Voici la carte umap.openstreetmap.fr/en/map/ancient… qui représente l'ensemble des échantillons anciens pour lesquels des données génomiques existent
Le principe de cette étude est donc un transect génétique, du Mésolithique à l'Âge du Fer, dans 3 régions françaises : le nord, l'Alsace/Lorraine, et le sud-est.
Projet très ambitieux !
Les données génomiques à faible couverture, c'était en plus !
Grosso modo, 10 ans d'études paléogénétiques sur l'Europe nous ont montré :
Au cours du temps, ils se métissent avec les chasseurs-cueilleurs locaux, selon des processus différents selon les régions.
Où ces deux groupes se retrouvent ? En France
Leur arrivée coïncide avec un changement culturel d'ampleur dans la moitié nord de l'Europe :
Mais dans la péninsule ibérique, les représentants du Campaniforme n'ont pas de trace génétique des populations des steppes ! Elle n'arrive qu'à la fin de l'Âge du Bronze.
Donc, c'est compliqué.
Et où se situe la France ?
A l'interface entre les deux !
Déjà un bel échantillonnage !
53 sites archéologiques différents (joli travail, @Inrap !)
243 échantillons (oui, 243 os à extraire, en salle blanche, avec un masque, une double paire de gants...)
62 haplogroupes du chromosomes Y
58 génomes à faible couverture : chaque position est lue en moyenne de 0,05 fois à 0,5 fois.
Bien sûr, les spécialistes de l'ADN moderne diront que c'est pas top, mais en ADN ancien, on sait que c'est déjà très utile !
1) Déjà, au Mésolithique, elles ajoutent 5 individus, provenant d'une grotte de Charente (la grotte des Perrats), qu'elles comparent à des génomes déjà connus.
Et on voit de la diversité !
Une surprise ? Pas vraiment, même si à cette époque cela restait assez rare, les deux groupes coexistaient.
D'ailleurs, on voit le métissage avec les chasseurs-cueilleurs augmenter au cours du temps.
Et bien il semble que c'est plus compliqué que cela... Leurs résultats suggèrent que ce qu'on croyait voir comme différence entre les deux courants est lié aux populations de
Après tout, les deux groupes néolithiques se sont séparés récemment (au plan génétique), sans goulot d'étranglement: pas bcp de dérive...
Il nous faudra (bcp) plus de génomes, une (bien) meilleure couverture pour essayer de voir ce signal.
Bref, je disgresse...
On voit leur arrivée dès 2500 avant JC, sur le site de La Bouche-à-Vesle, dans les Hauts de France.
En revanche, dans le sud, près de Carcassonne, les campaniforme n'ont pas ce lien avec les Yamnaya !
Et rappelle que culture archéologique n'est pas identique à population génétique...
Il suffit, de façon très pacifique, que ces hommes originaires des steppes aient eu un statut social leur permettant plus d'avoir
Ben, comme ailleurs en Europe continentale, pas grand chose.
En tout cas, pas grand chose qu'on voit au plan paléogénétique. Il y a peut-être/sans doute eu des migrations à l'intérieur de l'Europe, mais avec des groupes trop proches génétiquement pour qu'on le voit.
Et puis, on a envie d'aller voir ce qu'on trouve dans le reste de la France !
#StayTuned