L'Autorité sanctionne Google à hauteur de 150 M€ pour abus de position dominante. Beaucoup se félicitent de cette décision qui illustre pourtant une fois de plus l'arbitraire des pouvoirs publics vis-à-vis des plateformes. #Thread autoritedelaconcurrence.fr/fr/communiques… via @Adlc_
Une entreprise (GibMedia) se plaint auprès des autorités car elle considère que Google a interrompu brutalement son accès à sa régie publicitaire. Google reprochait à Gibmedia de ne pas respecter son réglement AdWord et d'exposer le consommateur à des risques de surfacturation.
Or, nous dit l'autorité de la concurrence, la sanction de Google fut arbitraire, discrétionnaire et incohérente avec son comportement vis-à-vis d'autres acteurs commerciaux qui auraient peu ou prou les mêmes pratiques que Gibmedia.
En admettant même une éventuelle incohérence de Google, on ne voit pas en quoi cela mériterait une quelconque répression administrative. Si Google évalue mal ses opportunités de business et échoue à maximiser son chiffre d'affaires, c'est son problème.
Par ailleurs, un média devrait être capable de revendiquer une totale souveraineté sur sa plateforme et de choisir ses annonceurs, indépendamment de ses parts de marché. C'est une question de liberté d'entreprendre et de liberté éditoriale.
Comment réagiraient les journaux traditionnels s'ils étaient contraints de faire la publicité de firmes qui n'ont pas leur confiance pour X ou Y raison ? La neutralité à laquelle l'Autorité de la concurrence aspire dans sa décision n'existe nulle part. C'est une fiction.
Maintenant, une régie publicitaire n'a aucun intérêt à se priver d'un annonceur arbitrairement, sauf si cet annonceur est soupçonné de faire peser un risque sur le consommateur lambda.
Or GIBmedia avait visiblement une réputation controversée sur le net. Des associations de consommateurs accusaient la firme de pratiquer un modèle de tarification opaque. Et à en juger les forums, des internautes se plaignaient d'une surfacturation qu'ils ne comprennaient pas.
Google a donc jugé utile d'intervenir pour protéger ses autres clients (les internautes), ce que lui reproche visiblement l'autorité de la concurrence. On réalise l'hypocrisie de cette décision quand on observe l'atmosphère ambiante.
Google a-t-il agi intelligemment ? Difficile de le dire a priori. Toutefois, un annonceur qui pleure dans les jupons du régulateur car il n'arrive pas à inspirer la confiance d'une plateforme qui n'a a priori aucun intérêt à l'exclure ne peut que laisser perplexe.
Au-delà du problème de fond, la décision de l'autorité de la concurrence révèle une certaine hypocrisie des pouvoirs publics vis-à-vis des plateformes.
D'un côté, on accuse les GAFA d'être trop laxistes avec les fakes news et de manquer d'autorité. On est même en train de voter une loi qui les contraindra, sous peine d'amende, à censurer des contenus sur la base d'un pouvoir discrétionnaire.
De l'autre, on leur reproche une fonction de régulation consubstantielle au fait d'être propriétaire d'une plateforme biface, où se rencontrent des internautes lambda et des annonceurs désireux d'attirer leur attention.
Difficile d'y voir une décision raisonnée dans un contexte de populisme ambiant vis-à-vis des grandes firmes du numérique.
Encore plus quand le président d'une autorité administrative indépendante s'amuse d'une sanction de ses homologues en public.
Qui dans ces conditions fait peser le plus grand risque d'insécurité juridique sur les entreprises numériques ? Une régie publicitaire qui a tout intérêt à user de son pouvoir de sanction avec modération pour ne pas perdre inutilement des clients ?
Ou des régulateurs en roue libre dotés d'un large pouvoir d'appréciation pour sanctionner de prétendus abus de position dominante ?
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L'attention accordée à des mesures vexatoires et symboliques pour réduire les émissions au détriment des leviers les plus efficaces et abordables montre que la transition écologique n'est, pour beaucoup, qu'un jeu pour assouvir leur désir d'asservir leurs semblables.
En économie environnementale, il existe une notion qui s'appelle les coûts d'abattement. Cette notion aussi fondamentale qu'inconnue du grand public permet d'évaluer la rentabilité écologique de telle ou telle action pour réduire les émissions de Co2.
Faîtes le test, chez les influenceurs pressés d'asservir leurs prochains, cette notion n'est jamais évoquée ne serait-ce qu'une seule fois. Car elle révélerait la vacuité de leur programme.
Je ne connais personne hostile à la justice ou à l'équité. Mais l'opposition de ces valeurs aux politiques « ultra-libérales » atteste le fait que @salomesaque est plus intéressée par le militantisme et le gauchisme de bas étage que par l'information objective.🧵
Remarquons que le mot « développement » est absent du thread de @salomesaque alors qu'il apparaît plus de 60 fois dans le rapport de synthèse du GIEC, pour en souligner la nécessité afin d'accroître la résilience et la capacité des pays à déployer les technologies bas-carbone.
C'est ainsi que le rapport précise que l'atténuation et l'adaptation au changement climatique impliquent plus de synergies que de compromis avec le développement durable.
Ma chronique @LePoint. Dans son best-seller, Piketty estime que le rendement du capital s'élève entre 3 et 6% sur 3 siècles. La perte de chance que la répartition inflige à l'ouvrier moyen varie donc entre 302 000 et 1,1 million d'euros.lepoint.fr/invites-du-poi…
Comment a-t-on fait ce calcul ? D'abord, on est parti du salaire moyen net de l'ouvrier en 2020 selon l'INSEE.
Ensuite, on a utilisé le simulateur officiel de l'URSSAF pour estimer combien l'ouvrier moyen déboursait pour financer les retraites (en prenant compte les exonérations)
1/ Eloge de la "consommation populaire" (alors que la consommation ne produit rien par définition) pour ensuite déplorer la catastrophe écologique
2/ Insistance sur le fait que le pays serait l'un des plus productifs du monde (facile quand on exclut les moins qualifiés du marché de l'emploi), avant de vociférer contre le productivisme
Curieux argument que voilà, @FerracciMarc. Comment l'économiste que vous êtes peut-il mépriser l'utilité - pour ceux qui le peuvent - d'épargner pour leur retraite voire, soyons fou, pour transmettre un patrimoine afin d'élever la condition des générations suivantes ?
Déjà, rappelons que l'attitude qui consiste à épargner ou à investir pour sa retraite n'a rien d'exceptionnel en France. C'est ainsi que l'écrasante majorité des retraités sont propriétaires, soit en raison d'un héritage ou de leur épargne. scienceshumaines.com/75-des-personn…
Quelque part, @FerracciMarc marque un but contre son camp et offre ici le pire argument en faveur du système par répartition : sa propension à dissuader les gens à épargner.
La baisse des pensions n'est jamais envisagée pour alléger le fardeau des jeunes qui subissent un système de retraite instauré sans leur consentement et avec lequel ils sont assurés de ne pas récupérer leur mise. Mais il est vrai que certaines catégories votent plus que d'autres.
On entend souvent des voix déplorer le fait que les séniors sont plus riches que les jeunes. En soi, il n'y a rien d'anormal à ce que quelqu'un qui a épargné pendant 40 ans soit plus riche qu'un nourrisson.
Le problème étant précisément qu'une partie des revenus des séniors ne doivent rien à leur épargne, mais proviennent des revenus des générations suivantes qu'ils ont préemptés sans leur consentement.