Un point sur la situation sanitaire en Inde, où le système hospitalier est en voie d'effondrement.
Le taux d'incidence a grimpé à la verticale, et le nombre de décès semble suivre la même dynamique.
Pour faire face à cet afflux de patients, les hôpitaux de New Delhi, du Gujarat et du Maharashtra manquent cruellement de lits et d'oxygène.
On voit de nombreuses images de patients sous oxygène partageant le même lit, à deux voire trois personnes.
A Ahmedabad, faute de place à l'hôpital, les patients sont traités dans une centaine d'ambulances garées en file indienne dans la rue.
Les chiffres officiels de mortalité sont probablement très sous-estimés. Dans le Gujarat, il y a 9 fois plus de corps dans les crématoriums que de décès dans les chiffres officiels. D'après des médecins, les personnes avec comorbidité ne compteraient pas comme décès Covid.
A New Delhi (21 millions d'hbts), on comptait hier 25.000 cas. Un chiffre sans doute largement sous-estimé, le taux de positivité atteignant 30%.
Une histoire tragique, parmi d'autres: un journaliste est mort hier après avoir appelé à l'aide sur Twitter.
Quelle est l'influence du variant B.1.617? Comme toujours à chaud, c'est difficile à évaluer, notamment dans un pays qui séquence très peu. Voici une courbe indicative de l'évolution du variant (qui atteint 60%) mais ce sont des échantillons faibles, pas forcément représentatifs.
Les scientifiques indiens sont de plus en plus persuadés que le variant explique - au moins en partie - l'explosion des cas : "On a fait les calculs, on pense qu'une grande partie de l'augmentation du taux de reproduction est lié au mutant".
D'après les premières observations des médecins, le taux d'attaque semble supérieur, avec une plus grande part des contacts qui se contaminent. A prendre toutefois avec grande prudence, ce n'est pas une étude en bonne et due forme.
Les autorités britanniques s'inquiètent de l'émergence rapide du variant B.1.617 🇮🇳. Cela représente encore un nombre limité de cas (77) mais ce "variant of interest" pourrait rapidement devenir un "variant of concern" comme les souches 🇬🇧, 🇧🇷 et 🇿🇦.
La France n'a pour l'instant pas placé l'Inde dans sa liste des pays à quarantaine obligatoire, "pour des raisons diplomatiques et économiques", explique le JDD.
Mais cela pourrait changer : Jean-Yves Le Drian estime qu'il "faut se poser" la question de l'Inde.
Le ministre, de retour d'Inde depuis 2 jours, n'est pas en quarantaine mais porte un masque FFP2 "par principe de précaution".
47 cas de Covid-19 détectés parmi les passagers d'un vol New Dehli- Hong-Kong. De nombreux cas se sont déclarés au bout de 12 jours de quarantaine, laissant penser qu'il y a pu y avoir un problème à l'hôtel (ou que le temps d'incubation est très long).
La situation est vraiment catastrophique à New Delhi. Cette patiente est décédée devant l'hôpital, attendant, en vain, que se libère un lit avec oxygène.
Voici la situation à l'intérieur de cet hôpital de New Delhi.
En France, les modèles ont été beaucoup critiqués, jugés parfois trop pessimistes. En Inde, c'est l'inverse : les modèles de ce mathématicien ne parviennent pas à expliquer la violence de la vague qui a frappé Bombay (théoriquement largement immunisée).
"Mon modèle ne peut pas reproduire la vague à Bombay. Même une suppression de toutes les mesures sanitaires et une baisse progressive de l'immunité ne suffisent pas pour expliquer une vague de cette vitesse et de cette ampleur...
... Je pense que cette vague ne peut être reproduite qu'en changeant les paramètres, en introduisant un variant plus transmissible ou échappant à l'immunité".
Les chercheurs anglais débattent du variant B.1.617 🇮🇳
@jcbarret pense qu'il est moins transmissible que le variant UK, et que la hausse des cas en Inde ne s'explique pas forcément par sa présence
Il est quelque peu paradoxal de voir l'ensemble de la gauche railler les petits écogestes du gouvernement.
Que ce soit la doudoune ou le sèche-linge, ce sont des recommandations de Negawatt, l'assoc dont les projections énergétiques sont à la base du programme de la NUPES.
Pas plus tard qu'hier, Negawatt publiait un rapport très intéressant sur les mesures de sobriété à prendre immédiatement pour réduire d’au moins 10 % nos consommations d’énergie d'ici deux ans.
L'ambassade de Chine a remercié hier Jean-Luc Mélenchon pour "son soutien constant à la politique d'une seule Chine".
Et de fait, le leader insoumis a été constant dans ses prises de position sur Taïwan.
1/7
En 2017 dans son vlog YouTube.
"Quand Trump passe un coup de fil à la présidente de Taiwan, il sait qu’il fait une provocation énorme, j’sais pas moi, c’est comme si Trump avait téléphoné directement à Madame Le Pen pour lui demander ce qu’elle pense de la situation en France...
... Tout le monde aurait dit mais qu’est-ce que c’est que cette histoire, pourquoi il appelle cette femme qui n’est pas présidente de notre pays. Vous comprenez ?"
Ce matin, des millions d'Allemands ont acheté leur troisième (et dernier) ticket mensuel à 9 euros, leur permettant de voyager de manière illimitée pendant tout le mois d'août sur les trains régionaux, les métros, les bus et les trams.
1/27 ⤵️
Ce ticket à 9 euros avait été lancé en juin dans le cadre d'un plan anti-inflation - qui comprenait également, comme en France, une remise sur le carburant.
Une mesure d'urgence limitée à 3 mois. Et un succès éclatant : 31 millions d'Allemands détiennent le fameux ticket.
La réussite du dispositif pose immanquablement une question : faut-il prolonger l'opération?
Après cette douce parenthèse estivale - des trains presque gratuits, quoique bondés - il paraît difficile d'imaginer un retour à la normale (nettement plus onéreuse) au 1er septembre.
La journaliste russe indépendante Farida Rustamova, qui avait décrit la stupeur et le doute des élites russes au début de la guerre, raconte maintenant comment Poutine a réussi à ressouder ces mêmes élites autour de lui.
"Au début, nous perdions la guerre de l'information", déclare une source haut placée au sein d'un gouvernement régional. "Les gens avaient des sentiments négatifs à propos de la guerre. Il y avait une nette division 50/50 dans la société."
"Mais ensuite, tous les médias d'État se sont unis et ont commencé à publier des contenus appropriés. Et puis, quand les Occidentaux ont commencé à dire que tous les Russes étaient mauvais, à boycotter les artistes et les athlètes, tout a changé."
Les sites du Kremlin, du ministère de la Défense russe et de Roskomnadzor, le régulateur des télécoms, ne sont actuellement plus accessibles.
Plusieurs comptes Anonymous avaient annoncé des attaques contre les sites du gouvernement russe.
L'agence ukrainienne des télécommunications a également annoncé que des chaînes de télévision russes auraient été piratées pour diffuser des chansons ukrainiennes.