La discipline reine des collections d’imprimés avec la littérature, dont j’ai la fierté de m’occuper depuis 2008. Pour les imprimés, de Gutemberg à 1996, elle regroupe à elle seule plus de 25% des collections ⤵️
Si vous observez les cotes, quand elles contiennent les lettres G, H, J, K, L, M, N, O, O2, O3, P, P2... c’est de l’histoire : une énorme partie donc de la cotation dite Clément, qui comme mon calendrier, suit l’alphabet... bon avec des entorses !
Là nous sommes dans les cotes L : histoire de la France, et plus spécialement dans les ouvrages destinés à un jeune public. Tiens l’instituteur a des petits airs d’Adolphe Thiers non ?
La vision de ce qu’est l’histoire dépasse la conception académique de la discipline. On regroupe production des historiens et documents pour faire l’histoire...
Et l’enseignement de l’histoire y est très massivement représente, notamment dans la sous-cote L39. C’est là que se trouvent les Lavisse et Mallet et Isaac que certains d’entre-vous ont bien connu !
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Bien sûr, le gros des collections d’estampes se trouve dans le département du même nom. Mais il se trouve souvent d’autres exemplaires y compris dans le fond général. Partons alors en 1783, en Allemagne...⤵️
Voici les « Exercices d’imagination de différens caractères et Formes humaines inventés peints et dessinés par J.F. De Goez »
Comme c’est dimanche, faisons nous plaisir avec quelques belles reliures des XVIIe et XVIIIe siècles décorées avec des fers... comme cette reliure royale aux semis de Lys et de monogrammes L ...⤵️
Si la première reliure provient des collections royales qui forment le socle des fonds, beaucoup entrent après la Révolution...
Les bibliothèques des communautés religieuses, celles des émigrés se retrouvent dans des dépôts littéraires...
Ces trois-là sont de 1793. Ils sont « Républicains », des « Sans-culottes ». Ces pièces si modestes n’ont pas été déposées : ce sont des acquisitions du XIXe siècle. ⤵️
Le premier, coté 8-Lb41-3843, est spécialement marqué par le culte de l’Être Suprême
Les trois sont destinés aux instituteurs et à leurs petits élèves.
Rions un peu ! En 1870, le mathématicien Michel Chasles devient la risée des scientifiques et du grand public. Pourquoi ? Une affaire de faux retentissante : l’affaire Vrain-Lucas. Le faussaire vend plus de 27000 faux documents à l’académicien! Ici une lettre de Rabelais à Luther
Il est des exemples plus frappants de la naïveté du savant : une lettre de Nicolas Flamel à Boccace, une lettre de Cervantes, un échange entre Dagobert et saint Éloi, un billet de Vercingétorix, le tout en français bien sûr !
Le français est certes parfois un pastiche d’ancien français, et les papiers souvent anciens