Sophie Parmentier Profile picture
Sep 11, 2020 155 tweets 31 min read Read on X
Jour 8 au procès des #AttentatsJanvier2015. L'audience va reprendre ce matin, avec d'autres témoignages de proches de victimes de l'attentat à #CharlieHebdo, le 7 janvier 2015.
Hier, au jour 7, la cour a entendu la veuve de Cabu, la maman et deux "amoureuses" de Charb, la fille d'Honoré, et la veuve de Michel Renaud. Le compte-rendu d'audience d'hier est signé @ChPiret avec les dessins de Matthieu Boucheron
franceinter.fr/justice/je-rev…
L'audience reprend à l'instant au procès #AttentatsJanvier2015. Jour 8.
C'est d'abord Hélène Fresnel, la dernière compagne de Bernard Maris, qui s'avance vers la barre. Bernard Maris était oncle Bernard à #CharlieHebdo. Il était aussi chroniqueur à @franceinter
Voici le portrait @franceinter de Bernard Maris, signé Laurent Kramer. franceinter.fr/justice/proces…
Hélène Fresnel, petite femme blonde aux doux yeux clairs, jean, chemisier à fleurs, demande au président de la cour si elle peut lire le texte qu'elle a préparé pour Bernard Maris, son amour. Elle a peur d'être trop submergée par l'émotion. Elle l'est déjà, avant de parler.
Hélène Fresnel lit son texte, d'une toute petite voix, étranglée par les larmes. Explique que la mort avait "rôdé autour de Bernard", avant le 7 janvier 2015. Mort de sa première femme, en 2012, "qu'il avait accompagnée". Bernard Maris avait à son tour était touché par la maladie
Il s'était remis. Hélène Fresnel raconte qu'ils s'étaient connus il y a longtemps, dans les années 90, à #CharlieHebdo. Elle aussi est journaliste, et avait écrit des papiers qu'il relisait avec attention.
Leur histoire d'amour a commencé fin 2012. La veille du 7 janvier 2015, "nous n’avions pas dormi ensemble", dit Hélène Fresnel. "Nous nous sommes appelés le 7 au matin,
Bernard avait hâte de les retrouver tous", à #CharlieHebdo
Puis, elle apprend qu'il y a une fusillade à #CharlieHebdo. Hélène Fresnel raconte comment elle a passé les barrages ce 7 janvier 2015. Puis, la voix entrecoupée de larmes : " Je me souviens de Patrick Pelloux quand il m’a pris par les épaule et m'a dit Bernard est mort".
Hélène Fresnel raconte encore ce 7 janvier 2015, en arrivant devant #CharlieHebdo : "Je me souviens des cris déchirants de Chloé (Verlhac) quand on lui a annonce pour Tignous".
Hélène Fresnel, dernière compagne de Bernard Maris, se rappelle la "couverture de survie dorée, je crois que je claquais des dents".
#7Janvier2015
#CharlieHebdo
Hélène Fresnel note qu'elle s'est assise depuis le premier jour dans cette salle d'audience, à côté de Laurent Léger, survivant, comme dans le bus, pour les survivants et proches, après l'attentat à #CharlieHebdo
Hélène Fresnel se demande si c'est "un procès pour l'Histoire" ? Elle regarde les 11 accusés dans les yeux, box gauche, puis box droit. "J’espère que les accusés comprennent bien ce qui s’est passé et que nos vies ont été dévastées." Elle est en larmes.
Le président de la cour la remercie et commence à poser des questions, souligne que Bernard Maris était un économiste très connu, "si on écoutait @franceinter" dit Régis de Jorna. Il rappelle que Bernard Maris a travaillé à la Banque de France.
Hélène Fresnel dit que Bernard Maris était un "grand transmetteur, il détestait qu’on fasse croire aux gens que l'économie était quelque chose de très compliqué, il voulait rendre ça compréhensible, et il le faisait magnifiquement, de manière simple et lumineuse".
Le président de la cour d'assises parle aussi de Bernard Maris et du cinéma. "Il avait fait un film Jean-Luc Godard", confirme Hélène Fresnel, il était un grand cinéphile.
Hélène Fresnel parle encore de la "grande délicatesse" de Bernard Maris. "C’est une perte immense. C’est un trou".
Hélène Fresnel tient aussi à souligner que Bernard Maris a élevé aussi les enfants des femmes qu’il aimait, comme les siens. "Il a aimé plusieurs femmes. Il était tendre", avec chaque enfant.
Gabrielle Maris, la fille de Bernard Maris s'approche à son tour de la barre, long gilet couleur sable, la voix très émue, elle dit qu'elle a hésité à venir parler, elle avait peur de ne pas y arriver.
Gabrielle Maris dit de son père, Bernard Maris : "Il a été un homme merveilleux. J’ai eu de la chance parce que j’avais ce père-là. J’ai eu de la chance de l’avoir, il m’a appris que la vie est belle. Il m’a appris que c’était beau".
Gabrielle Maris précise que son père, Bernard, avait son bureau dans sa chambre à elle, quand elle était petite. Précise qu'il s'était organisée pour beaucoup la voir, profiter d'elle. Une chance, dit-elle.
Gabrielle Maris pleure, en parlant du 7 janvier 2015 : "C’était un cauchemar. On peut perdre pas quelqu’un comme ça. Imaginez !"
Gabrielle Maris : "J'avais l'impression que j'aurais dû être avec lui"... avec son père, Bernard Maris, à #CharlieHebdo. Elle pleure.
Raphaël Maris, fils de Bernard Maris, arrive à son tour à la barre, chemise blanche sur jean, il avait 18 ans que son père est mort : "C’est la pire journée de ma vie", le 7 janvier 2015.
Raphaël Maris : "J’ai pas voulu voir le corps de mon père, je voulais garder une image de lui vivant".
Raphaël Maris raconte son père, Bernard, qui était comme lui "dans la lune". Il raconte un léger accrochage en voiture, et Bernard Maris qui s'exclame "je savais que ça passerait pas". Sourires dans la salle.
Raphaël Maris dit à propos de son père Bernard Maris : "On me l'a arraché".
Trois semaines avant l'attentat du 7 janvier 2015, Bernard Maris avait emmené son fils Raphaël à #CharlieHebdo, "c'était comme une famille, j'ai adoré cette journée, ce partage, avec Cabu, Charb, Wolinski, Luz".
Raphaël Maris en conclut que si son père Bernard l'a ainsi emmené au journal #CharlieHebdo c'est qu'il "ne savait pas qu'il allait se faire attaquer".
Son avocate souligne qu'il a réussi à dire tout ce qu'il voulait. Raphaël Maris pleure à chaudes larmes, essuie ses yeux, au-dessus de son masque, à la barre.
Raphaël Maris ajoute un dernier mot pour #CharlieHebdo : "Il faut qu'ils continuent à se battre pour la liberté et toutes ces idées. Je me battrai à ma manière en vivant. On continuera à se battre, à se lever, pour rigoler, pour pas avoir peur".
Le principal accusé Ali Risa Polat se lève et veut prendre la parole, énervé. Il dit : "je comprends votre énervement mais ces deux enculés de Kouachi, je les connaissais pas. Amedy Coulibaly, c'était un ami", mais pas les Kouachi, assaillants à #CharlieHebdo dit cet accusé.
Le président de la cour d'assises fait suspendre brièvement l'audience, pour "retrouver le calme". A la suspension, dans son box vitré, on peut entendre le principal accusé, Ali Riza Polat protester contre "un simulacre de procès".
L'audience reprend et le président prévient l'accusé Ali Riza Polat qu'il aura plus tard la parole, mais "sans invectives et menaces", sinon, la cour lui coupera le micro dit Régis de Jorna.
Chloé Verlhac, veuve de Bernard Verlhac dit Tignous s'avance à la barre, à son tour, petite femme blonde, tee-shirt et jean noir.
Chloé Verlhac dit d'abord à quel point c'est "étrange d'être là", à quel point elle ne devrait pas être là", à ce procès #AttentatsJanvier2015. Elle raconte ce 7 janvier 2015.
Ce 7 janvier 2015, Tignous s'était levé tôt, pour prendre comme chaque matin, le petit déjeuner avec ses plus jeunes enfants. C'est lui qui les emmenait à l'école, le matin, dit Chloé Verlhac, sa veuve.
Chloé Verlhac : "Tignous avait emmené ses deux derniers enfants à l’école, nos enfants. Ce jour-là, notre petit garçon avait 5 ans 2 mois et 7 jours".
Chloé Verlhac raconte que ce mercredi 7 janvier 2015, elle est allée chercher ses enfants à l'école, en fin de matinée. "A 11h45 mon téléphone a sonné, c'était le cousin de Tignous, j’étais heureuse de l’avoir au téléphone, car on s’était pas encore souhaité la bonne année".
Le cousin de Tignous dit à Chloé Verlhac au téléphone, qu'il y a eu une fusillade à #CharlieHebdo. J'ai dit "j'appelle Tignous, j'ai jamais réussi à joindre Tignous, Tignous n'a pas répondu"
Chloé Verlhac : "Je suis arrivée à l’école, et les gens se souhaitaient la bonne année. Les gens disaient : "ça va ?"
Et je disais, "non ça va pas, y a eu un problème au journal et j’arrive pas à joindre Tignous.""
Chloé Verlhac : "Je suis arrivée dans la classe de S.", son fils de 5 ans. "Et j’ai ce souvenir car pour moi, c’est la dernière fois que je l’ai vu insouciant. C’est la dernière image de son enfance. De cette partie insouciante de son enfance".
Chloé Verlhac : "Ensuite j’ai essayé d’appeler Charb qui n’a pas répondu
. J’ai appelé Riss, Luz... Et Coco m’a répondu. Et Coco était dans sa voix, dévastée, et elle m’a dit Chloé viens vite, je ne sais pas si il est encore vivant "
#Tignous
Chloé Verlhac : "Je me suis accrochée à ça, car je me disais peut-être il est encore vivant. J’ai passé tous les cordons de sécurité en disant je suis la femme de Tignous, j’ai 2 enfants en bas-âge, je veux savoir s’il est vivant ou blessé et personne ne pouvait me répondre" .
Chloé Verlhac : "On a fini par pouvoir rentrer, avec la fille de Tignous, qui avait réussi à me rejoindre avec son amoureux. Dans le hall, le professeur du Samu m’a regardée dans les yeux et m’a dit on ne sait pas pour l’instant, on ne peut pas vous répondre".
Chloé Verlhac : "Et là une infirmière de la Croix Rouge a hurlé, a dit répondez-lui c’est insupportable, et c’est moi qui ai verbalisé : mais il est mort ? Personne n’a répondu et c’est Luz qui a hoché la tête".
Chloé Verlhac : "Ca a été une journée monstrueuse, que je revis inlassablement. Il y a eu ensuite une urgence à rentrer, parce qu’il fallait que je parle aux enfants"
Chloé Verlhac : "Quand je suis arrivée le soir à la maison, il y a avait, je pense, une centaine de personnes, tous nos amis étaient là. La maison, pendant un mois, ça a été un radeau, on était les naufragés".
Chloé Verlhac : "J’ai retrouvé notre fille, elle m’a dit maman je sais, je sais que papa est mort, et maintenant, il faut que tu ailles parler à S.", 5 ans 2 mois et 7 jours.
Chloé Verlhac poursuit à la barre, avec une immense émotion, qu'elle s'efforce de contenir : "Comment ça a pu arriver ? Il était impossible que Tignous meure.
Moi je disais Tignous, il est trop vivant pour mourir".
A la barre, Chloé Verlhac dit ce qu'elle attend de ce procès : "J’ai besoin de réponses sur les surveillances, les dysfonctionnements. J'ai besoin sur les complicités de savoir les responsabilités, et qui doit les porter".
Chloé Verlhac poursuit : "J’ai besoin de comprendre, car il va falloir l’expliquer à nos enfants. Et c’est pas facile".
Elle dit du 7 janvier 2015 : "On a cruellement manqué d’humanité et Tignous, il était tellement humain, tellement humaniste".
Chloé Verlhac explique que leurs enfants sont aujourd'hui pupilles de la nation. Dit à quel point Tignous était "très fier d’être papa. Il était fils unique, il était heureux d’avoir quatre enfants".
Chloé Verlhac parle de l'enfance de Tignous, "un enfant de la banlieue. Son papa travaillait au tri postal, sa maman était secrétaire. L’école c’était pas trop son truc. Il a été en classe passerelle".
Chloé Verlhac : "Cet enfant-là, il a passé les concours, des écoles publiques, de la République. Il a travaillé dur et il est devenu le grand dessinateur que l’on connait.
On n'est pas déterminé par notre lieu de naissance.
On devient aussi ce que l’on veut être."
Chloé Verlhac cite une phrase de Tignous qu'on lui a rapportée, à la conférence de rédaction du 7 janvier 2015, à #CharlieHebdo juste avant l'attaque, il s'inquiétait de "notre part de responsabilité dans le départ des jeunes pour le djihad"
Chloé Verlhac : "J’ai toujours pensé que c’était un assassinat politique. Mais qui a-t-on assassiné ce jour-là ?"
Chloé Verlhac ajoute que Tignous avait la carte de la presse judiciaire, et "il était fier ! Parce que il fallait être coopté pour avoir cette carte. Pour lui, c'était comme un cadeau, comme un bonbon".
#Tignous #APJ
Chloé Verlhac : "ça fait 5 ans que j'ai pas lavé les vitres de son bureau, car il y notait ses projets, dans ses projets, suivre les prud’hommes, et aussi les femmes battues, car il n'a jamais compris qu’on puisse lever la main sur qui que ce soit".
Chloé Verlhac dit aussi que Tignous aimait aider les jeunes dessinateurs.
Chloé Verlhac : "Il n'y a pas qu’un dessinateur qu’on a assassiné. On a assassiné un homme. Cet homme, c’est mon amoureux, mon mari, un papa, un ami".
Elle pleure.
Chloé Verlhac : "Tignous, c’était quelqu’un de humble.
Il disait on dessine ce qu’on est à l’intérieur.
Il dessinait des bonhommes à gros nez.
Il disait je suis comme ça, un brave".
Chloé Verlhac dit aussi que Tignous était "le seul garçon du club d’aquagym".
Chloé Verlhac : "Moi je me réveille le matin, et je me dis, mon mari a été assassiné, mais comment est-ce que je peux prononcer cette phrase ?" Le soir, c'est la même chose. "Nous n’avons jamais de répit dans notre chagrin".
Chloé Verlhac tient à dire que Tignous "croyait à la valeur du travail et au fait qu’on peut toujours progresser, toujours s’améliorer".
Chloé Verlhac : "Tignous disait, si on a peur, ils ont gagné, alors on n'a pas peur, on est là, on va continuer à imposer notre humanisme, car nous sommes des gens profondément humanistes, libres".
Chloé Verlhac : "Tignous pensait que les religions, les sectes, sont des emprisonnements. Tignous voulait que tous les hommes soient libres".
Chloé Verlhac : "Il était un homme formidable, et drôle.
Dans cette absence-là, il me manque son humour et son rire".
#Tignous. .
Chloé Verlhac : "Tignous va me manquer toute ma vie, mais je crois qu’il manquera à ceux qui l'ont croisé, ne serait-ce qu'une fois"
Et elle fait projeter sur grand écran, une auto-caricature de Tignous, il s'était dessiné allant au paradis, avec des coeurs pour Chloé Verlhac.
La cour voit aussi une photo de Tignous, en grand, puis avec ses enfants. Silence recueilli. Chloé Verlhac : "regardez comme il beau !"
#CharlieHebdo
Et vous pouvez aussi (re)lire ce portrait de Tignous signé @ChPiret sur @franceinter franceinter.fr/justice/proces…
Et vous pouvez (ré)-écouter ici cette itw de Chloé Verlhac qui avait été invitée de @franceinter le 7 janvier 2020, 5 ans après l'attentat à #CharlieHebdo
franceinter.fr/emissions/l-in…
L'audience reprend à la cour d'assises #AttentatsJanvier2015. Marie et Jeanne Verlhac, filles aînées de Tignous viennent à leur tour à la barre.
Marie a 25 ans, Jeanne, 23 ans.
Marie Verlhac : "Merci de nous permettre de témoigner à deux. On est les deux soeurs aînées d'une fratrie de 4, et on parle aussi pour eux", la petite soeur et le petit frère.
Marie Verlhac, fille aînée de Tignous : "Papa, c’est un mot qu’on ne peut plus dire depuis cinq ans".
Marie Verlhac, fille aînée de Tignous : "Il était très beau, très gentil, il nous aimait très fort et on l’aime aussi, immensément fort. Il nous a tellement donné, appris".
Marie Verlhac, avec émotion et humour : "Il nous a tellement donné, appris. Il nous appris comment ranger un lave-vaisselle. Il avait ses astuces. Tous les jours, on pense à lui comme ça. Il n'y a rien de plus satisfaisant pour nous"
#Tignous
Marie Verlhac, fille aînée de Tignous : "On est aussi très fières. Il était quelqu’un de bien. Il faisait de belles choses. Il était là pour nous. Il venait souvent à l’école pour parler de son métier. On était encore plus fières".
Marie Verlhac dit de Tignous, son papa : "Le papa qui avait toujours de très bonnes idées. Qui nous portait quand on était fatiguées. Qui nous faisait des palmiers sur la tête pour partir à l'école".
Marie Verlhac, fille aînée de Tignous : "On était entourées d’amour. On l’est encore aujourd’hui, grâce à lui.
Quand ça n’allait pas, il nous disait, pas de chagrin, pas de tristesse."
Jeanne, la fille cadette de Tignous : "Il y avait vraiment beaucoup d’amour. Quand j’étais petite je pensais que c’était normal de dire je t’aime tous les jours. Le matin, même s’il avait dormi trois heures dans la nuit, il se levait pour nous voir".
Jeanne Verlhac raconte que Tignous leur disait je t'aime le matin, le soir, plusieurs fois par jour, leur faisait des coucous de la main, on se faisait un petit signe avec un petit coeur".
Jeanne Verlhac, fille cadette de Tignous : "C'était impossible d’être énervée avec lui. Il nous regardait avec ses petits yeux qui ricanaient, qui pétillaient, il avait un sourire en coin. On s’aimait, surtout".
Les deux filles aînées de Tignous quittent la barre en larmes. Sortent de la salle d'audience, secouées de sanglots silencieux, réconfortées par des proches.
#AttentatsJanvier2015
Louisa Ourrad leur succède à la barre. Elle est la fille de Mustapha Ourrad, le correcteur de #CharlieHebdo, tué le 7 janvier 2015.
Louisa Ourrad, très émue à la barre, raconte comment son père né dans un village kabyle, a découvert Molière en Algérie, puis voulu tout lire. "En 1980, il est arrivé en France".
Louisa Ourrad, fille de Mustapha : "La première chose qu'il a faite, en arrivant en France, aller au cimetière Montparnasse sur la tombe de Baudelaire. Il a déposé 2 Gitanes, les cigarettes qu’il fumait. Il s’est dit que si Baudelaire vivait encore, c’est ce qu’il aurait fumé".
Louisa Ourrad raconte que son père, Mustapha Ourrad, correcteur à #CharlieHebdo a demandé plusieurs fois sa carte de presse.
Louisa Ourrad raconte qu'il n'allait pas au journal le mercredi, normalement, sauf ce mercredi 7 janvier 2015, pour travailler sur un hors-série à corriger.
#CharlieHebdo
Louisa Ourrad : "Après l’attentat, j’étais pas capable d’entendre quoi que ce soit sur les circonstances, j’avais 21 ans".
Louisa Ourrad, fille de Mustapha : "Ma mère s’est constituée partie civile dès le départ. Je voudrais préciser que quelques mois avant, ma mère avait été diagnostiquée avec une tumeur au cerveau. Elle nous a quittés il y a deux ans, en octobre 2018".
Elle pleure, à la barre.
Louisa Ourrad s'est constituée partie civile à la suite du décès de sa mère.
Louisa Ourrad parle de son père Mustapha : "Tout le monde s’accorde sur le fait qu’il était très très discret, il ne se mettait jamais en avant. C'est toujours difficile de parler de lui, car j’ai toujours peur de trahir sa confiance".
Louisa Ourrad dit de son père, Mustapha : "Il était très aimant et on pouvait parler de tout avec lui. Il était extrêmement cultivé. Il adorait partir dans des grandes discussions. Il était très drôle. Il avait beaucoup d’humour. Son rire était très communicatif".
Louisa Ourrad dit de son père, Mustapha : "Il adorait la littérature. Il était capable de réciter des poèmes de Baudelaire, de Rimbaud. Il aimait aussi beaucoup la musique, Brassens, Brel, Léo Ferré et des chanteurs kabyles".
Louisa Ourrad raconte ses vacances en Ardèche avec ses parents, ils aimaient la lumière là-bas, "mon père se sentait tellement à l’aise en Ardèche".
Louisa Ourrad : "Je voudrais finir en disant qu’il me manque terriblement, il manque aussi à mon frère". Elle quitte la barre, en larmes.
Voici le portrait @franceinter de Mustapha Ourrad, signé @ChPiret.
franceinter.fr/mustapha-ourra…
Jean-François Kahn, journaliste retraité est ensuite interrogé à la barre. Parle d'abord de Tignous, qu'il a connu comme dessinateur, et toujours admiré, "j'étais même jaloux".
Puis des avocats l'interrogent, dont l'un qui parle de "mouvance terroriste" et lui demande s'il a un "message pour la jeunesse ?" Rires et incrédulité dans la salle en entendant ces questions. JF Kahn répond qu'il n'a pas de message pour la jeunesse, non.
Après ce témoignage, au ton un peu décalé par rapport au précédent, vient témoigner Marc S., vétérinaire, beau-père de Raphaël Maris. Marc explique qu'il s'est installé avec la mère de Raphaël en 2003, que Bernard Maris est devenu un "ami", "il aimait notre vie rurale". Il pleure
Deux économistes se succèdent à la barre, pour parler du professeur Bernard Maris, alias oncle Bernard dans #CharlieHebdo
Anne Isla parle du "passeur d'idées, il voulait transmettre, expliquer l'économie". Elle dit aussi que pour Bernard Maris, "le travail devait être joyeux".
Claude Dupuy parle d'un "homme charmant, débatteur, professeur qui amenait les foules, je n'ai jamais vu ça, en cours". Bernard Maris était son ami.
Vient témoigner Antonio Fischetti, journaliste à #CharlieHebdo pour parler d'Elsa Cayat, psychanalyste et chroniqueuse au journal satirique. Elle y a été tuée le 7 janvier 2015, même si les frères Kouachi ont prétendu "on ne tue pas les femmes". Ils ont tué Elsa Cayat.
Antonio Fischetti décrit Elsa Cayat, avec cette liste de mots : "Gouaille, exubérance, mépris des conventions, elle pouvait porter des baskets sur un manteau de vison, elle fumait cigarette sur cigarette". Et puis, "son rire aux éclats".
@ChPiret sur @franceinter a brossé le portrait d'Elsa Cayat
franceinter.fr/justice/proces…
Le président de la cour donne maintenant la parole aux accusés, "ils ont beaucoup écouté, entendu", les témoignages de cette semaine...
Les accusés répondent, les uns après les autres...
Willy Prévost, premier accusé à parler : "C’était émouvant, c’était dur. On a vu les photos de Charlie, de ce qu’il s’est passé. C’était dur à voir"
Abdelaziz Abbad : "Ben c’est un peu pareil, par rapport aux photos et vidéos, ça a été très fort, et surtout un choc.
J’aimerais surtout dire aux victimes qu’elles ont eu beaucoup de courage de venir à la barre témoigner de leur ressenti. C’est très fort émotionnellement".
Abdelaziz Abbad : "J’aimerais que ce procès leur apporte des réponses et qu'ils puissent faire une partie de leur deuil, si ce n’est le deuil complet".
Miguel Martinez : "J’aimerais présenter mes condoléances à toutes les familles des victimes, leurs amis.
J’ai été impressionné par leur courage, leur dignité.
J’étais anxieux à leur idée de croiser leur regard.
J’ai vu aucune haine chez personne."
Miguel Martinez : "Il a été relevé beaucoup la liberté d'expression. On a vu aussi tout le côté humain des journalistes, leur combat. Avant les attentats, je savais déjà que c’était pas un journal raciste. Sincèrement, j’ai été impressionné par leur dignité et leur courage".
Metin Karasular : "Bonjour, c’est vrai que je m'attendais pas à un procès comme ça. Je vois que près de six ans après, les familles soufrent toujours. Je leur dis sincères condoléances".
Metin Karasular : "Moi je suis musulman et je comprends pas comment on peut tuer au nom de Dieu. Ces gens-là se croient au-dessus du prophète, au-dessus de tout, on ne peut pas tuer au nom de Dieu".
Metin Karasular, qui vivait en Belgique : "Moi je crois que à chaque fois qu’il frappent la France, la France elle est encore plus forte. Moi, Coulibaly je vous jure sur mes six enfants que je savais pas ce qu'il allait faire, sinon je l'aurais dénoncé à la police".
Metin Karasular : "On ne tue pas des gens parce qu’ils font un dessin. Ca rentre pas dans ma tête".
Michel Catino : "Moi je sais pas quoi vous dire, parce que j’ai jamais fait de politique. Je connais pas tous ces trucs-là, fascisme, nazisme, terrorisme, moi je connais que le jeu".
Michel Catino : "Je comprends la douleur des familles car moi-même j’ai été victime. Avec mon fils que j'ai perdu.
Ca me fait remonter des souvenirs. Ca me fait très mal.
Je sais pas quoi vous dire, moi je connais pas tout ça, je saurais pas quoi vous dire".
Ali Riza Polat : "Désolé pour mon comportement depuis le début. Je suis désolé pour les familles. J’ai rien à voir avec ça. Faut que la vérité, elle sorte. Je me désolidarise de ce qu'ils ont fait les trois". Les 3 : les frères Kouachi, Amedy Coulibaly, auteurs des attentats.
Ali Riza Polat : "Je vais arrêter d’insulter parce que vous savez très bien que je m’emporte vite. Les familles, elles ont été fortes. Je vais essayer de dire la vérité". Il se reprend : "Je vais dire la vérité".
Amar Ramdani : "Je sais pas ce qui a fait dans la vie que je me retrouve ici. Je pensais pas assister à ce genre de moment. J’ai entendu des discours surprenants, des gens intelligents, des témoignages dignes".
Amar Ramdani : "Sur les faits en eux-mêmes, c’est innommable. Après, sur Charlie Hebdo, le journal, moi personnellement, j'ai jamais lu, je connais pas les dessinateurs. Ca a parlé du club Dorothée, c'est ma génération. Je me souviens d'un dessinateur, ça devait être Cabu".
Amar Ramdani : "Par rapport aux victimes, venir parler ici, c’est clair, ça doit pas être facile. On l’a vu de nos propres yeux. Et moi je me suis senti comme un voyeur. On connaissait pas ces gens et ils se mettent à parler d’une voix tremblante et ils se mettent à pleurer".
Amar Ramdani : "Tous les témoignages m'ont touché, mais certains plus que d’autres, je me retrouve en eux. Sigolène Vinson en particulier. Elle a dit une phrase, son père en 1987, victime d'une bombe, lui avait dit faut pas y aller". Il dit qu'il a entendu ça, dans sa famille.
Amar Ramdani : "Les mots de Fabrice (Nicolino) aussi parce que c'est quelqu’un qui s'offusque, et moi aussi, je m'offusque, quand on m'insulte de terroriste".
Amar Ramdani : "Moi j’ai vu un peu de haine et de colère, que je peux comprendre. Quand je suis dans le box, je me sens concerné et ça fait mal. Ca fait 5 ans et demi que j’ai cette étiquette sur le dos".
Amar Ramdani : "Je déteste cette idéologie mortifère et je voudrais remercier la femme de Renaud, j'ai oublié son prénom, qui nous a regardés, nous a dit qu’elle a avait de la compassion pour nous, c’est la seule qui nous a regardés. Personnellement, ça m'a profondément touché".
Il parle de Gala Renaud, veuve de Michel Renaud, qui les a regardés, hier, au jour 7.
Hélène Fresnel, dernière compagne de Bernard Maris, les a regardés, elle aussi, au jour 8.
Amar Ramdani : "Et il y a la fille de Honoré aussi qui m’a touché".
Amar Ramdani : "Je voudrais aussi féliciter son témoignage digne et super intelligent".
Amar Ramdani : "Sigolène Vinson, une fois encore, désolé de citer, que son prénom sorte de ma bouche, ça doit la choquer. Moi, ça fait 5 ans et demi que je lis le dossier pour savoir ce que je fais dans cette affaire. Un jour, j'ai cliqué sur la cote de sa déposition".
Amar Ramdani : "Et ça m'avait choqué, elle avait déjà dit, j’ai trouvé ses yeux doux (ndlr, les yeux de Chérif Kouachi, qui l'a épargnée à #CharlieHebdo), et je me suis dit comment on fait pour trouver de la douceur dans l’horreur" ?
Amar Ramdani : "Elle a dû voir une montagne de textile noir et de fer et elle a dû s'accrocher à un truc, elle a dû voir de la peau, et ses yeux, et pour se rassurer, elle a trouvé de la douceur. On les a vu les images, y avait pas de douceur". Dures images, vues lundi au procès.
Amar Ramdani : "Et ce qui m'a touché le plus, c'est qu'elle s'excuse après d'avoir vu de la douceur. Cette femme-là m'a touché par son intelligence. Tous les témoignages m’ont touché, certains plus que d’autres, je sais pas pourquoi".
Saïd Makhlouf : "Les familles des victimes, je veux leur dire qu’ils étaient vraiment très courageux. Ils m’ont vraiment touché et y en a d’autres qui étaient plus poignants. Je m’attendais pas à ce que des victimes racontent seconde par seconde ce qui s’est passé".
Saïd Makhlouf : "C’est très difficile de les entendre cinq ans après, je peux que compatir. Je suis pas lié aux frères Kouachi, mais en tant que citoyen français, c'est inacceptable de tuer une personne par rapport à un dessin, un culte, un uniforme".
Mohamed-Amine Fares : "La tristesse des parties civiles m’a grave fait mal au coeur, grave touché, personne ne mérite ça. Le témoignage des parties civiles était très important à mes yeux".
Nezar Mickaël Pastor Alwatik : "Comme tout le monde, ça a été une semaine bouleversante, y a pas de mots en fait, pour décrire la tristesse, la peine des gens qui sont venus témoigner à la barre".
Nezar Mickaël Pastor Alwatik : "Je qualifierais plus ça de courageux . Venir décrire des atrocités c’est déjà quelque chose de dur. Après bien évidemment, je condamne tout ce qui s’est passé, tous les attentats, ça coule de source".
Nezar Mickaël Pastor Alwatik : "Moi, je crache sur ces gens-là, sur les frères Kouachi, que je connais même pas, sur Amedy Coulibaly, que je connais mais finalement que je croyais connaître".
Nezar Mickaël Pastor Alwatik : "Et aussi, j’ai été moi-même choqué par la Une de Charlie parce que après tout ce qui s’est passé, et avoir le courage, la force, je ne sais même pas quoi dire, c’est magnifique, pour de vrai".
Il fait référence à la Une du 2 septembre 2020.
Nezar Mickaël Pastor Alwatik : "Y a une chose qui a été dite par une dessinatrice qui s’appelle Coco. Elle dit que malgré tous ces événements tragiques commis par des monstres, qu’elle n’était pas terrorisée. Et je pense qu’en vrai c’est la meilleure réponse à donner à tout ça".
Nezar Mickaël Pastor Alwatik : "Après, j’espère que le temps pourra guérir ces blessures, même si ça reste des mots et personne ne peut se remettre de la perte d’un proche".
Nezar Mickaël Pastor Alwatik : "Je pensais pas que j’allais rire pendant ce procès mais ça a été le cas et ça a été une bonne chose qu’on puisse voir ces dessins qui leur ont couté la vie". Hier, il a ri devant un dessin de Charb.
Nezar Mickaël Pastor Alwatik : "Ca vaut pareil pour les policiers ou les personnes tuées à l’Hyper Cacher.
Ma soeur est de confession juive, je veux pas m'en servir mais c’est comme ça".
Christophe Raumel, seul accusé qui comparait libre : "J’ai rien à voir avec les frères Kouachi. Moi avant je connaissais pas Charlie Hebdo. Et c’est ici que j’ai vu comment ils rigolaient, leur façon de voir les choses. Le témoignage des familles, ça m’a touché au plus profond".
Marie-Laure Barré, avocate de plusieurs victimes, s'emporte face à la cour : "Je suis très mal à l’aise. Ils veulent se démarquer des terroristes. Je ne suis pas sure que l'appréciation sur une victime ait une place ici. C'est un sentiment désagréable".
Marie-Laure Barré : "Je veux rappeler que quand on fournit du matériel, quand on vend des armes et des kalach, c’est pas pour jouer au golf".
L'audience au procès des #AttentatsJanvier2015 reprendra lundi à 9h30. La journée sera consacrée à la douzième et dernière victime des frères Kouachi, le policier Ahmed Merabet, abattu dans leur cavale après l'attentat à #CharlieHebdo le 7 janvier 2015.
Et voici le compte-rendu web @franceinter du jour 8 au procès #AttentatsJanvier2015 avec les dessins de Matthieu Boucheron.
franceinter.fr/justice/j-espe…

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Jan 26, 2023
Le procès de @AyaNakamuraa démarre au tribunal de Bobigny aux côtés de son ex-compagnon Vladimir Boudnikoff, producteur de son clip "Pookie". Ils comparaissent pour violences réciproques.
@AyaNakamuraa Aya #Nakamura et Vladimir Boudnikoff sont arrivés côte à côte au tribunal de Bobigny, par l'entrée principale. Les voilà à la barre. Leurs avocats demandent le huis clos. La procureure s'oppose : "Cette décision apparaît comme une demande de faveur confort".
@AyaNakamuraa La procureure estime que : "La loi est la même pour tous. La même justice pour tous. Aucun privilège ne doit leur être accordé". L'avocat d'Aya #Nakamura réclamait "le même huis clos que celui récemment accordé à un député". Le huis clos avait été accordé à Adrien #Quatennens
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Sep 15, 2022
Au procès en appel des attentats de janvier 2015, témoignages de survivants et proches endeuillés, aujourd'hui. Parmi les témoins attendus à la barre, Riss, le directeur de @Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo_ Lors du premier procès, Riss avait livré un témoignage très émouvant, racontant avec beaucoup de pudeur cette minute et ces 49 secondes où il a cru mourir, caché sous le bureau de Charb, entendant chaque tir de kalachnikov. Puis, le silence. Ses amis morts autour de lui. #Charlie
@Charlie_Hebdo_ Le procès reprend. Les accusés sont dans le box. "Monsieur Ramdani est dans un état catastrophique", regrette son avocate Me Daphné Pugliesi. Problème avec l'escorte. L'accusé Ramdani a la tête baissée, entre les mains.
Read 134 tweets
Sep 14, 2022
La Cour Européenne des Droits de l'Homme rend ce matin une décision très attendue par les familles dont les petits-enfants sont retenus dans des camps du Kurdistan syrien, avec leurs mères qui avaient rejoint Daech. Cela fait 3 ans que des grands-parents ont saisi la CEDH.
C'est l'avocate Marie Dosé du @DoseLevy_Avocat qui porte ce combat aux côtés de ces grands-parents. Deux couples de grands-parents. L'un a un petit-fils de 3 ans dans le camp de Roj, les autres un petit-fils et une petite-fille de 5 et 8 ans. Ils clament : #RapatriezLes
@DoseLevy_Avocat La décision de la CEDH porte sur ces trois enfants, mais pourrait faire jurisprudence. Il y a encore 200 enfants français derrière les barbelés du camp de Roj, au Kurdistan syrien, avec leurs mères -80 femmes.
Read 21 tweets
Jun 27, 2022
Jour 148 au procès des attentats du #13Novembre
Le dernier jour avant que la cour ne se retire pour délibérer, au 10e mois de procès.
Les accusés vont prononcer leurs derniers mots.
Ils sont dans le box. Souriants pour certains.

LT @franceinter sur ce fil
@ChPiret sera à la 📻
@franceinter @ChPiret D'autres semblent stressés. Un papier à la main. Les accusés discutent avec leurs avocats. On perçoit une efferverscence dans la salle. Celle du dernier jour, après dix mois de procès #13Novembre
Durée hors norme.
Sur les bancs des parties civiles, certaines s'étreignent dans la grande salle d'audience. Emotion palpable. Salle relativement remplie. Beaucoup de parties civiles que l'on n'avait pas vues depuis longtemps.
#13Novembre
Read 60 tweets
Jun 23, 2022
Jour 146 au procès des attentats du #13Novembre
Ce sont les avocats de Mohamed Abrini qui vont plaider aujourd'hui.
Avant-dernier jour de plaidoiries de la défense.

LT @franceinter sur ce fil et @ChPiret raconte l'audience dans le poste 📻
@franceinter @ChPiret @ValPSQR L'audience reprend. Me Marie Violleau a la parole pour la défense de Mohamed Abrini. #13Novembre
Read 94 tweets
Jun 21, 2022
Jour 144 au procès des attentats du #13Novembre
Aujourd'hui, ce sont les avocats de l'accusé Bakkali qui doivent plaider.
Bakkali déjà condamné à 25 ans de réclusion dans le procès du #Thalys ; il attend son procès en appel.
Voici le compte-rendu web @franceinter du jour 143 par @ChPiret avec les plaidoiries de @LezardLeon @ChStPalais @raphkempf
radiofrance.fr/franceinter/pr…
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