Le décret sur le chômage partiel des journalistes pigistes vient d'être publié. Il énonce clairement les conditions d'accès aux mesures gouvernementales dans chaque entreprise : avoir 3 bulletins de salaire au moins sur les douze mois précédant les mesures de chômage partiel,
dont 2 sur les 4 derniers mois ou avoir collaboré au dernier trimestriel. Il ne rend pas exigible la carte de presse ni n'instaure de seuil de revenu pour en bénéficier.
Nous, organisations syndicales représentatives de la profession, collectifs et associations de journalistes,
nous réjouissons de cet accès enfin facilité. Nous saluons l'arbitrage de @franckriester, ministre de la Culture, pour protéger la profession dans toutes ses formes, et notamment les plus précaires. @MinistereCC
Ce résultat est le fruit de l’action des organisations syndicales, puis des associations et collectifs qui se sont mobilisés pour l’obtenir. Nous, de manière collective et unitaire, demandons aux entreprises de mettre en place le chômage partiel des #JournalistesPigistes selon..
les règles qui viennent d'être fixées. Nous serons vigilants sur leur application dans les médias. Nous veillerons à ce que nul n'en soit écarté.
Nous avons déjà identifié des catégories de J-pigistes dont la situation est particulièrement compliquée :
* les J-pigistes des rédactions sportives et ceux spécialisés dans la culture qui, pour la plupart, sont sans travail depuis le début du confinement et parfois même avant ;
* les photographes qui, pr une grande majorité, se trouvent eux aussi sans travail du fait de l'épidémie. Alors qu'ils st nombreux à travailler avec plusieurs statuts, leurs revenus salariés doivent évidemment être pris en compte dns les plans de chômage partiel des entreprises
* les « faux pigistes » qui travaillent postés dans les rédactions ;
* les journalistes pigistes avec de multiples et « petites » collaborations. L'absence de seuil de revenu oblige les entreprises qui les font travailler à les inclure dans leurs plans de chômage partiel ;
* les journalistes pigistes débutants, a priori les plus fragiles et aux revenus les plus faibles, et pour lesquels ces faibles revenus sont d'autant plus vitaux ;
* les J-pigistes travaillant à l'étranger pour des médias français. Alors que beaucoup sont déjà privés de couverture maladie, nous demandons que soient pris en charge les soins liés à la pandémie dont ils pourraient avoir besoin, cc @SpartacusRadio
ainsi que les autres soins qu'ils pourraient nécessiter puisque leur retour en France pour raisons sanitaires est impossible.
Nous demandons aussi que les journalistes pigistes laissés sans travail soient prioritaires au moment de la reprise, quitte à leur commander, dans un même groupe, des piges sur d'autres titres que ceux avec lesquels ils collaborent habituellement.
Pendant cette période d’inactivité les J-pigistes doivent aussi pouvoir bénéficier, comme les J-menusalisés, des formations en e-learning mises en place dans les entreprises. C’est aussi le moment de tirer profit du large volant de compétences détenues par les pigistes.
Nous rappelons que les journalistes pigistes st le plus souvent rémunérés après parution de leurs articles, que leurs salaires de mars et avril correspondent alors à des piges réalisées avant le confinement et que celui-ci impactera leurs bulletins de salaire suivants.
Nous demandons donc que les mesures de chômage partiel soient prolongées pour les journalistes pigistes au-delà du 31 décembre 2020 et aussi longtemps que nécessaire de façon à pouvoir compenser leurs pertes de revenus sur tous les prochains mois.
Les primes d’ancienneté professionnelle et maison/groupe faisant partie intégrante de la rémunération conventionnelle, elles doivent naturellement être prises en compte dans le calcul de la rémunération de référence des pigistes.
Nous demandons que pour les journalistes pigistes inscrits à Pôle emploi, leurs droits à l'ARE (aide au retour à l'emploi) soient maintenus pour toute la durée de la crise.
Nous demandons aux employeurs de contacter chacun des journalistes pigistes qui travaillent pour eux et de les informer des mesures mises en place.
Nous rappelons fermement aux employeurs que ce sont eux qui ont décidé d'embaucher un certain nombre de journalistes en les rémunérant à la pige, ils doivent donc assumer leurs responsabilités comme pour tous les autres salariés, dans tous les domaines.
Nous appelons les organisations patronales, @GroupeAudiens et l'État @MinistereCC à créer un fonds d'aide exceptionnelle pour soutenir financièrement les JRP, travaillant de manière occasionnelle et ayant de multiples et nombreux employeurs, non-éligibles à l’activité partielle
dans les conditions fixées par le décret. Ce fonds pourrait s’inspirer de celui mis en place pour les intermittents. Ce fonds ne viendrait pas se substituer au fonds d’aide sociale @GroupeAudiens déjà mis en place et...
...ne constituerait pas une échappatoire destinée aux employeurs récalcitrants à appliquer les mesures en faveur des journalistes rémunérés à la pige.
Le cas échéant, nous porterons les cas litigieux en justice chaque fois que nécessaire pour faire respecter le droit des journalistes pigistes de bénéficier des mêmes dispositions d’activité partielle que les journalistes mensualisés.
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La profession est toujours sous le choc. Des journalistes ont été délibérément pris pour cible, certains blessés avec plusieurs jours d’ITT, par des policiers de la Brav-M, le 8 juillet place de la République à Paris, alors qu’ils couvraient... (1)
pour leurs médias le rassemblement en mémoire d’Adama Traoré, interdit par la préfecture de police de Paris quelques jours plus tôt.
Sur des images très nettes et sans équivoque, on voit la police s’en prendre délibérément aux journalistes. (2)
Ce cas n’est pas anecdotique. Ces derniers mois, quand ils couvraient les manifestations contre la réforme des retraites ou les émeutes, de nombreux journalistes ont été empêchés de travailler par des forces de l’ordre déployées sur le terrain. (3)
Schéma national de maintien de l’ordre : la CGT et le SNJ-CGT en appellent au Conseil d'Etat snjcgt.fr/2020/10/05/sch… communiqué de @lacgtcommunique et le @SnjCgt, syndicat national des journalistes de la CGT
Lancé il y a bientôt deux ans par le journaliste et documentariste @davduf, le site #AllôPlaceBeauvau répertorie 961 signalements de #ViolencesPolicieres, principalement dans les manifestations.
On note ainsi 4 morts, 344 blessures à la tête, 81 aux membres supérieurs, 29 éborgnés et 5 mains arrachées. S'y ajoute la criminalisation des militants par une lourde répression judiciaire, comme le confirme le récent rapport d’@amnestyfrance: "Arrêté-e-s pour avoir manifesté".
2 salarié-e-s de la société de production @PLTVfilms qui œuvre par exemple pour #CashInvestigation sur @Francetele, ont été grièvement blessé.e.s par un agresseur ce 25/09 à Paris devant les locaux où, il y a plus de 5ans, 2 terroristes ont massacré la rédaction de CharlieHebdo
@SNJ_national, le SNJ-CGT et la @USJCFDT apportent tout leur soutien aux deux victimes de @PLTVfilms et à leurs proches, parents et collègues. Cette attaque ignoble sur les anciens locaux de Charlie Hebdo est un nouveau traumatisme pour l’ensemble de notre profession.
[ATTENTION PIGISTES] Nous avons reçu plusieurs signalements concernant une application confuse ou irrégulière du décret du 16/04 concernant l'activité partielle pour les JOURNALISTES PROFESSIONNEL.LE.S rémunéré.e.s à la pige. Ceci n'est pas tolérable #respect#droits cc @pigist
Nous lançons donc un appel aux journalistes pigistes, notamment celles et ceux travaillant pour la presse spécialisée et la presse professionnelle (@F_N_P_S), à nous signaler toute difficulté avec les entreprises, absence de réponse des services RH, etc. cc @raslaplume
Notre réaction à l'annonce du @gouvernementFR sur un « plan de soutien à la filière presse », doté de 377 millions d’euros, qui s’étale jusqu’en 2022, en plus des précédentes « mesures d’urgence » pour l’année 2020, chiffrées à 106 millions d’euros.
Cette manne ira-t-elle, comme la majorité des actuelles aides à la presse, à la poignée de milliardaires, de grands groupes et de banques qui détient la majorité des titres de presse ? Bernard Arnault, Xavier Niel, la famille Dassault, le Crédit Mutuel
« Khaled Drareni a été condamné à trois ans de prison ferme par le tribunal de Sidi M’hamed. Son crime : exercer son métier de journaliste dans le respect des règles de la déontologie, notamment dans sa couverture continue du Hirak depuis le 22 février 2019. » @khaleddrareni
La pétition lancée le 11 août par des journalistes algériens pour réclamer la libération de leur confrère approche déjà les 6 000 signatures, dont celle du SNJ-CGT.
Cc @LeilaBeratto