L'ENCLAVE DE BOLLENE
Au cœur de la vallée du Rhône, ce microclimat (certainement dû au relief et vents locaux) a sauvé une partie de la production arboricole (abricot, pêche, nectarine...).
La température est restée positive (0/2°C). Cette zone est la GRANDE GAGNANTE NATIONALE !
L'ENCLAVE DE SAINT AMBOIX
Zone de productions arboricoles et de maraîchages, la dépression entre Alès et Aubenas est protégée par les Cévennes (vent de foehn ?).
La température est restée localement positive (0 à 1°C)
LA MYTHIQUE COTE D'AZUR
Elle est protégée par un effet de foehn lorsque le vent est orienté au nord-ouest. Alors qu'il gelait sur presque tout le pays, il y faisait entre... 3 et 6°C !
Toute la production agricole de la zone n'a subit aucun dégât.
COTE DES PYRENEES ORIENTALES
Le foehn (lorsque le vent est tourné au nord-ouest) et la présence de la mer ont garanti des températures positives de Perpignan à Béziers.
Le 8, alors qu'il le gelait sur presque toute la France, il faisait même 10°C à Leucate !
Un grand gagnant !
EFFET URBAIN PARISIEN
Cet effet a garanti des températures positives à l'intérieur de la zone urbaine parisienne. Cela sauve la production des particuliers mais, bien entendu, les exploitations agricoles ne sont pas en zone ubraine...
COTE BASQUE ET MICROCLIMATS DE LA VALLEE DE LA GARONNE
L'effet marin a protégé les côtes (mais faible implantation agricole).
Il y a de grosses disparités de dégâts autour de la Garonne du fait de très nombreux vallonnements engendrant des microclimats.
COTES BRETONNES, POINTE DE LA HAGUE ET ILES
Le vent étant orienté vers le nord, ce sont les cotes N qui ont le plus subit l'effet marin. Le gel a concerné toute la côte S. L'effet marin a protégé toutes les îles.
COTE D'OPALE
Subissant l'effet marin (vent de nord), la températures est également restée positive sur le cote du nord de la France. Cependant, la majorité de la production agricole a subi les fortes gelées dans les terres.
Vous avez bien compris, l'enclave de Bollène et les Pyrénées Orientales sont les 2 grands gagnants. Mais, leur production ne sera pas suffisante à l'échelle du pays.
Ce gel provoquera, d'après mes estimations, -30/-50% de production arboricole et viticole à l'échelle nationale.
N.B. : notons que le vignoble alsacien et certaines productions de Lorraine n'ayant pas totalement débourré, les dégâts y sont moindres.
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Je travaille sur de nouvelles modélisations de biogéographie (= aire de répartition des cultures) pour un réchauffement actuel (RCP6.0) jusqu'en 2100.
Thread sur l'olive, le niébé, le coton, la patate douce.
Voici l'olivier ⬇️ Un futur grand cru d'huile en Alsace en 2070 ? 1/4
[Coton] Le sud-ouest et la vallée du Rhône auraient la faculté de produire du coton français (!) dès 2040. En terme de création de filières (le plus long), 2040 c'est demain ! Attention, cependant, le coton a besoin d'eau. 2/4
[Niébé] C'est un haricot africain qui gagne énormément de potentiel. Vu que c'est une légumineuse, il serait intéressant d'en développer les débouchés et les habitudes alimentaires.
Le plus long n'est pas de planter, mais d'habituer les consommateurs et créer des débouchés. 3/4
[1/5] Paris vient de vivre l'année la plus humide depuis le début des mesures à Montsouris (1886, soit près de 150 ans) avec provisoirement 900.9 mm. C'est l'occasion de voir comment le changement climatique affecte la ville en une série de graphiques issus d'@infoclimat.
[2/5] Depuis 1886, au niveau des précipitations, on ne voit pas de tendance se distinguer (certains rapports montrent une légère hausse de +1 ou 2%).
D'ici 2050, on est dans l'incertitude au niveau annuel. Par contre, nous auront (à priori) une accentuation saisonnière.
[3/5] Au niveau de la température, ça monte sur tous les indicateurs :
➡️la température moyenne annuelle.
➡️le nombre de jours supérieurs à 20, 25 et 30°C.
➡️Extrême de l'année.
[Thread] Selon Climate Central, les jours de gel régressent fortement, surtout en 🇪🇺 (-10 à -20 jours/an).
Si c'est positif pour le tourisme, une grande catastrophe attend nos vergers : le manque de froid, bien plus impactant que canicules et sécheresses.
Liste d'exemples👇 1/9
[2/9] En augmentant le taux de mortalité des insectes, le gel est le meilleur insecticide. Il limite les vecteurs de maladies (pucerons → jaunisse de la betterave, mouches → FCO sur les ovins).
🚨 Moins de gel + printemps doux/humide = forte pression maladies.
[3/9] Les arbres ont besoin de froid pour fleurir : c’est la vernalisation.
Ex : un pommier Golden a besoin de 1000h <7,2°C. Sans ça, pas de floraison… donc production NULLE.
👉 Le manque de froid oblige nos vergers à migrer vers le nord.
Exemple : la Golden en 1960 vs 2080.
Bon, là, ça ne sent pas bon pour nos cultures. C'est la totale :
- excès d'eau >40mm sur sol déjà saturé (donc malléable).
- vent >80km/h sur cultures non récoltées (tournesol, maïs) et très présentes dans les régions concernées.
➡️ le risque de chute et de pourrissement est maximum notamment sur la façade Atlantique. Il n'est cependant pas encore possible de définir exactement l'intensité et la trajectoire de l'ex-cyclone #Kirk.
Il y a d'ailleurs 3 cyclones simultanés dans l'Atlantique, ce qui n'est jamais arrivé aussi tard dans la saison.
36 records mensuels de froid battus aujourd'hui. Les climatosceptiques sont en excès de fierté. Un thread de 5 tweets à partager pour remettre les pendules à l'heure.
➡️650 records de chaud en 2024
➡️65 de froid
Ils jouaient à la Belle au Bois Dormant le reste de l'année? [1/5]
[2/5] Les climatosceptiques sont morts de froid avec 6,4°C à Paris ce matin. Cette valeur était atteinte une années sur deux avant les années 2000.
Mais dites moi, c'est la fête de l'amnésie ce 29 septembre ?
[3/5] D'après les climatosceptiques, cet épisode de froid devrait faire la une du monde. La France est en plein refroidissement climatique !
Désolé pour votre nombril surdimensionné, mais on le recherche le bleu dans la carte mondiale des écarts aux normes de la journée.
[1/9] Avec une évolution de la biogéographie (aire de répartition) de espèces forestières, le changement climatique modifiera totalement nos paysages.
Ce #thread, assez bouleversant je le conçois, trace le futur de plusieurs espèces emblématiques françaises. C'est parti ! 👇
[2/9] LE BOULEAU est actuellement très implanté en France. C'est un emblème du nord et nord-est, avec son tronc blanc. D'ici 2065, la moitié de la population nationale devrait dépérir.
Dans le scénario le plus chaud, il restera quelques bouleaux en altitude. C'est tout...
[3/9] LE HETRE : un des rois de nos forêts, vous le connaissez forcément ! Présent actuellement sur une grande partie du territoire, le changement climatique va reculer ses frontières jusqu'au Vosges.
Le dépérissement du hêtre est déjà observé à large échelle en France...