Non, monsieur @ECiotti, interdire aux journalistes de filmer les forces de l'ordre n'est pas constitutionnel. Nous sommes dans un état de droit. Les principes de #liberté#égalité#fraternité sont tout le contraire de votre proposition de loi. #LiberteDinformer
Dans une démarche collective, avec des syndicats de journalistes, des collectifs et des associations de journalistes, nous vous rappelons qu'informer n'est pas un délit et que filmer la police fait partie du droit d'informer.
Une petite trentaine de députés, @ECiotti en tête, vient de déposer ce 26 mai une proposition de loi « visant à rendre non identifiables les forces de l'ordre lors de la diffusion d'images dans l'espace médiatique ».
C'est la deuxième fois cette année que des parlementaires cherchent à empêcher les journalistes et autres citoyens de témoigner et de rendre compte du travail des forces de l'ordre.
Mi-février déjà, un service du @Place_Beauvau avait confirmé à @Mediapart l'information selon laquelle la Direction générale de la @PoliceNationale avait lancé une étude sur des "évolutions juridiques" destinées notamment à «rendre obligatoire le floutage de tous les agents».
Si l'information avait été ensuite démentie par le ministre de l'Intérieur, ce projet a donc continué à faire son chemin dans d'autres sphères. cc @CCastaner@franckriester@ECiotti
Le fait que cette proposition de loi survienne après que, à Minneapolis (Etats-Unis) ce lundi 25 mai 2020, un afro-americain, #GeorgesFloyd, a été étouffé à mort lors d'un plaquage ventral effectué par des policiers, est plus qu'inquiétant.
Les 4 policiers ont été démis de leur fonction et, après plusieurs nuits d'émeutes, le procureur a annoncé que l'officier était arrêté. C'est bien la diffusion de la vidéo de cette interpellation meurtrière qui a permis d'établir les faits et de confondre les policiers fautifs.
Coïncidence grave et révélatrice du climat actuel : l'audition en tant que "suspecte" de la journaliste de @Mediapart@p_pascariello par l'IGPN ce même 26/05. Notre consœur a enquêté sur l'affaire de Geneviève Legay, 👇🏽
👆🏽gravement blessée par les forces de l'ordre à Nice le 23/03/19, pendant une manifestation. Le travail de cette journaliste a mis au jour les mensonges et conflits d'intérêts policiers et judiciaires de ce dossier.
Pour le site d'information en ligne @Mediapart, « c'est la quatrième fois en moins de 18 mois que la justice essaye de s'en prendre aux sources de Mediapart à la suite d'enquêtes embarrassantes pour l'exécutif ».
cc @SDJMediapart
Empêcher les journalistes de travailler, d'aller sur tous les terrains, tenter d'identifier leurs sources, couvrir les délits et crimes révélés en poursuivant ceux qui enquêtent et les publient, semble bien être une constante de ce gouvernement et d'une partie de la droite pol.
Nous appelons tous les défenseurs des libertés fondamentales à prendre conscience du risque que les forces de l'ordre deviennent un État dans l'État. #InformerNEstPasUnDelit
La profession est toujours sous le choc. Des journalistes ont été délibérément pris pour cible, certains blessés avec plusieurs jours d’ITT, par des policiers de la Brav-M, le 8 juillet place de la République à Paris, alors qu’ils couvraient... (1)
pour leurs médias le rassemblement en mémoire d’Adama Traoré, interdit par la préfecture de police de Paris quelques jours plus tôt.
Sur des images très nettes et sans équivoque, on voit la police s’en prendre délibérément aux journalistes. (2)
Ce cas n’est pas anecdotique. Ces derniers mois, quand ils couvraient les manifestations contre la réforme des retraites ou les émeutes, de nombreux journalistes ont été empêchés de travailler par des forces de l’ordre déployées sur le terrain. (3)
Schéma national de maintien de l’ordre : la CGT et le SNJ-CGT en appellent au Conseil d'Etat snjcgt.fr/2020/10/05/sch… communiqué de @lacgtcommunique et le @SnjCgt, syndicat national des journalistes de la CGT
Lancé il y a bientôt deux ans par le journaliste et documentariste @davduf, le site #AllôPlaceBeauvau répertorie 961 signalements de #ViolencesPolicieres, principalement dans les manifestations.
On note ainsi 4 morts, 344 blessures à la tête, 81 aux membres supérieurs, 29 éborgnés et 5 mains arrachées. S'y ajoute la criminalisation des militants par une lourde répression judiciaire, comme le confirme le récent rapport d’@amnestyfrance: "Arrêté-e-s pour avoir manifesté".
2 salarié-e-s de la société de production @PLTVfilms qui œuvre par exemple pour #CashInvestigation sur @Francetele, ont été grièvement blessé.e.s par un agresseur ce 25/09 à Paris devant les locaux où, il y a plus de 5ans, 2 terroristes ont massacré la rédaction de CharlieHebdo
@SNJ_national, le SNJ-CGT et la @USJCFDT apportent tout leur soutien aux deux victimes de @PLTVfilms et à leurs proches, parents et collègues. Cette attaque ignoble sur les anciens locaux de Charlie Hebdo est un nouveau traumatisme pour l’ensemble de notre profession.
[ATTENTION PIGISTES] Nous avons reçu plusieurs signalements concernant une application confuse ou irrégulière du décret du 16/04 concernant l'activité partielle pour les JOURNALISTES PROFESSIONNEL.LE.S rémunéré.e.s à la pige. Ceci n'est pas tolérable #respect#droits cc @pigist
Nous lançons donc un appel aux journalistes pigistes, notamment celles et ceux travaillant pour la presse spécialisée et la presse professionnelle (@F_N_P_S), à nous signaler toute difficulté avec les entreprises, absence de réponse des services RH, etc. cc @raslaplume
Notre réaction à l'annonce du @gouvernementFR sur un « plan de soutien à la filière presse », doté de 377 millions d’euros, qui s’étale jusqu’en 2022, en plus des précédentes « mesures d’urgence » pour l’année 2020, chiffrées à 106 millions d’euros.
Cette manne ira-t-elle, comme la majorité des actuelles aides à la presse, à la poignée de milliardaires, de grands groupes et de banques qui détient la majorité des titres de presse ? Bernard Arnault, Xavier Niel, la famille Dassault, le Crédit Mutuel
« Khaled Drareni a été condamné à trois ans de prison ferme par le tribunal de Sidi M’hamed. Son crime : exercer son métier de journaliste dans le respect des règles de la déontologie, notamment dans sa couverture continue du Hirak depuis le 22 février 2019. » @khaleddrareni
La pétition lancée le 11 août par des journalistes algériens pour réclamer la libération de leur confrère approche déjà les 6 000 signatures, dont celle du SNJ-CGT.
Cc @LeilaBeratto