Ça fait maintenant quatre jours que les numéros de 20 millions de Français sont dans la nature à cause d’une faille de Facebook, et que l’entreprise se refuse à toute communication.
Parmi ces numéros, ceux de personnalités politiques de premier plan.
Si @FacebookFR n'a pas communiqué, la maison-mère a publié un communiqué, qui ne dit rien.
"Des gens méchants ont utilisé nos services mal foutus pour collecter de la donnée" pour résumer. about.fb.com/news/2021/04/f…
"Ce n'est pas un piratage, c'est une récupération de données".
Cette explication est valable pour le nom et le Facebook ID, mais pour le numéro de téléphone?
Assez bizarrement, il manque une phrase d'excuses. Un oubli peut-être.
Comme souvent, on comprend moins la situation après les explications de Facebook qu'avant.
L'entreprise parle de scrapping de données, pas de piratage... tout en mentionnant une faille dans son outil d'importation de contact.
Du coup: est-ce une affaire de scrapping avec un petit malin qui a créé un bot pour faire des recherches massives par numéro de téléphone (c'était possible jusqu'en 2018) ou est-ce le piratage d'un outil de Facebook?
Impossible de le savoir.
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Des chercheurs de Facebook ont alerté leur direction au cours de l’été 2020 afin que l'entreprise prenne des mesures contre certains groupes politiques jugés dangereux. Une mise en garde qui n’a pas permis d’éviter les violences du Capitole. bfmtv.com/tech/complotis…
Quelques semaines avant l’élection US, les spécialistes ont estimé que 70 des 100 groupes à caractère politique les plus actifs posaient problème en raison de la publication de fausses informations, mais aussi d’appels à la violence, de menaces de mort ou de harcèlement.
“Nous devons agir pour lutter contre ces échanges et les empêcher de prendre de l’ampleur aussi rapidement qu’ils le font” prévenaient ainsi les analystes, estimant que les mesures déjà prises par Facebook n’étaient pas efficaces.
Et une nouvelle fois, on retrouve le trio NDA/Asselineau/Philippot qui tentent de convaincre cet électorat.
Je pense que les théories complotistes qui peuvent rapidement envahir sa bulle sur Facebook, qui est dans ce sens une véritable machine à radicalisation, ne sont pas étrangères à ce mouvement de rejet.
« Je demande que cet individu, que ce blanc-bec, soit destitué par des moyens constitutionnels ».
100.000 vues en quelques heures pour la vidéo de Francis Lalanne sur YouTube (interrogé par le blog @france_soir), appelant à la destitution de Macron.
Précisons que cette vidéo avait d'abord été retoquée par YouTube. Elle a finalement été autorisée.
Je ne sais pas s'il y a eu un remontage depuis, et je ne suis pas juriste, mais pour l'avoir écoutée, je n'ai pas l'impression que Francis Lalanne dise quoi que ce soit d'illégal.
Le principal problème, en termes de risques de cyberharcèlement, étant le premier commentaire écrit par Vécu: l'adresse de la page Facebook du primeur.
C'est évidemment une incitation à aller inonder ce marchand de messages négatifs.
Et c’est une incompétence malheureusement indispensable à leur modèle économique. Ils ont besoin de radicaliser les internautes pour gagner de l’argent.
Exemple de pubs YouTube avant une vidéo complotiste:
D’ailleurs, allez demander à Facebook, YouTube et Twitter combien de modérateurs ils ont, combien de contenus sont signalés, quel % est vu par un humain, quel délai de traitement.