Les intimidations reprennent de plus belle sur les "aires d'accueil des gens du voyage", la sortie du confinement sert de justification aux fermetures administratives d'aires, on expulse en masse les GDV à des fins électorales : coupures d'eau et d'électricité, visites d'huissier
Envoie de la police pour des contrôles surprises. En Corrèze, dans l'Ain et ailleurs ces comportements indignes et racistes doivent être dénoncés. Pourtant le gouvernement a recommandé de ne pas fermer les aires jusqu'à la fin de l'état d'urgence sanitaire le 11 juillet.
Mais en l'absence de textes réglementaires c'est encore une fois les considérations antitsiganes des élu.e.s locaux qui priment. Le gouvernement est en manquement sur ce sujet.
A Brive, les familles présentent sur l'aire se sont vu couper l'eau et l'électricité depuis plusieurs semaines, des enfants malades y sont présents, les chaleurs arrivent. Les élus arguent de dégradations pour la fermeture, or il n'y a plus de place d'accueil ailleurs.
Aucune solution ne leur est proposée, qu'ils se débrouillent, tout en sachant que l'on va contraindre ces gens à s'installer illégalement et donc à prendre des risques financiers, sanitaires et judiciaires.
Pourtant l'aire d'accueil de Brive-Malemort est déjà située à l'écart de la ville entre plusieurs sites polluants : station d'épuration, carrière ... Qui gènent-ils ici ? 
A Gex dans l'Ain, la Communauté d'Agglo a envoyé ce matin les huissiers pour expulser les habitant.e.s qui se battent contre l'exploitation illégale de la carrière de l'entreprise Pellichet qui s'en sert comme site de brûlage de déchet, rendant leur vie impossible.
Eux aussi sont soumis à un harcèlement permanent du pouvoir local qui ne souhaite pas de vagues avant les élections, et veut faire taire ces GDV qui osent dénoncer les connivences et les autorisations illégales d'exploitations données par les collectivités locales.
Cette aire est indigne de tout être humain, située entre deux sites de carrières, il faut y essuyer une couche de plusieurs centimètres de poussières par jour, subir les vibrations, les particules fines et les fumées toxiques dégagées par les brûlages illicites.
Plusieurs habitant.e.s sont victimes de maladies chroniques dues aux pollutions. Les deux cours d'eau qui encerclent l'aire et alimentent une partie de la ville sont pollués aux métaux lourds, il s'agit d'un véritable crime environnemental.
Les pollutions dues aux carrières sont sujet d'affrontement politiques au niveau local, et c'est peut être là que réside un petit espoir pour les habitant.e.s. Pourtant aucun mot n'est jamais consacré par la presse locale, ni aux premières victimes, ni aux combats qu'elles mènent
Et c'est là tout le drame, la catégorisation par le droit oblige les GDV à vivre et payer des loyers sur un très petits nombre d'aires, non choisies, surveillées, situées à l'écart de tout et très souvent polluées. Le silence des médias locaux à ce sujet est assourdissant.
Ce cadre juridique rend leur présence illégale sur près de 96% des communes française, et les lieux imposés ne respectent pas la dignité humaine. Il s'agit d'un cas majeur de racisme institutionnel.
