Bon, en quelques tweets j’aimerais revenir sur le problème de la « commission Duclert » (sur le rôle et l’engagement de la France au #Rwanda en 1994). Quand on se penche dessus, le problème est plus grave qu’il n’y paraît et mérite un peu d'attention
Le Canard a repéré une notice révisionniste toute à la gloire de l'opération militaro-humanitaire Turquoise écrite par Julie d’Andurain dans le Dictionnaire des OPEX (édition en 2018).
Les deux principales sources citées dans ce document sont l’auteur négationniste Pierre Péan et l’ancien secrétaire général de l’Élysée et ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine. C’est déjà un énooorme problème...
En réalité, le pire est à venir...
Le 17 mai 2019, un mois après l'annonce par Macron de la composition de la « commission Duclert », Julie D’Andurain était élue membre de l’Académie des sciences d’outre-mer où rôdent certains des responsables de la politique française au #Rwanda en 1994
D’Andurain rejoint les 15 membres de la 2e section de l’Académie des sciences d’outre-mer le même jour que… Michel Roussin. Ce dernier était ministre de la Coopération pendant le génocide des Tutsis du #Rwanda.
La 2e section de l’Académie des sciences d’outre-mer a pour correspondant le général Jean-Pierre Huchon qui était alors chef de la mission militaire de coopération au ministère de la Coopération
Michel Roussin et Jean-Pierre Huchon appartiennent au groupe restreint composé de politiques, de diplomates et de militaires qui décida de la politique française au #Rwanda en 1994.
L’Académie des sciences d’outre-mer (ex-Académie des sciences coloniales) parrainait en mars un colloque au Sénat où étaient présents plusieurs auteurs négationnistes, des militants du Hutu-Power, d’anciens militaires français impliqués au Rwanda et bien sûr Hubert Védrine
Ajoutez à cela les liens fort qui unissent D'Andurain au Quai d'Orsay (dont les archives sont le principal objet d'étude) et à la Défense (où elle intervient depuis dix ans)... Il semblerait que le loup soit dans la bergerie.
La présence de cette historienne dans la commission décrédibilise potentiellement le rapport à venir et laisse craindre une énième réécriture de l'histoire pour tenter de disculper la #France
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