1/Gulbahar Jalilova, rescapée des camps chinois, a eu l’asile en France. C’est l’honneur de notre pays d’accueillir celle qui porte aujourd’hui la voix de toutes ses co-détenues. Avec @DilReyhan nous étions allés la voir au centre de Roissy. Elle ns avait transmis ce témoignage:
2/ « Je suis citoyenne Kazakh d’origine ouighour. Au printemps 2017, j’ai été parquée dans un camp de concentration. Les geôliers m’ont rasé la tête et m’ont mis dans une cellule de 20m2 dans laquelle s’entassaient une trentaine de femmes avec les pieds enchaînés.
3/Je pensais souvent à mes 3 enfants alors que, semaine après semaine, les conditions dans le camp devenaient épouvantables : fouilles dans les parties intimes, tortures, viols, injections de substances inconnues, lavages de cerveaux...
4/ Suite aux pressions des autorités kazakhs et au bout d’un an et demi en camps, j’ai été libérée. Je suis partie en Turquie. Mais les autorités chinoises ont continué à me pourchasser là-bas. Pourquoi? Parce que je voulais témoigner. Je n’étais plus en sécurité en Turquie...
5/ Je n’arrêterai jamais de témoigner parce que mes 70 co-détenues m’ont chargé de faire connaître leurs souffrances. Parce que chaque témoignage est une revanche contre les crimes du régime chinois. Parce que le silence est l’allié des criminels et la parole notre seul salut.
6/Le monde doit savoir. Il faut donc un lieu d’où l’on puisse parler. J’ai choisi la France car c’est pour nous le pays des droits humains. Les Français vont nous aider, comprendre nos rêves, défendre nos droits.”
Bienvenue Gulbahar!
J’espère qu’on sera digne de ta confiance.
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1/5 Près de 20% du coton mondial cueilli par des travailleurs forcés Ouïghours: l’enquête du chercheur Adrian Zenz qui parait ce soir est un coup de tonnerre. Et ses implications sont planétaires.
2/5 Les documents internes du gouvernement chinois montrent que, rien que pour l’année 2018, plus de 570 000 Ouïghours ont été réduits en esclavage pour cueillir le coton dans le Xinjiang. Au profit des plus grandes marques du monde. Pour fabriquer nos vêtements.
3/5 Le coton du Xinjiang représente 85% du coton produit en Chine. Malgré une mécanisation accrue, sa cueillette dépend très largement du travail manuel. En 2019, environ 70% du coton du Xinjiang fut cueilli à la main. Ce soir, le monde a la preuve qu’il le fut par des esclaves.