La compensation collège/lycée n'est pas envisageable : de 2001 à 2014, le nombre de naissances a toujours été supérieur à celui des années 1990.
Autrement dit, les classes de lycées sont chargées aussi et il faudra attendre 2026 pour que les effectifs baissent naturellement.
Il y a donc un effet mécanique : là où les classes de 6ème étaient à 29 en 2008, elles sont maintenant à 31/31 ; là où elles étaient "seulement" à 27, elles approchent des 30.
Tout ceci était parfaitement prévisible (et prévu), depuis 2008 au plus tard.
De même que l'on peut prévoir dès maintenant une augmentation régulière des effectifs dans le supérieur, qui commence maintenant avec les cohortes 2000/2002, et qui sera particulièrement marquée entre 2026 et 2030 avec l'arrivée des cohortes 2008/2012, les plus nombreuses.
On appréciera à sa juste valeur l'opportunité de dégrader les conditions de travail des enseignants, de multiplier les revirements pédagogiques sans les consulter, d'encourager les provocations à leur égard, de détruire leur système de retraite et de geler leurs rémunérations.
La France devrait se préparer à dix années d'effectifs particulièrement nombreux, les concours d'enseignements ne font pas le plein, et le gouvernement annihile le dernier aspect matériel favorable du métier : une retraite convenable, même avec des épisodes de temps partiel.
On pourrait se demander ce qu'ils espèrent, mais la réponse est malheureusement trop claire : la promotion de l'enseignement privé, la diminution du nombre d'enseignants du public fonctionnaires, l'augmentation de leur service et une différenciation de la paie à la performance.
Bref, le programme de l'IFRAP, dont le conseil scientifique (bien sûr, scientifique) a compté parmi ses membres Christophe Kerrero, actuel recteur de Paris et ex directeur de cabinet de Blanquer, et qui a proposé dans ce rôle de "mettre le système éducatif en relative tension".
J'aimerais que les profs en burn-out, qui dorment mal la nuit avant d'affronter un cours, qui ne reconnaissent plus leur métier, qui se demandent combien de temps il sera faisable y songent : le projet explicite du dircab de Blanquer a été de les mettre en "relative tension".
À ce programme, il faut opposer le nôtre : réaffirmer la valeur de l'enseignement public, marteler que les moyens financiers nécessaires sont connus, et avancer vers l'objectif de classes à 25 avec un enseignant titulaire assurant 15h par semaine d'enseignement devant les élèves.
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A rapid thread on The Dialogical Roots of Deduction, by @cdutilhnovaes.
This book has a remarkably unified thesis: to understand deductive reasoning (e.g. in logic and mathematics), we should view it as a persuasive dialog.
For instance, argues the author, deductive reasoning in mathematical proofs exhibits a number of very peculiar epistemological properties, including the necessity of the conclusions if we grant the premises, but also the mere fact that the reader is required to grant the premise
or the fact that understanding, and not only truth-value, should be preserved along the proof, so that the proof should tell us what is, but also why it is so (a remark that goes back at least to Ibn Rushd, or was it already Aristotle? I can't remember now and can't check)
Bon, j'ai une idée qui devrait faire consensus pour cette histoire de listes aux européennes : on regarde ce qu'Enthoven, Couturier, Babeau, Bastié, Malhuret, Fourest, Valls, Goupil et de Cabarrus pensent et s'ils sont unanimes, on fait l'inverse.
Je précise que je suis sérieux.
Parce qu'il y a un moyen très simple d'estimer quel message transmet une liste d'union par rapport à des listes séparées. Il suffit de regarder ce que les ennemis de cette politique préfèrent affronter.
D'ailleurs, nous-mêmes, est-ce que, s'il faut choisir,on préfère trois liste d'extrême-droite (LR/RN/Rec) ou est-ce qu'on pousse un ouf de soulagement si elles fusionnent ?
1) Un sondage conduit un an avant une élection n'est pas une base raisonnable pour une stratégie électorale (l'IFOP sous-estimait le score de la future NUPES de 30% *un mois* avant l'élection présidentielle). Pourquoi faire semblant ?
Regardons quoi ? Regardons comment le JDD a choisi d'intituler l'article tiré de ce sondage. Je doute que ce sondage transmette une information, mais le titre du JDD, lui, en transmet bien une.
Maintenant expliquez-nous quels critères ont été utilisés pour attribuer l'argent public du fond Marianne, dont vous aviez la responsabilité, et quel suivi vous avez appliqué pour vérifier la bonne utilisation des fonds distribués.
Pour rappel, quand une équipe de recherche dépose un dossier ANR (les montants sont comparable à ceux distribués aux gros projets du fond Marianne), il faut produire un document financier complet justifiant à l'avance de l'utilisation de chaque euro demandé.
Si le projet est accepté (après un an de sélection), chaque euro débloqué ne l'est qu'après vérification que la demande est conforme au projet financier et n'est versé que sous présentation des justificatifs attestant de l'utilisation conforme des fonds.
C’est tout ? Ah ! non ! c’est un peu court, vieil homme ! On pouvait dire… Oh ! Dieu !… bien des choses en somme…
En variant le ton. Par exemple, tenez :
Agressif : Moi, monsieur, si j’avais un tel peuple,
Il faudrait sur-le-champ que la BRAV le tabasse !
Amical : Et si je m'adressais à cette bonne populace !
En province, à 13h, elle est dans son canap !
Descriptif : J'ai un Dard ! Un Gros Lard ! J'ai un Pap !
Que dis-je, j'ai un Pap ? J'ai une bande de nuls !
Curieux (en montrant le palais Bourbon) : De quoi sert cette oblongue capsule ?
D'attraction touristique, ou de grand débarras ?
Gracieux : Aimerais-je donc tant les rats
Que paternellement je me sois assuré
De produire des festins de poubelles éventrées ?