L’assemblée, la pierre angulaire, le système traditionnel des imaziɣen de Tamawya.
La Kabylie a son institution et elle se nomme Agraw ou Tajmaɛit/Tajmaɛt, "l’assemblée". Nous verrons comment elle se présente et ses actions au seins des puissantes confédérations kabyles
Le thread sera long, j’essaierai d’être le plus complet possible sans y mettre trop de détails. Œuvrons à son entretien dans nos mémoires et qui sais à sa réhabilitation, conservons en la substance, l’idée et la mentalité. Suivez jusqu’à la fin svp, merci et bonne lecture.
L’Agraw se présente comme étant l’institution étatique qui régis les lois de la société kabyle. Il s’agit en une assemblée où se réunissent les hommes en un lieu sacrée élu par les puissances invisibles, parfois sous un olivier centenaire ou un rocher particulier.
Lieu où réside un Aggaẓ (sentinel), on y construit parfois une bâtisse avec des bancs, on appel ce lieu Agraw, ou Tajmaɛt, il sert de mosquée aussi et les anciens disent qu’il est permis de faire la prière en ce lieu sans ablution sa baraka est immense.
En était absolument exclus les femmes, les étrangers, les non musulmans et les esclaves.
La tribu, "Aderwal" ou "Laɛrc" (voir lexique à la fin), regroupe plusieurs villages "Tuddar/Tudrin" qui sont de véritables républiques indépendantes. Plusieurs tribus peuvent former une confédération "Adni"/"Taqbilt"
Chaque république/village dispose d’un finage inviolable et d’une assemblée dont le chef est l' Amɣar, appelé selon les regions Ameqqʷran, Mezwer (nom des chefs de guerre Almohade) ou Amin, élu pour un an.
L'Agraw dispose d'un comité exécutif "Ixf n wegraw" composé de plusieurs représentants "Igan" qui sont des hommes influents des différents clans "Iderman" et familles du village/république. On les appel : Igan, Ṭemman, Imeskanen, Imusnawen.
Le chef de la tribu était élu parmi les chefs des village, on l’appel Amɣar n uderwal ou Azenkat. Il était possible d'avoir un chef de confédération ce dernier représentait alors plusieurs tribus lors des "Assemblées extraordinaires" (Igrawen imalwayen)
Et une assemblé de plusieurs voir toutes les confédérations "Akufi/Agraw Amalway n Tmawya" était autrefois possible en cas exceptionnel Cix Aḥeddad était le chef d'un Akufi. On l’appel alors Agellid
La base est la maison Axxam à sa tête le patriarche Amɣar encore une fois. Plusieurs Axxam forment une lignée, une famille "Tawya". La Tawya grâce à des alliances divers et variée s’enrichie d’autres familles qui s’y agrégeaient "Imsunnad" créant ainsi le clan "Adrum"
Le chef de la tribu devenait Ameqqʷran n umenɣi ou Ixf n umenɣi (cheg de guerre) en cas de combat et il commandait au Imnayen (cavaliers) et Itarassen (fantassins).
L'ensemble des confédération constituent la province kabyle "Tamawya imaziɣen" et c'est l'autonomie "Tazwit" des assemblées qui en est le ciment.
L'élection des chefs ce faisaient selon des rites très précis et long mais assez simple et selon des critères très exigent, nouscdn feront un thread sur les partis politiques qu’il y avait autre fois et comment les remettre à jour et nous parlerons de l’assemblée des femmes.
Les règles de l’assemblées remontent à des temps immémoriaux pour la plus part c’est ce qui leurs donne un caractère très dur et rude mais très humaines et spirituelles, c’est ce qui a maintenue la Kabylie forte et puissante jusqu’à ce que les français arrivent
La colonne vertébrale de l’assemblée était les sages, imusnawen, les anciens qui influençaient toutes les décisions final sur chef ne pas consulter leurs avis était passible de destitution voir de châtiments grave
Quand à la religion elle avait bien évidemment sa place dans l’assemblée et elle contribua même à l’adoucissement des mœurs d’origine. Les savant, Cheikh, marabouts et autres personnages religieux dont la région est très très riche.
Les lois kabyles sont appelées Azref ou Qanun et proviens de 4 sources :
Tasuli : La coutume générale transmise depuis le fond des âges qui recense les interdits.
Tamusni : Adaptation de la Tasuli par l’Agraw fixée grâce à des proverbes, sagesses, contes et mythes.
Timerna : La revision la révision de la Tasuli.
Awal n Bab igenwan : Le coran dans les cas ou la Tasuli ne répond pas au problème survenu.
L’assemblée donc administrait, gouvernait, légiférait et arbitrait.
Les lois musulmane et les lois kabyles ont donc été parfaitement associé, on dit le proverbe « la mosquée est sous la protection de l’assemblée » signifiant par la que l’assemblée prend en compte l’avis des savants, mais la décision finale revient a l' Amɣar.
Parfois les décisions vont à l’encontre de la charia. Les exemples sont nombreux : l’interdiction pour les femmes de toucher l’héritage, interdiction d’accepter une dette de sang la vengeance est obligatoire et bien d’autre que le Coran n’à pas pu adoucir.
Même les très nombreux savant si brillant de la région kabyle que vous trouverez dans le compte très instructif @3archDZ aussi connu et lumineux qu’ils étaient à travers le monde ils étaient sous les ombres et décisions en accord ou pas avec l’islam de l’Agraw.
Car même si le droits islamique ne s’appliquaient pas ou rarement ils jugeaient les décisions parfaites pour les circonstances et le lieux, et surtout emprunt d’une grande spiritualité car aillant la volonté de conserver la Kabylie dans la fois islamique.
Pour finir je vous laisse avec un extrait qui explique comment et à quoi ressemblaient autres fois "l’école traditionnelle" des enfants kabyles. Un extrait extrêmement bien écrit par Admu Yusf uw Mḥand Uciban.
Chez les anciens kabyles certains hommes et femmes avaient des rôles importants selon la portée de leurs connaissances ou actes méritoires, ainsi une multitude de titre honorifiques couronnaient nos anciens, en voici quelques uns
Agellid = Un roi, chef de guerre suprême étant obligatoirement issu d’une famille de la noblesse guerrière, étant à la tête de plusieurs confédérations tribales. Terme connu du monde berbère depuis l’antiquité, cf. libyque GLD.
Azenkat = Chef de confédération, il s’agit de la personne à la tête des Imɣaren/Imeqqʷranen, il fait partie de ces dernier et a été élu par ces derniers pour les guider en tant que tête de cette union. Terme à rapprocher du libyque MNKD et peut-être du touareg Amenukal.
Souvent les auteurs français ayants travailler sur la langue berbère ont eu tendance et pointer du doigt un genre d'archaïsme primitif de la langue expliquant que cette dernière était incapable d'exprimer sans emprunter des concepts abstraits.
Évidemment cela est faux, en kabyle et dans beaucoup d'autres variantes du berbère on trouve des concepts abstraits ou scientifiqueet des mots des noms pour les exprimer, voici une petite liste de mots en tamaziɣt de Kabylie, mots d'usages ancien, pas de néologisme ou d'emprunts.
Ces mots sont issu d'un métalangage dont nous parlerons plus tard utiliser par les personnes âgées ou certains sages, savants et autres gens de savoir et de sciences et philosophes, Imusnawen, Iwaggagen, Icebḍiyen etc.
Le thread ci-présent n’a pas pour but de développer le personnage de Anẓar à travers des mythes ou des rites, mais d’expliquer qui il est dans la mythologie, où il se positionne, est-ce un dieu ou pas, sa position vis à vis de la religion
Tout d’abord voyons voir qui est Anẓar, il n'est déjà pas un dieu, il fait parti dans les croyance amaziɣ de ceux que l'on appel Izuzwa ou Igʷḍman (les "airs" ou les sceptres) à traduire ici globalement par des "puissances élémentaires".
Dans les croyances amaziɣ les éléments sont tous personnifiés, peuvent communiquer à leurs façon sans que nous les comprenions, pensent, ont des envies, réfléchissent, paraît-il que certains très grands sages (Amɣar azemri) peuvent comprendre leurs langages.
Aujourd’hui en Kabylie, les styles de musique ne sont plus variés comme autrefois, réduits à 3 ou 4, la France ayant interdit certaines fêtes et danses traditionnelles car elles inspirent souvent la guerre, bon thread.
TAZWAYT N IMNAYEN.
Le rythme des cavaliers, est un style de musique qui se joue qu’avec des tambourin qu’on appel Tigdemt. Rythme très accéléré que l’on utilise dans les chants et poèmes mais qui comme son nom l’indique se pratiquait au moment des parade guerrières de cavalier.
Accompagné de la danse dite Adriz dont on parlera dans un thread sur les danses.
Aujourd’hui nous allons voir 5 créatures dont nous parlent les anciens et auxquels ils croyaient dur comme fer, il ne s’agit ps des créatures qu’on a l’habitude d’entendre comme Tteryel Waɣzen ou Tamẓa, redécouvrons notre patrimoine.
Amencuf
Sont un race d’esprit très colérique et violent dont il ne faut pas provoquer le courroux.
Aberbar
Il est dans la mythologie kabyle ce qu'Anẓar est a la pluie mais au sommeil. Sorte d'ange du sommeil que les mère kabyles appellent pour leurs enfants dans les berceuses en ces termes.
Ay Aberbar n yiḍes, ayya ɣer memmi ad-yiṭṭes.
Beaucoup de commentaires et de débats sur ce sujet pas assez connu, des statistiques mal comprises génératrices ce conflits, la génétique kabyle doit être expliquée pour être abordée sciemment.
Le sujet concerne l’haplogroupe paternel c’est à dire la lignée patrilinéaire d’un individu, le chromosome se transmettant de père en fils depuis la première mutation qui a créé le groupe. On leurs a donné des noms simple pour les distinguer.
L’haplogroupe nord africain est M35, ou E1b1b
Il se divise en plusieurs sous groupe, 2 nous intéressent ici, L19 et M78 datée entre 25 000 et 35 000, on affilie traditionnellement L19 à la lignée berbère, et M78 à la lignée des anciens égyptiens.