La baisse du taux de chômage en France au 4e trimestre 2019 est d'autant plus remarquable (-0,4 point, à 8,1%), qu'elle s'accompagne d'une hausse du taux d'emploi global (65,2 à 65,9% des 15-64 ans).
Autrement dit, elle ne s'explique pas par un "retrait" du marché du travail, qui ferait baisser d'autant la population active, et donc artificiellement le taux de chômage, mais bien par de nouveaux emplois. Et ce, malgré la hausse importante du "halo autour du chômage".
Plusieurs bémols cependant: la "marge d'erreur" reste de + ou - 0,3 point, et ce très bon chiffre n'est pas à l'abri d'une correction au prochain trimestre. Ce qui ne changerait cependant par la tendance, qui reste à la baisse depuis mi-2015.
Par ailleurs, même avec cette bonne tendance depuis 2015, la France est toujours à la traîne par rapport à ses voisins européens (en moyenne dans l'UE), où le taux de chômage est repassé nettement sous son niveau d'avant crise depuis déjà près de deux ans.
Ce retard peut s'expliquer en partie par le décalage de deux ans de l'âge de départ à la retraite en 2010 (de 60 à 62 ans), qui a provoqué une forte hausse du taux d'emploi des seniors, parallèlement à une baisse (moindre) dans les autres catégories d'âge.
Car globalement, le taux d'emploi - seul vrai critère - des 15-64 ans, est passé de 64,5% début 2008 à 65,9% fin 2019. Il y a donc plus de personnes en emploi en France, en proportion de la population, qu'avant la crise.
Enfin, et cela doit relativiser l'impact des différentes politiques économiques à l'oeuvre ces dernières années, il aura fallu près de douze ans (!) pour que l'on se rapproche, enfin, du taux de chômage d'avant crise.
La baisse de plus de trois points de chômage entre 97 et 2001 avait ainsi nécessité seulement 4 ans, grâce à une forte croissance et sans doute les 35 heures.
Et deux ans seulement pour une baisse de près de deux points entre début 2006 et début 2008.
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Ces baisses ne concernent effectivement que les produits choisis par les distributeurs dans le cadre de cette opération. Globalement, la hausse des prix des produits «de grande consommation» n’a connu, elle, aucun ralentissement en mars. (1/N) liberation.fr/checknews/les-…
Lors de ce mois, l'indice des prix des produits «de grande consommation» a même accéléré, augmentant de 1,5 % en dans le secteur de la grande distribution, après "seulement" 1 % en février.
A l’inverse, en dehors du périmètre de la grande distribution, donc pour les commerces qui ne font pas partie de l’opération, la hausse des prix des produits «de grande consommation» a ralenti, augmentant de 1,3 % en mars, après 1,8 % en février.
Sans surprise, nos articles sur le bestseller de @decoder_l (Pierre Chaillot), compilation de tous les raccourcis (et manipulations) sur la crise sanitaire liée au Covid-19 depuis trois ans, ont suscité une avalanche d'indignations (et de menaces) de la part de ses soutiens.
Si les articles sont payants, et donc inaccessibles pour la plupart d'entre eux, nous pouvons cependant donnez quelques éléments dans ce thread, forcément non-exhaustif.
Dans un premier article, nous revenons sur ses affirmations selon lesquelles il n'y a pas eu de surmortalité en 2020 ni de saturation hospitalière. liberation.fr/checknews/pas-…
Journalistes, politiques, simples internautes... ils sont nombreux à être tombés à bras raccourcis sur les "écolos" censés s'être opposés, il y a un an, à l'aménagement des voies pour les camions de pompiers dans la forêt de la Teste-de-Buch.
Au coeur de la polémique, un rapport lu de travers (ou même pas lu du tout), qui prouverait leur responsabilité. Sauf que le dossier sur lequel les écolos sont intervenus et celui des aménagements pour incendies n'ont pas grand chose à voir... liberation.fr/checknews/ince…
Il y a quelques semaines, le même écolo bashing s'abattait sur la politique du 100% bio instauré - pendant quelques mois en 2021 - au Sri Lanka, jugée responsable de la faillite du pays, pourtant en crise depuis des années. liberation.fr/checknews/la-c…
Selon la dernière MAJ de son étude, l'institut Pasteur estime qu'au 9/04, près de 23% des adultes en France métropolitaine auraient contracté le Covid-19 depuis le début de l'épidémie (avec de gros écarts entre régions: 40,4% en IDF, 8,7% en Bretagne).
La grande majorité de ces infections se sont produites depuis la rentrée 2020.
Les disparités sont aussi importantes entre classes d'âge: + de 30% chez les 20-39 ans, contre -15% chez les plus de 70 ans.
On parle ici de la mise à jour du 6e type de cartographie du Covid en France depuis avril, annoncé hier par Olivier Véran, mais qui a pris de court le site du gouvernement spécialisé sur le Covid, qui n'arrive visiblement plus à suivre.
Covid-19 / France: le difficile cloisonnement des générations. Exemple avec Paca.
Le taux d'incidence des 20-29 ans y est de 338 en semaine 26 (21/08-6/08), soit près d'1,5 fois la moyenne nationale pour cette tranche d'âge.
Conséquence: la tranche des 70-79 ans y est aussi nettement supérieure (plus de 2 fois la moyenne nationale), même si elle reste inférieure, bien sûr, en valeur absolue. Bref, quand les jeunes se contaminent plus, les plus âgés finissent eux-aussi par être davantage contaminés.
Au plan national, quand le taux d'incidence s'envole en semaine 29 pour les 20-29 ans...