qui annonce en résumé, que "pigs can learn to perceive humans positively through observational social learning"
➡️ résultat hyper intéressant pour moi qui ai travaillé sur ça, sans pouvoir publier car j'ai observé peu de 🐷
Donc ils comparent: 1/ des 🐷élevés par un éleveur
2/des 🐷élevés par un éleveur, et qui, en plus, voient chaque jour un humain caresser, gratter, nourrir un autre cochon du même groupe derrière un plexiglas. L'observateur ne peut pas entrer en contact avec l'humain, mais le voit
Les cochons (2) qui ont vu l'humain, et vu leur copain avoir des interactions positives avec l'humain, vont montrer plus de signes d'intérêt pour cet humain que les cochons élevés normalement (1).
Les 🐷2 s'approchent + vite, restent +longtemps en contact avec l'humain que les 1.
Alors ce que j'en conclus : les 🐷 2 voient beaucoup plus l'humain que les 1, puisqu'ils ont cet humain derrière un plexiglas.
Moi j'ai montré par 2 fois que le fait d'être simplement assis dans la loge facilite l'apprivoisement.
Il m'est impossible de dire que l'apprivoisement "passif" des 🐷 2 est dû au fait qu'ils voient leurs copains avoir des interactions positives avec un humain.
Il manque un groupe où l'humain est là derrière le plexiglas, sans cochon, sans rien faire.
Je suis déçue de l'annonce...
Mais les auteurs balayent mon hypothèse en quelques lignes, disant que la simple présence, ça ne marche pas toujours pour aider à diminuer la peur des cochons.
Alors, y a pas de bonne réponse au sondage? tout le monde a raison?
...
Cet effet d'annonce dans le résumé, j'aime pas...
Deux scientifiques ont relu cet article normalement, pour en vérifier le bienfondé, la bonne démarche, et l'interprétation honnête et raisonnable des résultats.
Alors... j'ai peut-être tord, ou ils ont mal fait leur travail🤷♀️
Pour tester la même hypothèse, j'avais des cochons apprivoisés hors de la vue des autres (démonstrateurs), et je testais si les non apprivoisés allaient s'approcher + de l'humain quand ils voyaient le démonstrateur s'approcher.
Donc il faut d'autres études sur ce sujet 😃
Cet article fait avancer les réflexions, mais il rappelle que passer vite fait en revue des résumés d'article, ça n'a jamais été et ne sera jamais la bonne méthode pour un bon scientifique.
Le manque de temps n'est pas une excuse. Lisons moins mais bien, et avant de retwitter...
Alors quoi? ben je vais discuter avec ces auteurs, pour confronter mes idées...
Ce qui est bien c'est qu'ils utilisent les mêmes méthodes que moi pour apprivoiser leurs animaux. Au moins on a des approches comparables... l'expérience est bien réalisée 😉.
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Evidence of Pain, Stress, and Fear of Humans During Tail Docking and the Next Four Weeks in Piglets doi.org/10.3389/fvets.…
Douleur, stress et peur de l'homme liées à la caudectomie jusqu'au sevrage
[thread]
Nous avons comparé des porcelets en lactation soit:
-laissés intacts (INT) 50♀️
-auxquels on a coupé la queue (COUP) 48♀️ (on laisse 3cm)
-qu'on a manipulé sans couper la queue (MANIP) 47 dont 27 ♂️ (car manque de ♀️)
Tous les traitements intra-portées
En élevage conventionnel.
COUP versus INT: on mesure l'effet de la procédure de caudectomie dans son ensemble.
MANIP versus COUP : on mesure l'effet seul de la coupe, hors stress de contention.
MANIP versus INT : on mesure l'effet de la contention (sortir de la portée, tenir, reposer).
Cochon, porc, goret, il n’y a pas qu’une façon de parler du cochon. Mais d’où viennent tous ces mots ?
explications ⬇️
Cochon : l’origine n’est pas claire. C’est le masculin de coche. Il signifiait en ancien français «le jeune porc», mais a fini par signifier «porc». On pense qu’il viendrait d'une onomatopée qui imitait les grognements du cochon ou d'une autre \koʃ-koʃ utilisée pour les appeler.
"Les animaux sont doués d'émotions".
OMG, c'est grave? 😱
Pendant quelques jours, je vais tenter de vous expliquer les émotions. Ce qu'elles sont, comment elles s'expriment, ce que cela implique pour le bien-être animal.
La peur, c'est quoi?
La peur fait partie des émotions dites "de base". Il s'agit d'une émotion négative intense (cf épisode 2).
La peur permet de fuir un danger, l'éviter ou l'affronter. C'est une émotion indispensable à la survie, la proie doit avoir peur du prédateur.
La peur est le fruit de l'interprétation d'un évènement comme négatif par le cerveau.
Elle se manifeste par des comportements (fuite, sursaut, cri, attaque, vigilance...) et une réaction interne physiologique (décharge hormonale de cortisol, tachycardie, respiration rapide...).