Il m'arrive de penser que @RenaudCamus exagère, quand il dit que les Français sont hébétés au point de ne plus comprendre le sens de leurs propres paroles.
Ainsi, il y a cinquante ans, les jeunes gens de douze ans s'exprimaient avec plus de netteté, plus de précision, plus d'élégance que n'importe quel ministre d'aujourd'hui.
Je ne comprends pas pourquoi personne n'a pris soin de brûler ces archives.
Ce sont des preuves magnifiques, quoique douloureuses, qu'il a bel et bien existé une France d'avant, une France sans petit et sans grand remplacement. Ceux qui n'étaient pas encore nés en 70 peuvent le voir, de tous leurs yeux.
Dans le milieu social dans lequel j'ai grandi, personne ne s'exprimait aussi bien que ces enfants. Personne ne prenait une voix aussi claire pour répondre "pas tellement" à un journaliste.
Et l'on voit que ce ne sont pas des enfants "choisis". Celui qui répond « pas tellement » au journaliste n'a pas tellement l'air éveillé, ou cultivé, ou distingué. Et pourtant sa voix est plus claire que la nôtre.
Le plus étonnant est que l'on entend nettement, dans cet extrait, que la voix la plus proche de la nôtre, c'est celle du journaliste, pas celle des enfants. Cette voix est plus débraillée, plus négligée, moins tenue par le surmoi.
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« Mélange de modernisme choisi et de conservatisme profond, d’audace délibérée et de classicisme foncier, de pessimisme grognon et d’humour » : tel est Renaud Camus.
Ce qu'en disent les lecteurs :
« Lire un seul volume de ce "grand" journal est insuffisant. Il faut se pencher sur la totalité des volumes qui ne sont pas tous de même intérêt certes ; mais et tout lire. Renaud Camus raconte tout ; cela donne la sensation
« Une boîte de préservatifs offerte en Afrique c’est trois noyés en moins en Méditerranée, cent mille euros d’économie pour la Caf, deux cellules de prisons libérées et trois centimètres de banquise préservée. » #ProcèsBanquise