Ah, ces écolos. Ils voient un libertarien défendre le nucléaire. Ils ne se disent pas "Cool, un allié dans le camp opposé sur un enjeu transpartisan ! "
Non, ils s'arrogent le monopole de l'écologie et excluent ceux qui veulent atteindre les mêmes objectifs différemment #Thread
Que le secteur privée investisse dans le nucléaire à un moment où l'inertie domine dans le secteur public devrait réjouir les partisans de l'écologie, indépendamment de leur affiliation partisane.
Mais non, comme ils sont avant tout animés par des préjugés anti-capitalistes, ça les rendrait furax que des entrepreneurs appâtés par le gain réalisent des investissements utiles à l'humanité.
Par ailleurs, ce n'est pas parce que nous, libéraux, préférons la subsidiarité et l'initiative privée que nous allons nier l'utilité d'une technologie, au motif qu'elle a été développée par des États. Ça, c'est une attitude de marxiste primaire. "Tout ce qui est privé est mal".
Ensuite, ce n'est pas parce qu'une technologie a été développée par des Etats que le secteur marchand ne peut pas se l'approprier, la copier, voire l'améliorer. Aux États-Unis, la plupart des réacteurs nucléaires sont détenus par des privés.
Quand on voit aujourd'hui la puissance, les moyens et les investissements colossaux que peuvent réaliser les grandes boîtes (les anti-capitalistes ne cessent de les craindre pour cette raison...), oui, on peut affirmer que le nucléaire est à la portée du privé.
Il faut arrêter avec le préjugé de l'investisseur privé court-termiste et du pouvoir politique long-termiste. Tout ça, c'est de l'économie de préau.
Il n'échappera pas aux observateurs aguerris que l'État français sabote sa filière nucléaire en raison de luttes de pouvoir et de considérations électoralistes court-termistes. Arrêtez d'idolâtrer une institution qui ne cesse de vous décevoir chaque jour.
A l'inverse, dans le capital-risque, les investisseurs ont l'habitude de parier sur le long terme. Combien de grosses multinationales américaines ont renoncé aux profits pendant des années pour réaliser des investissements afin d'être leader sur leur marché ? (Amazon, etc.)
Encore mieux, si vous êtes plus long-termiste que tous ces crétins de capitalistes que vous détestez, alors unissez vous, et participez vous aussi aux investissements que réalisent plusieurs firmes dans le monde ! Il n'y a jamais trop d'investisseurs.
Ceci dit, là où les pro-nucléaire étatistes ont raison, c'est que le secteur marchand est sensible à la question du rendement de ses investissements (à la différence de l'État).
Toutefois, la contrainte économique qui pèse sur le secteur marchand peut être une force. Elle peut inciter à inventer des technologies moins couteuses, ainsi que le suggère l'espoir des petits réacteurs modulaires.
Mais s'ils se soucient vraiment des contraintes de rentabilité, les écologistes se joindront-ils à nous pour alléger les contraintes - fiscales notamment - qui affaiblissent la rentabilité des firmes et leurs INCITATIONS à investir (dans le nucléaire ou ailleurs) ?
Vont-ils cesser de taper sur "les grandes entreprises", quand elles seules ont les moyens de réaliser de lourds investissements dans des secteurs qui se définissent par une forte intensité capitalistique ?
Vont-ils s'émouvoir, comme nous, des obstacles à la croissance des entreprises et qui entravent l'augmentation du nombre de grosses boîtes susceptibles de mobiliser d'énormes moyens pour réaliser ces investissements ?
Autrement dit, sont-ils avant tout animés par des considérations environnementales, auquel cas tous les moyens et acteurs pacifiques sont bienvenus pour faire avancer la cause ?
Ou l'écologie n'est-elle qu'un alibi au service de considérations partisanes primaires ?
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L'attention accordée à des mesures vexatoires et symboliques pour réduire les émissions au détriment des leviers les plus efficaces et abordables montre que la transition écologique n'est, pour beaucoup, qu'un jeu pour assouvir leur désir d'asservir leurs semblables.
En économie environnementale, il existe une notion qui s'appelle les coûts d'abattement. Cette notion aussi fondamentale qu'inconnue du grand public permet d'évaluer la rentabilité écologique de telle ou telle action pour réduire les émissions de Co2.
Faîtes le test, chez les influenceurs pressés d'asservir leurs prochains, cette notion n'est jamais évoquée ne serait-ce qu'une seule fois. Car elle révélerait la vacuité de leur programme.
Je ne connais personne hostile à la justice ou à l'équité. Mais l'opposition de ces valeurs aux politiques « ultra-libérales » atteste le fait que @salomesaque est plus intéressée par le militantisme et le gauchisme de bas étage que par l'information objective.🧵
Remarquons que le mot « développement » est absent du thread de @salomesaque alors qu'il apparaît plus de 60 fois dans le rapport de synthèse du GIEC, pour en souligner la nécessité afin d'accroître la résilience et la capacité des pays à déployer les technologies bas-carbone.
C'est ainsi que le rapport précise que l'atténuation et l'adaptation au changement climatique impliquent plus de synergies que de compromis avec le développement durable.
Ma chronique @LePoint. Dans son best-seller, Piketty estime que le rendement du capital s'élève entre 3 et 6% sur 3 siècles. La perte de chance que la répartition inflige à l'ouvrier moyen varie donc entre 302 000 et 1,1 million d'euros.lepoint.fr/invites-du-poi…
Comment a-t-on fait ce calcul ? D'abord, on est parti du salaire moyen net de l'ouvrier en 2020 selon l'INSEE.
Ensuite, on a utilisé le simulateur officiel de l'URSSAF pour estimer combien l'ouvrier moyen déboursait pour financer les retraites (en prenant compte les exonérations)
1/ Eloge de la "consommation populaire" (alors que la consommation ne produit rien par définition) pour ensuite déplorer la catastrophe écologique
2/ Insistance sur le fait que le pays serait l'un des plus productifs du monde (facile quand on exclut les moins qualifiés du marché de l'emploi), avant de vociférer contre le productivisme
Curieux argument que voilà, @FerracciMarc. Comment l'économiste que vous êtes peut-il mépriser l'utilité - pour ceux qui le peuvent - d'épargner pour leur retraite voire, soyons fou, pour transmettre un patrimoine afin d'élever la condition des générations suivantes ?
Déjà, rappelons que l'attitude qui consiste à épargner ou à investir pour sa retraite n'a rien d'exceptionnel en France. C'est ainsi que l'écrasante majorité des retraités sont propriétaires, soit en raison d'un héritage ou de leur épargne. scienceshumaines.com/75-des-personn…
Quelque part, @FerracciMarc marque un but contre son camp et offre ici le pire argument en faveur du système par répartition : sa propension à dissuader les gens à épargner.
La baisse des pensions n'est jamais envisagée pour alléger le fardeau des jeunes qui subissent un système de retraite instauré sans leur consentement et avec lequel ils sont assurés de ne pas récupérer leur mise. Mais il est vrai que certaines catégories votent plus que d'autres.
On entend souvent des voix déplorer le fait que les séniors sont plus riches que les jeunes. En soi, il n'y a rien d'anormal à ce que quelqu'un qui a épargné pendant 40 ans soit plus riche qu'un nourrisson.
Le problème étant précisément qu'une partie des revenus des séniors ne doivent rien à leur épargne, mais proviennent des revenus des générations suivantes qu'ils ont préemptés sans leur consentement.