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Sep 15, 2020 88 tweets 20 min read Read on X
Jour 10 au procès des #AttentatsJanvier2015. Aujourd'hui la cour d'assises spéciale se penche sur la cavale des frères Kouachi après le massacre à #CharlieHebdo et l'assassinat d'Ahmed Merabet. Un enquêteur sera appelé à la barre. Un accusé a déjà prévenu qu'il l'attendait.
C'est Ali Riza Polat, le principal accusé, qui a dit la semaine dernière qu'il aurait des choses à révéler face à cet enquêteur antiterroriste. Ali Riza Polat risque la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité de crimes terroristes, mais se dit innocent dans son box.
Dans son box, Ali Riza Polat, chemise blanche, est en ce moment en train de discuter avec son avocate, Me Coutant-Peyre, avant que l'audience ne reprenne. On attend la cour.
#AttentatsJanvier2015
Et revoici le compte-rendu web du jour 9. Signé @ChPiret de @franceinter
franceinter.fr/justice/la-com…
L'audience reprend pour le jour 10 du procès #AttentatsJanvier2015
Un commissaire de la SDAT (Sous Direction Anti Terroriste) est appelé à la barre, costume sombre. La SDAT a été un des services d'enquête saisis en janvier 2015.
Le président l'interroge sur l'ensemble des faits, mais la journée n'est consacrée qu'à la fuite des frères Kouachi, entre le 7 et le 9 janvier 2015.
Le commissaire de la SDAT explique qu'il a été saisi dès midi le 7 janvier 2015, juste après la tuerie à #CharlieHebdo. Saisi par le procureur de la République de Paris, François Molins, qui s'était rendu immédiatement sur les lieux de l'attentat -scène qui l'a marqué à vie.
Le commissaire de la SDAT rappelle que cette enquête après la tuerie à #CharlieHebdo a "fait l’objet d’une médiatisation importante" et avec les réseaux sociaux, cela a eu une influence sur la méthode de l’enquête.
Le commissaire explique que ce 7 janvier 2015 a été déclenché pour la première fois "le plan attentat", à 13h15. La deuxième fois que ce plan a été déclenché, ça a été le 13 novembre 2015.
Le déclenchement du plan attentat revient à rappeler à leurs postes tous les enquêteurs de la police judiciaire, explique le commissaire SDAT à la barre. Les accusés le regardent et l'écoutent attentivement.
Le commissaire SDAT donne quelques chiffres sur cette enquête "hors norme", enquête en flagrance dès le 7 janvier avant la désignation de juges d'instruction.
En 14 jours d'enquête en flagrance, autour de 18000 feuillets, 1400 PV, plus de 2000 scellés, 400 témoignages...
Le commissaire de la SDAT explique qu'une "ligne verte" avait été mise en service, avec 2 plateformes, 35 postes de téléphone branchés. Plus de 5000 appels ont été reçus. 244 signalements. Mais "le site a été piraté, saturé par un pirate", explique le policier à la barre.
Le commissaire rappelle qu'après ce 7 janvier, les gens appelaient pour dire qu'ils avaient vu les frères Kouachi partout en France : "dans un train entre Bordeaux et Strasbourg", "dans les Pyrénées-Orientales", "dans un appartement apparement squatté à Paris"... En même temps...
Difficultés pour les enquêteurs de vérifier au plus vite tous ces renseignements, dans "une course contre la montre, on avait deux fugitifs armés", rappelle le commissaire de la SDAT à la barre.
Puis les premières gardes à vue ont eu lieu, et il fallait "explorer le plus rapidement possible" les renseignements, explique le commissaire.
Le commissaire explique qu'au début de la fuite des Kouachi, ils cherchent un troisième homme. "Le prénom Mourad a été entendu par des témoins". Le frère de la femme de Chérif Kouachi s'appelle Mourad : il est placé en garde à vue.
Le commissaire rappelle que ce jeune Mourad s'était présenté de lui-même au commissariat, voyant son nom déjà sortir dans la presse. Perquisition chez lui durant sa garde à vue.
Ce premier gardé à vue est un jeune de 18 ans, lycéen, explique aux enquêteurs qu'il pratique l'islam et a regardé des vidéos de propagande mais sans être adepte. Il dit aux policiers qu'il ne reconnaît pas le califat de Daech, dit le commissaire.
Le commissaire explique que ce qu'il l'intéressait, c'était surtout l'emploi du temps de ce jeune Mourad. Avait-il pu être aux côtés des Kouachi, comme le pensaient des témoins qui avaient peut-être vu 3 hommes sortant de #CharlieHebdo ?
Pendant sa garde à vue, Mourad a expliqué aux enquêteurs qu'il était allé en cours, avait pris une leçon de conduite. Tout a été vérifié, explique le commissaire à la barre. Tout ce que disait Mourad était vrai. Il a été relâché le 9 janvier 2015 à 17h.
Le commissaire poursuit : son comportement a continué à interroger les enquêteurs, après. "Il a fait l'objet pendant de nombreux mois de surveillances techniques, il était très discret dans l'usage de son téléphone" note le policier.
Le commissaire poursuit : "disparition inquiétante en 2016" de Mourad. Une de ses soeurs craint un départ en Syrie pour rejoindre l'EI. Il est arrêté en Bulgarie. Jugé en France en 2019, condamné à 9 ans de prison pour avoir voulu rejoindre une organisation terroriste, Daech.
Le commissaire évoque la deuxième garde à vue : un beau-frère de Saïd Kouachi, prénommé Tarek B.
Dans toute enquête, les policiers se concentrent sur l'entourage familial, et les proches sont souvent parmi les premiers entendus, ou placés en garde à vue.
La garde à vue de Tarek B. a aussi été rapidement levée, puis il a été surveillé pendant des mois, puis il a été de nouveau placé en garde à vue, pour ses liens avec deux des accusés présents aujourd'hui dans un box.
Dans la nuit du 7 au 8 janvier 2015, la soeur des frères Kouachi et son mari ont aussi été entendus, sous le régime de la garde à vue, explique le commissaire.
Le commissaire explique que la soeur des Kouachi leur déclare alors qu'elle estime ne pas pouvoir pratiquer sa religion musulmane en France, qu'elle songe à retourner vivre au Qatar, où elle s'est déjà rendue.
L'enquêteur raconte : la soeur des Kouachi explique qu'elle a récemment regardé la télé avec son frère Saïd. Une émission qui parlait de l'animatrice Dorothée et de Cabu. Saïd lui aurait dit que Cabu était le dessinateur des caricatures de Mahomet dans #CharlieHebdo.
La soeur des Kouachi parle des problèmes de vue de Saïd Kouachi, qui ne voit pas à un mètre. Elle parle aussi de la relation fusionnelle entre Saïd et Chérif Kouachi. Elle, avait des relations difficiles avec son frère Chérif.
Le commissaire évoque un autre couple placé en garde à vue dans l'entourage familial. Au total, il y a eu 8 gardes à vue dans les premiers jours de l'enquête en flagrance, avant la désignation des juges d'instruction.
Puis le commissaire parle de la garde à vue de la femme de Saïd Kouachi, elle-même souffrante, d'une sclérose en plaques.
La femme de Saïd Kouachi explique alors aux enquêteurs que son mari est parti de chez eux à 7h30 le 7 janvier 2015. Elle dormait encore, ne savait pas comment il était habillé. Elle expliquait qu'il avait une gastro ce jour-là, avait pris un anti-vomitif en partant à Paris.
Saïd Kouachi avait dit à sa femme qu'il allait faire les soldes avec son frère Chérif. Elle pensait que son mari Saïd allait rentrer le soir-même après avoir vu Chérif Kouachi. Ce qu'elle a expliqué aux enquêteurs. Elle n'avait jamais vu d'armes chez elle, ni de gilet tactique.
A la barre, le commissaire évoque plusieurs fois les problèmes de vue de Saïd Kouachi. L'enquêteur conclut qu'on ne sait pas si Saïd Kouachi a tiré, ou alors "on peut considérer qu’il a tiré au juger, ce n'est pas complètement anodin avec fusil d’assaut".
#AttentatsJanvier2015
Le président de la cour d'assises interroge le commissaire sur le lance-roquettes des Kouachi : "A quel moment, vous savez qu’il y a un lance-roquette ?"
Le commissaire répond qu'il est vu sur des vidéos, mais confirmation à l'imprimerie de Dammartin-en-Goële, le 9 janvier 2015.
Le président l'interroge sur la fuite des Kouachi le 7 janvier 2015. Après le massacre à #CharlieHebdo et l'assassinat du policier Ahmed Merabet, ils ont un accident avec leur C3 dans le 19e arrondissement de Paris puis braquent un automobiliste et fuient encore.
Le commissaire : "Une fois qu’ils ont quitté Paris, on n’a plus de moyen de savoir par où ils sont partis". Les frères Kouachi ne seront repérés que le lendemain, le 8/1/2015 dans une station service de l'Aisne. Presque à l'heure où Clarissa Jean-Philippe est tuée à Montrouge.
Le commissaire : "Le 8 janvier, la SDAT est informée d’un vol à main armée dans une station-service Avia sur la nationale 2", à Villers-Cotterrêts, dans l'Aisne. Les "fugitifs sont reconnus".
#AttentatsJanvier2015
Dans cette station-service de l'Aisne, les frères Kouachi brandissent leurs kalachnikovs, sans tirer. Il est 9h23 ce 8 janvier 2015. L'alarme est déclenchée à 9h25, explique le commissaire à la barre.
Dans cette station-service, deux témoins : le gérant, caché derrière son comptoir et un touriste allemand qui venait de faire le plein de son camping-car, et ne parlait pas français.
Le commissaire explique que ce touriste allemand n'a pas compris quand les frères Kouachi lui ont parlé français. Ils lui ont dit de s'asseoir. Il s'est assis, sa tête dans les mains.
Le commissaire explique qu'un des frères Kouachi dit au gérant d'aller chercher des sacs-poubelles, et qu'il ne lui fera pas de mal. Les Kouachi remplissent un sac de victuailles, boissons sucrées et friandises.
Le commissaire précise : sur la vidéosurveillance, "on voit l’individu porteur d’un tube cylindrique", le lance-roquette...
Le commissaire explique qu'il pense ensuite que les frères Kouachi se sont cachés dans une maison abandonnée. Vérifications. Pas de trace ce 8 janvier 2015.
Les frères Kouachi ne réapparaissent que le 9 janvier 2015, en braquant une automobiliste sur une route qui longe un bois. Ils étaient terrés dans ce bois, embourbés. Ils la braquent avec leurs fusils d'assaut, mais sont "courtois" dit la dame qui appelle aussitôt la police.
Dans la voiture embourbée dans le bois, les enquêteurs trouvent "deux cagoules, un chargeur de kalachnikov, des mousquetons". Les victuailles, dont des barres chocolatées. Le tapis de sol du véhicule est absent, précise le commissaire. Trois ADN relevés. Dont un inconnu.
Le commissaire précise que cet ADN inconnu était déjà sur la plaque d'immatriculation de la C3 abandonnée dans le 19e arrondissement de Paris après leur accident, le 7 janvier 2015. Après cet accident, ils avaient braqué un premier automobiliste. Se revendiquant alors d'AQPA.
Après l'abandon de leur C3, les Kouachi ont donc poursuivi leur cavale avec la Clio braquée à Paris dans le 19e. Clio ensuite embourbée dans le bois. Puis 2e braquage de voiture le 9 janvier 2015, et ils ont fini leur cavale dans l'imprimerie CTD de Dammartin-en-Goële.
C'est dans cette imprimerie qu'ils ont pris en otage Michel Catalano, imprimeur. Un de ses employés, Lilian Lepère, s'est caché pendant des heures sous un évier. L'assaut du GIGN a eu lieu avant 17h ce 9 janvier 2015 dans l'imprimerie. Les frères Kouachi sont morts dans l'assaut.
A la barre, le commissaire se demande pourquoi cette fin de cavale dans cette imprimerie ? Il n'a pas de réponse. Le plan Epervier les a sans doute "bloqués dans un périmètre".
Mais le commissaire de la SDAT se demande ce que les frères Kouachi avaient réellement prévu au départ, puisque des munitions étaient encore dans leur voiture embourbée : "Pourquoi ne sont-ils pas restés dans les locaux de #CharlieHebdo avec leur lance-roquette ?"
Les policiers ne savent pas ce que les frères Kouachi avaient dans leurs plans initiaux, après le massacre à #CharlieHebdo mais le commissaire SDAT pense que les terroristes voulaient se cacher dans le bois pour en découdre avec le lance-roquette face aux forces de l'ordre.
Le commissaire de la SDAT pense quelles frères Kouachi se sont dits qu'ils feraient plus de morts parmi les forces de l'ordre en étant cachés dans un bois difficilement accessible. Simple hypothèse. Seule certitude : "ils voulaient mourir en martyrs".
En effet, en arrivant dans l'imprimerie de Dammartin-en-Goële de Michel Catalano, les terroristes avaient demandé à l'imprimeur d'appeler immédiatement les gendarmes "pour dire qu'ils sont là, ils voulaient en découdre" a raconté Michel Catalano au micro de @franceinter
Voici le témoignage @franceinter de Michel Catalano. L'imprimeur sera entendu demain, mercredi 16 septembre, au jour 11 du procès #AttentatsJanvier2015
franceinter.fr/michel-catalan…
Un avocat de parties civiles demande à partir de quand les enquêteurs font le lien entre les frères Kouachi et Amedy Coulibaly ?
Les enquêteurs n'avaient pas compris tout de suite que Coulibaly était le tueur de Clarissa Jean-Philippe à Montrouge le 8 janvier 2015. Ils ne le savent qu'après la découverte d'une cagoule avec ADN sur un trottoir de Montrouge.
Dès le jeudi 8 au soir, les enquêteurs savaient qu'il fallait localiser Amedy Coulibaly, qui connaissait les frères Kouachi, surtout Chérif, avec qui il avait été incarcéré. Mais les enquêteurs n'avaient pas trouvé Coulibaly, qui le 9 janvier 2015, est entré dans l'Hyper Cacher.
Question de l'avocate de parties civiles, Marie-Laure Barré, sur la fuite des frères Kouachi : pourquoi Saïd Kouachi a laissé sa carte d'identité dans la C3 ?
C'est cette carte qui a permis de mettre les enquêteurs très vite sur la piste des Kouachi, le 7 janvier 2015...
Le commissaire de la SDAT : "Est-ce que Saïd Kouachi l'a fait exprès ? Je n’en sais rien !"
Le commissaire poursuit : "Est-ce qu’ils sont heureux de se faire connaître ? Oui, sans doute".
Marie-Laure Barré demande s'il y a eu une improvisation dans la fuite des frères ? Le commissaire pense que les Kouachi étaient "sous pression", après l'attentat "hors norme" à #CharlieHebdo, "je pense qu'ils sont dans la précipitation".
Le commissaire précise que Chérif Kouachi avait son permis de conduire depuis 2012.
Des avocats de la partie civile attaquent le commissaire de la SDAT à propos de Farid Benyettou, qui fut mentor des frères Kouachi dans les années 2000, quand il était prédicateur dans une mosquée parisienne. A cette époque, Benyettou et Chérif Kouachi ont été condamnés ensemble.
Farid Benyettou et Chérif Kouachi ont été condamnés dans une affaire de filière djihadiste dans les années 2000. Le commissaire, à propos de Benyettou:"On a retracé son parcours, il a été entendu à plusieurs reprises, aucun élément n’a permis d’établir sa responsabilité pénale"
Après une pause, l'audience reprend en ce début d'après-midi. Avec une question de l'avocate générale, qui cite des PV de la soeur de Kouachi. La soeur disait que Chérif et Saïd fonctionnaient "comme un couple".
#AttentatsJanvier2015
Cette soeur Kouachi avait aussi dit aux enquêteurs que Chérif Kouachi, le cadet, était "comme un gourou" pour Saïd, l'aîné.
#AttentatsJanvier2015
Le commissaire à la barre confirme que la soeur Kouachi leur avait expliqué que quand Chérif Kouachi était là, elle ne pouvait pas voir le visage de leurs femmes.
Pour un portrait complet des frères Kouachi, voici ce lien @franceinter. Portraits croisés, par @ChPiret franceinter.fr/justice/said-e…
Me Coutant-Peyre, avocate d'Ali Riza Polat pose à son tour une question au commissaire de la SDAT et lui demande : "ça représente quel budget ?" cette enquête. "Ou est-ce que ce n’est pas de votre domaine ?" Regards interloqués, dans la salle d'audience.
Me Coutant-Peyre interroge le commissaire sur un ADN inconnu, découvert sur l'un des fusils d'assaut des frères Kouachi, sur la sangle avec deux mousquetons, et derrière la plaque d'immatriculation de la C3, accidentée.
Le commissaire y reviendra plus tard. "Faut pas saucissonner" s'agace Me Coutant-Peyre, qui s'énerve surtout quand l'enquêteur de la SDAT renvoie vers la DGSI ou la SAT (autres services co-saisis dans l'enquête)
Ali Riza Polat, le client de Me Coutant-Peyre, se lève pour poser la question qu'il promet depuis des jours. Il semble bouillir depuis des jours. Mais se lève en faisant un effort pour garder son calme.
Le président exige que la question soit posée à la cour et la transmettra à l'enquêteur, juste en face. Ali Riza Polat pose très poliment sa question : "Monsieur, le président, ça fait cinq ans et demi que je suis en prison"... commence-t-il.
Ali Riza Polat tient dans les mains un des PV du dossier d'instruction : "C'est la cote D84ect... Vous pouvez tous y aller !" L'accusé demande pourquoi on l'a mis en cause en lien "avec l'islam radical" ? Il se dit innocent depuis le premier jour du procès #AttentatsJanvier2015
A la barre, le commissaire confirme qu'Ali Riza Polat n'était pas connu dans des affaires de terrorisme antérieures, son nom est apparu dans l'enquête lors de l'interrogatoire d'un autre accusé, ici présent à ce procès.
Dans son box, Ali Riza Polat ne comprend pas, estime qu'il a été mis en cause par un indic ayant témoigné sous X dans une affaire de droit commun. "C'est les deux frères pakistanais, notez hein !" s'époumone Ali Riza Polat. "Je vais tout balancer, vous inquiétez pas !"
Ali Riza Polat dit qu'il ne comprend pas pourquoi "c'est moi qui passe pour complicité d'assassinats" alors qu'il répète qu'il ne connaissait pas les frères Kouachi. Il ajoute (sic): "Les armes que ces gens-là ont utilisées, si les les aurais je serais parti faire des braquages"
Ali Riza Polat répète : "J’ai pas cherché des armes pour tuer des gens ! Je cherchais des armes pour faire mes braquages et vous êtes venu m’attraper pour cette histoire !" Son avocate estime qu'il ne devrait pas être dans ce box.
#AttentatsJanvier2015
Ali Riza Polat, sur l'ADN inconnu de la C3, demande comment on est passé de la voiture volée dans le 95, "à la Belgique, Charleville-Mézières, pour revenir à moi soi-disant j'ai donné des armes !"
Ali Riza Polat s'époumone, ne comprend pourquoi il est "devant vous pour complicité d'assassinats pour deux enculés que j'ai jamais vus de ma vie ? C'est incroyable ça !" dit l'accusé, qui fait des efforts pour garder son calme mais a du mal à ne pas dire de gros mots.
Ali Riza Polat répète "je vais tout balancer" en haussant la voix. Le président lui dit "on en reparlera". Polat se rassied tranquillement dans son box. Et le commissaire poursuit son récit à la barre.
Le commissaire raconte la fin de cavale des frères Kouachi dans l'imprimerie de Michel Catalano, qui sera entendu demain. Et dont vous pouvez retrouver tout le récit sur @franceinter. Version écrite, ou version podcast avec Sigolène Vinson.
franceinter.fr/emissions/une-…
Vous pouvez retrouver ici, le récit des 3 jours qui ont tétanisé la France. De l'attentat à #CharlieHebdo jusqu'à l'assaut contre les frères Kouachi. Les attentats commis par Amedy Coulibaly les 8 et 9 janvier 2015 ne seront examinés qu'à partir de jeudi.
franceinter.fr/justice/vus-de…
Le commissaire de la SDAT vient d'achever sa déposition devant la cour d'assises spéciale. Elle aura duré presque toute cette journée d'audience, jour 10 #AttentatsDeJanvier2015
Cette après-midi, la cour d'assises a écouté l'enregistrement d'un appel d'un journaliste de BFM à un des frères Kouachi dans l'imprimerie. Appel qui avait fait hurler le GIGN, qui n'a pas réussi à entrer en contact avec les terroristes, à cause de cet appel, estiment -ils.
Le président lit désormais les dépositions des automobilistes braqués par les frères Kouachi. Le premier, braqué dans Paris, a dit qu'ils avaient agi sans violence envers lui, lui laissant récupérer son chien à l'arrière. Les Kouachi lui disent alors qu'ils sont Al Qaïda au Yémen
L'audience est suspendue pour ce jour 10. Elle reprendra demain à 9h30 pour le jour 11 du procès des #AttentatsJanvier2015. Demain, la cour d'assises spéciale entendra le témoignage de l'imprimeur Michel Catalano, et de son employé Lilian Lepère, caché des heures sous un évier.
Et voici le compte-rendu du jour 10 au procès des #AttentatsJanvier2015. Avec les croquis d'audience de Matthieu Boucheron pour @franceinter.
franceinter.fr/justice/c-etai…

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