrasse. Je l'ai repoussé et lui ai dit :"je ne veux pas ça, tu ne m'attires pas". Mais il revient vers moi et dit "essaie".
Bonjour à tous,
Salle Diderot, palais de justice.
De retour au procès dit du #VioleurdeTinder : Salim Berrada comparaît devant la cour criminelle départementale pour les viols et agressions sexuelles de 17 femmes lors de séances photo à son domicile.
Celle que nous appellerons Charline est la neuvième victime dont les faits dénoncés sont examinés par la cour. Elle a aujourd'hui 26 ans et est comédienne, explique-t-elle.
"Je vous laisse la parole", déclare le président à "Charline"
Long silence de la jeune femme.
"Quand j’ai découvert le travail de monsieur Salim Berrada, j’étais mineure à l’époque. Mais j’étais déjà modèle. Je faisais principalement du portrait."
Retour au procès dit du #VioleurdeTinder devant la cour criminelle départementale de Paris.
Salim Berrada, ancien photographe de mode, comparaît depuis hier pour les viols et agressions sexuelles de 17 jeunes femmes qu'il avait contactées pour de séances photo.
Cet après-midi les premières parties civiles témoignent à la barre. Louise (le prénom a été modifié) a tout d'abord raconté l'agression sexuelle qu'elle dit avoir subie de l'accusé. "Soudainement, il s'est jeté sur moi, il m'a embrassée avec la langue. Je ne voulais pas"
A la barre en ce moment, Caroline, maquilleuse qui a travaillé avec l'accusé.
"Avec l’affaire Salim Berrada, il y a eu un avant et un après : les gens ont commencé à parler"
"C’est un peu le #MeToo de la photographie ?" relève le président.
- C’était avant MeToo, mais oui.