Chers followers, nous sentons que vous sombrez dans l’idéologie, vous vous radicalisez.
Mais c'est que vous ne comprenez pas les "règles du jeu" de l’économie. Heureusement, le ministère de l’économie est là pour vous aider, et ça vaut le détour ⬇️⬇️⬇️ economie.gouv.fr/facileco/specu…
Vous qui n’avez jamais de mots assez durs pour parler de la spéculation, apprenez que les spéculateurs « favorisent la liquidité sur les marchés. Ce qui leur permet d’être plus efficaces. La spéculation joue un rôle essentiel dans le fonctionnement des mécanismes économiques »
Mieux encore, « C’est sur elle, bien plus que sur l’action d’experts ’éclairés’, que repose la capacité d’assurer la préservation des ressources les plus rares. »
Vous pensiez sûrement que les marchés sont le règne du court terme qui conduit à l’épuisement des ressources...
Mais c’est sans compter sur le spéculateur qui « parce qu’il espère en tirer demain un profit, prélève une part des ressources actuellement disponibles pour les conserver dans l’espoir de les revendre plus tard lorsque les prix seront plus élevés. »
« C’est ainsi que le marché intègre l’avenir dans les prises de décision d’aujourd’hui. C’est ainsi qu’il assure que la société gère l’exploitation de ses ressources non renouvelables de manière ’optimale’ (ni trop vite, ni pas assez vite, juste le bon rythme). »
C'est pas beau?
On vous entend aussi critiquer la croissance : « une croissance infinie dans un monde fini n’est pas possible », « la croissance du PIB est corrélée à la consommation d’énergie et aux émissions de CO2 », blabla
Là encore, le ministère de l’économie nous fait retrouver la raison:
« [La croissance] permet l’élévation du niveau de vie général. La richesse des nations et de ses citoyens en dépend. Sans elle, la marge de manœuvre de l’État pour établir son budget se réduit, comme celle des entreprises pour embaucher ou augmenter leurs salariés … »
« Sans elle, le pouvoir d’achat stagne, les marchés financiers dépriment… Et pire que tout, c’est quand la croissance est dite « négative » ! »
Gloups… Quelles sont alors les recettes de la croissance ? La mondialisation et la déréglementation bien sûr :
« Grâce à la libération des échanges (qui a presque retrouvé, mais pas encore tout à fait, le niveau d’avant première guerre mondiale), la mondialisation a entraîné une augmentation sensible du taux moyen de croissance dans l’ensemble du monde – sauf en Europe. »
« L’explication tient principalement aux plus grandes rigidités dans l’organisation et la structure de son marché du travail et à l’excès de réglementations qui ont freiné la concurrence. »
Voilà pourquoi il faut des réformes ! economie.gouv.fr/facileco/crois…
[Analyse] Si vous avez encore des doutes sur ce qui guide l'action du gvt en matière de politique économique, nous vous conseillons ce "Tableau de bord de l’attractivité de la France" élaboré par Business France et la Direction Générale du Trésor ⬇️⬇️⬇️ businessfrance.fr/Media/Producti…
La politique d'attractivité anti-sociale, d'habitude masquée par un verni laissant croire à la poursuite de l'intérêt général (investissement = croissance = emploi), est présentée ici à nue, pour plaire à ceux dont elle est destinée servir les intérêts.
On y parle donc le langage des "investisseurs", cette figure tutélaire insaisissable dont on comprend au passage qu'ils sont issus en écrasante majorité du Luxembourg, des Pays-Bas, du RU et de la Suisse, soit les principaux paradis fiscaux Européens (p13)
[thread] Et sinon ça va les twittos, vous êtes content avec votre livret A à 0,5% de rendement annuel?
Non parce que pendant ce temps là certains tournent à plus de 10% par an, depuis 1987...
Si vous vous demandez comment une telle "magie" est possible, nous vous recommandons notre article sur le sujet: infiltres.fr/2018/04/22/le-…
On appelle ça "investissement" mais dans la réalité la plupart des fonds ne servent pas au développement des entreprises, il s'agit plutôt de transformer les entreprises en produit financier et de spéculer avec, au détriment de ces dernières.
[Thread] Les dysfonctionnements liés au coronavirus mettent en lumière les rouages de notre système. Une bonne base de réflexion pour l'après ? ⬇️⬇️⬇️
C’est évidemment l’état dans lequel 40 ans de politiques néolibérales a mis notre système de santé qui nous pète à la gueule en premier : liberation.fr/debats/2020/03…
C’est aussi la lutte des classes qui réapparait sous toutes ses formes. Entre les cadres qui télétravaillent ou se ressourcent à la campagne pendant que d’autres bossent "quoi qu’il en coûte". streetpress.com/sujet/15846377…
C'est l'histoire d'un polytechnicien ordinaire, sans culture politique, de droite donc comme sa famille, qui avait fait de l'économie puis de la finance pour "ne pas se fermer de porte" et que la confrontation au monde du travail va radicalement transformer.
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"Ma chance réside dans un double « drame ». L’un est collectif et rationnel, il s’agit de la crise de 2008 qui fait tomber les masques de la rhétorique. L’autre est individuel et physique : sur mes 10 premières années professionnelles, je subis les affres de 3 managers toxiques."
"Cela n’a rien d’anecdotique, c’est structurel. La finance domine la société et les pervers dominent la finance, l’ensemble du système devenant pervers."