Le 28 septembre 1864, naissait l’Association Internationale des Travailleurs, la 1ère Internationale.
1) L’idée d’une fraternité internationale des classes ouvrières plonge ses racines dans les souvenirs messianiques de la Révolution fr, mais aussi dans l’expérience de la première « Internationale » républicaine et nationaliste de la « Jeune Europe» de Mazzini et Garibaldi
2) Elle fait son chemin dans les milieux des exilés politiques de Londres, où l’on retrouve Karl Marx, ainsi que des Français exilés sous l’Empire et qui y ont créé une « Commune révolutionnaire ».
3) Depuis leur 1ére rencontre à l’exposit° univ de Londres 1862, 1 correspondance active lie les militants ouvriers des 2 cotés de la Manche
4) En septembre 1864 a lieu un congrès ouvrier International en soutien aux Polonais alors sévèrement réprimés par les Russes.
Diverses délégations ouvrières se réunissent donc à Londres au Saint-Martin’s Hall
5) La décision y est prise de créer l'Association Internationale des Travailleurs
Sollicité, Marx accepte de s’y rendre, siège à la tribune, et, enthousiaste, entre au comité provisoire
6) 21 Anglais, 9 Français, 10 Allemands, six Italiens, deux Suisses et deux Polonais sont dans ce comité
8) l'AIT affirme que « l'émancipation des travailleurs doit être l'œuvre des travailleurs eux-mêmes » et déclare agir « pour l'émancipation définitive de la classe travailleuse, c'est-à-dire pour l'abolition définitive du salariat ».
9) Marx y voit, enfin, « des forces réelles » confie-t-il dans une lettre à Engels, plus septique.
10) L’AIT est la rencontre de traditions différentes du mouvement ouvrier.
On y trouve les trade-unionistes anglais, bien organisés mais qui font peu de référence au socialisme révolutionnaire défendu par Marx
11) les représentants français appartiennent à une élite ouvrière qualifiée, fortement inspirée par Proudhon
et enfin les messianistes convaincus que seule une révolut° européenne libérera les Nations opprimées dont la Pologne est le symbole.
12)Cette diversité est une fragilité de naissance qui sera plus tard responsable de la disparition de cette première Internationale.
13) Mais l’AIT n’en reste pas moins non seulement un outil qui a dynamisé le mouvement ouvrier dans les années 1860. Elle a permis un soutien effectif, financier, des grèves, et surtout une référence incontournable des imaginaires.
En biblio je vous conseille
ainsi que cet article de Fabrice BENSIMON, « L'Internationale des travailleurs », Romantisme, 2014/1 (n° 163), cairn.info/revue-romantis…
autre article (je vous donne pas mal de biblio car je n'ai pas eu le temps de faire un long fil, trop de boulot en ce moment désolé) cairn.info/revue-la-pense…
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
Bon, j’ai regardé les 5 premiers épisodes de la Fièvre (sur C+). Avec les 4 T de Télérama je me suis dit, faut aller voir. Ben… y’a pas mal de choses qui me gênent. Je vous explique rapidement (à noter que tout ce que je mettrai entre guillemets est une citation de la série).
1
Alors je vais essayer de pas trop spoiler. En gros. Tout commence par un incident entre un joueur de foot noir et son entraineur blanc (coup de boule, « sale toubab »). S’ensuit un emballement avec en gros, 3 camps.
2
D’un côté une stand-uppeuse qui joue des paniques identitaires, dénonce le « racisme anti blanc », alimente les peurs et cherche « la guerre civile ». Elle manipule des réseaux sociaux.
De l’autre, les « indigénistes » qui dénoncent « le racisme systémique ».
Article passionnant non seulement sur l'approche en terme de genre en histoire des sciences mais aussi sur les obstacles rencontrées par les chercheurs et chercheuses travaillant sur ces questions hal.science/hal-03477530
deux des chercheuses autrices de l'article rapportent ainsi la réponse d’un archiviste d’une institution scientifique qu’elles ne nomment pas « pas besoin de chercher des femmes dans cette institution, il n’y en a pas »
Spoil : il y en avait!
elles signalent que les archives en France ne présentent pratiquement aucun fonds scientifique associé au nom d’une femme.
François Da Rocha et moi-même avons accompagné Scarlett Bain de l' @humanite_fr à la Cité de l’histoire.
Je vous invite à lire son article et vous en dit un peu plus dans les posts qui suivent
1) Bon vous ne savez peut-être pas ce que c’est, puisqu’après une vaste campagne de pub à la veille de l’ouverture il n’en a plus trop été question.
1) C’est le bébé de Franck Ferrand, son Puy du fou sous l’arche de la défense. La com nous promet de « remonter le temps », de « plonger dans l’histoire ». Bon, on va le dire tout de suite, c’est raté.
Puisque le feu et la mitraille,
Puisque les fusils, les canons
Font dans le monde des entailles
Couvrant de morts plain's et vallons.
Puisque les homm's sont des sauvages
Qui r'nient le dieu
Fraternité, Femmes debout, femmes à l'ouvrage Il faut sauver l'Humanité !
REFRAIN
Refuse de peupler la terre
Arrête ta fécondité
Déclare la grève des mères
Aux bourreaux crie ta volonté !
Défends ta chair,
Défends ton sang.
À bas la guerre et les tyrans !
Pour faire de ton fils un homme
Tu as peiné pendant vingt ans,
Tandis que la gueuse en assomme,
En vingt second's, des régiments.
L'enfant qui fut ton espérance,
L'êtr' qui fut nourri de ton sein
Meurt dans d'horribles souffrances,
Te laissant vieill' souvent sans pain.
Le 13 janvier, 1898, Il y a 126 ans, le journal l’Aurore s’arrache dans les rues de Paris
A sa Une un article dont le titre éclate J’accuse !
1)Rappelons brièvement les faits : le capitaine Dreyfus avait été condamné devant un tribunal militaire pour trahison (1894)
Condamné sur de fausses preuves confectionnées par l'armée, présumé coupable parce que juif.
Il avait été envoyé au bagne.
2)La presse avait joué un rôle central dans l’accusation. Il faut voir qu’alors tout était permis. Enfin pas tout, depuis les lois scélérates (1893-4), on ne pouvait plus publier de textes anarchistes même socialistes.