André Léo racontera quelques mois plus tard le 18 mars 1871 comme le produit d’une opération sciemment menée par Thiers, ce "petit machiniste" : ⤵️👨🔧🍒
« De l'aveu de tous les journaux modérés, l'attaque du 18 mars fut une provocation. Le départ immédiat du gouvernement de tous les services publics, l'enlèvement des caisses et de tout le matériel de l'administration, montre un plan arrêté d'avance. ⚙️⚙️
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L'émeute devint une révolution. Le grand courage du petit machiniste de ce drame ne faiblit pas. 😈
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On isola de nouveau Paris, et la calomnie officielle dont l'empire avait fait une institution, devint un service public, appuyé avec ensemble par tout le chœur des calomnies officieuses. » 📰📰
A partir du 20 mars 1871, la révolte parisienne contre le gouvernement se propage en France : toutes les grandes villes proclament leur Commune ! Récit par Jules Guesde, avec mention de la « collaboration ardente de l’élément féminin » s'il vous plaît :⤵️🍒 1/
« Ce n’est que le 20, le 21 même dans ctns départements, qu’on apprit les événements du 18, càd l'attaque nocturne des canons de Montmartre, la résistance victorieuse de la garde nationale et la retraite à Versailles du gvt de MM. Thiers, Jules Favre, Picard, Jules Simon, etc.
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Ds cette dépêche — véritable chef-d’œuvre de mensonge — l’exécution des généraux Clément Thomas et Lecomte qui, outre qu’elle s’expliquait amplement par les antécédents et la conduite présente des "victimes", n’était, en réalité qu’un incident dû à l’exaspération populaire, 📨
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J2
Le 19 mars 1871, Geneviève Breton, jeune fille de la bourgeoisie intellectuelle, consigne dans son journal son effroi face à la mort des généraux Lecomte et Clément Thomas dans la nuit. ⤵️✍️🍒 1/
Le canon m’a réveillée cette nuit ! On se bat dans les rues. Le drame recommence aussi terrible, aussi sinistre qu’avant…
Aujourd’hui tout est fini, plus d’espérance, plus d’illusion, plus même d’inquiétude. Le pays est perdu ! l’honneur est souillé… 😔
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Oui,les temps sont revenus de la Terreur et du sang! on a fusillé cette nuit 2 généraux livrés par leurs troupes aux émeutiers: Clément Thomas, un républicain, il est mort debout les yeux ouverts, fusillé par ses soldats.L’autre, je ne sais plus son nom 3/
J 2
Émile Zola raconte l'insurrection de Paris dans les deux derniers chapitres de son roman La Débâcle. Au chapitre VII, il peint le matin du 19 mars 1871 comme une « aube de la Commune » : ⤵️🌇🍒 1/ #150ansCommunedeParis
« Le 19, Paris s’était réveillé sans gouvernement, plus surpris qu’effrayé d’apprendre le coup de panique qui venait d’emporter à Versailles, pendant la nuit, l’armée, les services publics, les ministres ;
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et, comme le temps était superbe, par ce beau dimanche de mars, Paris descendit tranquillement dans les rues regarder les barricades. Une grande affiche blanche du Comité central, convoquant le peuple pour des élections communales, semblait très sage. 3/
Éloge lyrique du 18 mars par Jules Vallès, adressé à un enfant qui évoque le personnage de sa trilogie, Jacques Vingtras :
« Le 18 mars te l’a sauvé belle, gamin ! ⤵️🍒
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Tu pouvais, comme nous, grandir dans le brouillard, patauger dans la boue, rouler dans le sang, crever de faim et crever de honte, avoir l’indicible douleur des déshonorés !
C’est fini ! ✊
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Nous avons saigné et pleuré pour toi. Tu recueilleras notre héritage. Fils des désespérés, tu seras un homme libre. »
Le 18 mars 1871, tout ce que Paris compte d’écrivains, d’éditeurs, Verlaine, Millière, Courbet... accompagnent le cortège funèbre de Charles Hugo, fils de Victor, vers le Père Lachaise en une procession aux accents prophétiques. Récits de VH et de Goncourt: ⤵️⚰️
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Victor Hugo dans Choses vues :
« 18 mars — À la gare, on nous reçoit dans un salon où l’on me remet les journaux qui annoncent notre arrivée pour midi. Nous attendons. Foule, amis.
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À midi, nous partons pour le Père-Lachaise. Je suis le corbillard, tête nue, Victor [fils] est près de moi. Tous nos amis suivent, et le peuple. On crie : Chapeaux bas !
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...où vint le rejoindre Clément Thomas, reconnu tandis qu’en vêtements civils il étudiait les barricades de Montmartre.
Suivant les lois de la guerre ils devaient périr.
Au Château-Rouge, quartier général de Montmartre, le général Lecomte signa l’évacuation des buttes.
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Conduits du Château-Rouge à la rue des Rosiers, Clément Thomas et Lecomte eurent surtout pour adversaires leurs propres soldats.
L’entassement silencieux des tortures que permet la discipline militaire amoncelle aussi d’implacables ressentiments. 🤬
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