Sur Twitter, l’eurodéputée @ValerieHayer répond à mes remarques sur le plan de relance européen. Il me semble positif qu’un débat sérieux s’engage enfin sur le sujet. On est loin de l’euphorie macroniste que l’on a connu après le dernier Conseil Européen.
Elle conteste d’abord ma comparaison avec les 2000 mds demandés par le #ParlementEuropéen. Soyons précis : la résolution exigeait « 2000 mds de prêts et, en majorité, de subventions ». Avec 750 mds, dont 390 mds de subventions, on en est bien loin. europarl.europa.eu/news/fr/press-…
Elle indique ensuite que la ratification de l’accord sera une formalité car les dirigeants sont assurés d’obtenir une majorité dans leur parlements. Au moins c’est clair : pour #LREM, l’Assemblée ou le Sénat ne sont que des chambres d’enregistrement des décisions présidentielles.
En réalité, ceci ne semble pas si simple. Par exemple, la coalition du premier ministre hollandais ne dispose plus de la majorité absolue au sein du Parlement. La ratification par les Pays-Bas ne sera donc pas une formalité.
Valérie Hayer conteste ensuite que le versement des fonds sera conditionné à la mise en place de réformes structurelles, en particulier sur les retraites. A l’appui, elle dit que le mot retraites ne figure pas dans l’accord. C’est exact.
Mais on y retrouve à deux reprises les mots « réforme » et « semestre européen ». Un paragraphe complet est consacré à la « bonne gouvernance économique ». Ceux qui connaissent le langage européen savent très bien de quoi il s’agit.
D’ailleurs, cela n’est pas contestée par le secrétaire d’état aux affaires européennes Clément Beaune. Ses dernières déclarations sont très claires sur ce sujet. Il serait peut être temps d’accorder ses violons en macronie.
Enfin, Valérie #Hayer conteste que ce sont les Etats qui rembourseront l’emprunt auprès de la Commission Européenne en citant un passage de l’accord qui précise que les recettes de nouvelles ressources propres viendraient participer au remboursement.
Ce passage existe en effet. Mais pas les ressources propres en question. Par ex, le mécanisme d'ajustement carbone est discuté depuis plus de dix ans, mais les pays fortement exportateurs comme l’Allemagne et les Pays-Bas y sont opposés car ils craignent des mesures de rétorsion.
Quant à une taxe numérique, elle nécessite un accord à l’unanimité des États. Or certains comme la Suède la refusent si elle n’est pas dans un accord international au sein de l'OCDE. Or les Etats-Unis viennent d'indiquer qu'ils se retiraient des négociations dans ce cadre.
Par conséquent, ce passage de l’accord risque très fortement d’être un vœu pieu. D’ailleurs, c’est Valérie Hayer qui le regrettait elle-même la semaine dernière. Parler d’un remboursement à venir par les Etats comme un « mensonge éhontée » n’est donc pas très adapté.
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Dans les prochains jours, ce type de messages catastrophistes vont se multiplier pour faire croire que le vote d’une motion de censure conduirait à l’absence de budget pour l’année qui vient.
Si une motion de censure était adoptée, alors le gouvernement Barnier tomberait ainsi que sa copie budgétaire.
Cela supprimerait toutes les mesures anti-sociales qu’il veut imposer : hausse de la taxe sur l’électricité, report de la revalorisation des retraites par exemple.
Un gouvernement du NFP pourrait alors être mis en place, conformément au résultat des dernières législatives. Celui-ci proposerait un autre budget, sans être tenu par le délai constitutionnel de 70 jours. Il serait débattu à l’Assemblée nationale et au Sénat jusqu’à fin décembre.
Le JDD publie un article après la publication sur des comptes d’extrême-droite d’une vidéo.
Sur cette vidéo, alors que nous étions à la terrasse d’un café avec mon collègue @sebastiendelogu, une provocatrice et amie du gouvernement génocidaire de Netanyahu nous menace de mort.
Contrairement à ce qu’écrit le JDD, cela a eu lieu à Marseille et non à Paris et Manon Aubry n’était pas à la table.
Le journalisme, ce n’est pas relayer les vidéos de la fachosphère. C’est mener une enquête, sauf quand on n’est pas un journal mais un outil de propagande.
Menons donc l’enquête : la « passante » en question est Anouck Aragones. Elle est avocate au barreau de Marseille et membre du cabinet d’avocat « ABC Avocats ».
Elle a elle même postée la première vidéo sur le réseau social Threads.
Lorsque l'on débat de stratégie politique, il faut sortir des points de vue abstraits, des ressentis ou des récits médiatiques et partir des faits.
Chiffres à l'appui, c'est bien la stratégie de la France insoumise qui a permis la progression du Nouveau Front Populaire.
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Ainsi, si l'observe la progression du NFP entre 2022 et 2024, on remarque qu'elle est parfaitement corrélée avec celle de LFI entre les européennes 2019 et 2024.
On le voit sur cette courbe où chaque point représente un ensemble de bureaux de vote regroupant 50 000 électeurs.
L'axe vertical représente la progression du NFP en voix aux législatives et l'axe horizontal la progression de LFI en voix aux européennes.
Les droites verte et rouge représentent les progressions due à la hausse de participation aux législatives et aux européennes.
URGENT : il est encore possible de faire une procuration si vous n’êtes pas disponible dimanche.
Il suffit de trouver une personne en mesure de voter qui pourra se déplacer dans votre bureau de vote pour voter à votre place.
ATTENTION : pour que votre vote soit valable, il faut un seul bulletin dans l’enveloppe.
Il ne faut également rien écrire sur le bulletin, ni barrer ou entourer des noms de candidats, ni mettre un bulletin déchiré dans l’enveloppe. Sinon, votre vote ne sera pas pris en compte.
IMPORTANT : dimanche prochain, le 9 juin, c’est la date des élections européennes.
Dans ce fil, vous retrouvez tout ce qu’il faut savoir pour vous et vos proches qui se poseraient des questions sur le vote.
Merci de le partager.
#UnionPopulaire
Les élections européennes, c’est UN seul tour pour le vote.
Il n’y a pas de deuxième tour. Donc c’est bien le dimanche 9 juin qu’il faut se mobiliser et pas la semaine suivante.
La date de l’élection, c’est le 9 juin, sauf pour la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, la Polynésie, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon et les Français votant depuis l’étranger sur le continent américain ou les Caraïbes qui votent eux le 8 juin.
Il y’a un an, nous signions l’accord de la #NUPES avec le @partisocialiste, @EELV, le @PCF et @GenerationsMvt. Nous décidions de défendre ensemble des candidatures uniques pour les élections législatives de 2022 autour d’un programme partagé de 650 mesures.
A l’issue du premier tour des élections législatives, nous sortions en tête du scrutin avec près de 26%. C’était la première fois depuis l’inversion du calendrier électoral que la coalition présidentielle était battue aux élections législatives suivantes.
Au second tour, c’est le choix des macronistes de tout faire pour battre les candidats de la #NUPES qui nous aura empêché de remporter le scrutin. Ce choix funeste aura permis l’entrée de 89 députés de l’extrême-droite à l’assemblée nationale.