Cette installation de l'artiste anglaise @TraceyEmin , réalisée en 1998 et exposée à la Tate Modern de Londres, constitue un autoportrait d'un genre nouveau
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Dans une vidéo de la Tate, Tracey Emin explique comment cette oeuvre est née : "en 1998, j'ai fait une sévère dépression, et j'ai passé 4 jours au lit. J'étais endormie et à moitié inconsciente...
...J'étais endormie et à moitié inconsciente. Quand j'ai fini par sortir du lit, j'ai bu un peu d'eau, je suis retournée, j'ai regardé la chambre, et j'avais du mal à croire ce que je voyais, ce désordre monumental qu'était devenu ma vie...
... Et puis j'ai vu le lit hors du contexte de cette chambre minuscule, je l'ai vu un grand espace blanc. J'ai réalisé que je devais installer ce lit dans une galerie"
Ce qu'on voit dans cette œuvre, ce sont des draps défaits, en désordre, et tâchés de sécrétions corporelles. Au pied du lit se trouvent des bouteilles vides, des sous-vêtements avec des tâches de règles, des préservatifs usagés, des cendriers pleins, un test de grossesse.
Avec cette forme d’autoportrait en confession, Tracey Emin aborde la sexualité et la maladie mentale en se détachant de toutes les injonctions faites aux femmes : rester digne, tenir un intérieur rangé, pas trop boire, pas trop fumer, pas trop coucher •
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