Les textes d'une tradition italienne de la fin du XIVe et du XVe siècle nous donnent quelques pistes pour essayer de comprendre comment est compris/expliqué le mouvement d'attaque d'un adversaire.
1ere ligne "Per lanzare de spada e trare tayo e pu[n]ta", ou " pour lancer l'épée, ou donner un coup de taille ou un estoc ". Le texte résume ainsi, à travers les trois termes, trois types d'attaques très générales.
L'illustration est conçue en ce sens d'ailleurs : ce ne sont pas trois personnes, mais trois manières d'attaquer, du même adversaire, à travers trois prises de l'arme et trois postures différentes.
Ce qui m'amène à rappeler que l'illustration technique médiévale et primo moderne ne représente PAS un combat, une réalité instantanée. Elle s'évertue à accompagner un texte, à illustrer un enseignent et/ou une théorie du mouvement en opposition.
On trouve la même représentation dans une copie de 1425, avec le texte latin "Ensis sive ferus iaculet[ur] scindere sive pr[a]eparet alter adhuc cupiat me cuspide solu[m] h[a]ec cautela docet ne n[un]c ridendo pavesca[m] ". Je laisse de meilleurs latinistes que moi traduire.
Mais on a encore les trois prises, trois personnages, trois formes d'attaques.
Si on continue à creuser sur les autres ouvrages associés, qui ne sont pas des copies mais des versions vernaculaires plus anciennes, on a la même illustration. Toujours les trois comiques.
Le texte qui l'accompagne, en prose, est clair : "Uno gli da trare di punta laltro di taglio laltro vole lanzare la sua spada." Ce qui se lit " Un qui veut donner un estoc, l'autre donner un coup de taille, l'autre encore veut lancer son épée.
Idem sur la copie conservée à New York, qui est trop semblable pour que je vous détaille encore une fois.
On retrouve ce trio ailleurs dans ces mêmes sources des XIVe et XVe siècle, sous diverses formes.
Par exemple, dans le chapitre dédié aux gardes/postures, où l'une d'entre elles est décrite justement par sa capacité à permettre de lancer l'épée.
Le texte, limpide : "De lanzar mia spada questa e mia condicione" ou "lancer l'épée, telle est ma condition".
La version rimée est identique :
...
"Per alanzare e son ben aparichiato
De un grande passar faro merchato"
Par contre, les deux autres formes d'attaques ne sont pas liées à des postures.
A la place, il existe dans ces mêmes livres un petit chapitre dédié aux attaques, avec les trajectoires de coupe/frappe.
Allez, tour rapide, sans original parce que trop long :
" Nous sommes les estocs cruels et mortels. Notre
chemin passe par le milieu du corps, du pubis au front. Il y a 5 estocs, 2 par dessus, 2 par dessous, un au milieu, depuis la porte de fer ou postures longues et courtes."
La version rimée
""Nous sommes les estocs, grandes blessures et échangeons contre tous les coups. + venimeux que le serpent, + que toute attaque, nous tuons.
Nous pointons les coups et disons qu'ils ne coupent pas tant que nous cousons"
"Nous sommes les coups fendants et nous fendons des dents aux genoux. Nous allons d'une garde à l'autre,
vers les gardes qui vont vers le sol. Nous brisons les
gardes avec ingéniosité et nous traçons un chemin sanglant quand nous frappons. Nous blessons et retournons en garde."
" Nous sommes les coups de dessous, du genou au milieu du front, sur le chemin des coups fendants. Comme nous montons, nous descendons par le même chemin. Ou restons en garde longue."
" On nous appelle coups médians car nous sommes donnés entre les coups de dessus et les coups de dessous. Nous utilisons le vrai tranchant sur le coup droit, le faux tranchant sur le revers. Notre chemin est entre le genou et la tête."
Qu'est ce qu'on peut en tirer comme conclusion ? C'est que dans le cadre de codification des arts martiaux avec armes à la fin du XIVe et au début du XVe siècle, le lancer d'épée est envisagé à la même fréquence que les coups de taille et coups d'estocs.
Mais ces deux derniers (estocs et tailles) sont codifiés, situés en rapport avec le corps du combattant (et de son adversaire).
D'abord, c'est une très vieille loi. Si le principe est inscrit dans la loi sur la liberté de la presse votée après guerre, la loi dite "Offentlighetsprincipen" existe depuis 1766, et la première loi sur la presse.
Le mot signifie, grossièrement, "principe de publicité".
Le concept est simple : chaque citoyen peut demander communication d'un document possédé par les institutions publiques.
Vous faites quoi le jour où le RN vous fait coffrer pour insulte au drapeau et vous enferme avec des criminels violents ?
Où le jour où il interdit les regroupements de plus de 3 personnes ?
Vous pensez que vous serez protégé par votre bon droit ?
Ce sera eux, le droit.
C'est l'éternel sujet.
Avec la gauche ou l'extrême gauche, vous pouvez parler.
Pas avec le Rn et les partis néo fascistes. Eux, ils veulent votre consentement, sinon ils vont cogner.
Et c'est pas pour moi, mais pour quelqu'un d'autre, quelqu'un qui vaut le coup.
Donc, laissez moi vous dire deux trois choses sur le docteur Fabrice Cognot.
Fabrice, c'est un archéologue, spécialisé dans la métallurgie ancienne. Il est l'auteur d'un travail de doctorat intitulé "L'armement médiéval : les armes blanches dans les collections bourguignonnes. Xe - XVe siècles".
Bon, c'est également mon ami. Sans m'appesantir, c'est quelqu'un dont je sais qu'il est ce qu'il est, et que ce qu'il est une bonne chose. Quelqu'un en qui j'ai confiance.
Pas mal de tweets tournent en mode " ça me rend fou, pourquoi personne est intervenu face au mec au couteau "
Il faut donc rappeler quelques petites choses
La plus simple d'abord :
Ne faites jamais face à une arme
Pourquoi ? Parce que le scénario est simple, vous allez mourir, sans pouvoir empêcher la personne en face de continuer son action meurtrière.
Sauf si vous avez une formation ET un entraînement régulier face à une arme, blanche ou à feu, vous allez vivre des choses que vous ne maîtrisez pas : effet tunnel, peur de la douleur, focalisation sur le bras de la personne armée.
- aucun archivage en amont
- on signale au procureur toute destruction d'archives et le laboratoire se démerde
- plus de relecture des conventions
- dégagement de toute responsabilité en cas de litige
Et ne parlons pas de la réception de ce document dans les appuis juridiques. Dire que c'est vécu comme insultant est en dessous de la vérité.
Dans un système où les gens seraient honnêtes, raisonnables et sauraient mettre le service public avant leurs intérêts, on pourrait avoir des systèmes non pas opaques, mais parfois discrets.
Les gens ne sont pas honnêtes, raisonnables ou dignes. Il faut +++ de transparence.
Et comme à chaque fois que la mauvaise foi joue, il faut cogner 100x plus fort que le nécessaire pour que les choses changent.
Donc une transparence TOTALE. Noms, revenus, situations, contrats, tout, absolument tout.