« Alors là, je te parle comme je veux ma cocotte. » Lundi, l'ex-maire de Paimpol (22) Jean-Yves de Chaisemartin s'est mis hors-jeu en répondant à la maire Fanny Chappé qui lui demandait de ne plus l'appeler « maîtresse ».
La séquence rappelle les caquètements à l'Assemblée.
Avant cette scène, la tension est progressivement montée au fil des interventions du chef de fil de l'opposition Jean-Yves de Chaisemartin (UDI) concernant la modification du tableau des effectifs communaux. Six minutes plus tôt, Fanny Chappé (PS) avait déjà mis le holà.
Le conseil municipal s'est clôt de façon plus sereine avec l'adoption à l'unanimité de deux motions dont l'une pour soutenir les intermittents qui occupent le théâtre du Carré Magique.
Mais hier soir, la maire est revenue sur cet incident en accusant l'ex-maire de sexisme.
Sous la publication Facebook de Fanny Chappé, Jean-Yves de Chaisemartin conseille de regarder la vidéo (astydeme.fr/agora/meeting1…) et se défend d'être misogyne.
« Cocotte, bibiche, mémère, pépette, poupette... sont autant de surnoms familiers qui n’ont rien d’insultant. »
Sous la même publication, Jean-Yves de Chaisemartin échange quelques amabilités avec Anne Gallo, collègue de Fanny Chappé au conseil régional de Bretagne en tant que vice-présidente en charge du tourisme et du patrimoine.
Jean-Yves de Chaisemartin n'a visiblement pas l'intention de changer de ton puisque son communiqué de presse adressé hier est titré « Non maîtresse ». Il y écrit « rentrer en révolte » et même en « résistance », en faisant référence aux élections de juin.
Il faut savoir que Jean-Yves de Chaisemartin a contesté l'élection municipale de 2020, perdue pour 21 voix. Le soir même il parlait de « hold-up ». Il a ensuite été débouté par le tribunal administratif.
Paimpol a l'habitude des conseils municipaux animés voire houleux, des échanges par publications Facebook interposées, du tutoiement facile de l'ancien maire y compris avec les journalistes. D'aucuns parleront d'un « territoire d'exception ». Au point de relativiser ce fait ?
En février 2020, Fanny Chappé s'exprimait dans @libe à propos du sexisme en politique. Un article de @Roz_N_Roll.
« Je vois bien qu'il n'y a pas de laisser-aller. Un homme peut se mettre en roue libre, mais moi, je n'ai pas le droit à l'erreur. »
Alors que la probité des hommes politiques fait de nouveau la une avec la condamnation définitive de Nicolas Sarkozy pour corruption dans l'affaire Bismuth, des élus du Finistère mènent actuellement campagne pour assouplir le délit de "prise illégale d'intérêts" !
Un véritable story-telling se déploie, avec la complaisance de la PQR bretonne, pour transformer en blanches colombes des élus condamnés pour manquement à leur devoir de probité ou faisant l'objet d'une enquête.
L'autre manière de ne pas être condamné étant de respecter la loi.
Ce faisant, les édiles en questions peignent à leurs dépends le tableau d'une démocratie locale de très basse intensité.
Conseil de lecture, ce guide édité par @l_amf "pour mieux gérer les risques d'atteintes à la probité".
Une rivière rendue marron par le lessivage de champs aux talus arasés, dès le premier orage venu. Cela se passe aujourd'hui dans le Finistère, département de @SandrineLeFeur, nouvelle présidente de la commission du développement durable à l'Assemblée nationale. 1/
@SandrineLeFeur Thierry Larnicol, qui représenta les conchyliculteurs à la commission locale de l'eau, parle d'une rivière martyre et de « discours volontaires des politiques qui s'effacent instantanément au premier regard de travers du premier dirigeant agricole ». Comment lui donner tort ?
Je ne peux que vous encourager à lire et partager l'enquête sur la destruction du bocage breton que nous avons publiée en début d'année. Elle est en accès libre pour que chacun s'en saisisse... Parlementaires compris. 👀
La candidate RN de Saint-Brieuc François Billaud n'a visiblement pas reçu les consignes de son parti pour nettoyer ses réseaux sociaux. Rien qu'en mai, elle partageait un hommage à l'antisémite notoire Dominique Venner et un montage faisant de Macron le pantin d'Attali et Soros.
Interrogée par @OuestFrance22 après l'article de @libe, la déléguée départementale du RN des Côtes-d'Armor plaide « l'humour grattant ». Reconnaissant donc l'authenticité du compte Facebook et par conséquent ces autres partages, aux sous-entendus antisémites évidents.
@OuestFrance22 @libe Son profil regorge de références à des personnalités de l'extrême droite radicales telles que Bernard Lugan, figure de l'Action française, parti monarchiste de Charles Maurras, ou l'abbé Perrot, nationaliste breton favorable à la politique raciale de l'Allemagne nazie.
La haine antisémite s'est encore exprimée dans les Côtes-d'Armor ce weekend, avec la profanation d'une stèle érigée en mémoire des résistants assassinés par les SS, à Plœuc-L’Hermitage. Exactement 79 ans après les faits.
Les actes néo-nazis s'enchaînent dans le département. ⬇️
Il y a dix jours, un Costarmoricain de 31 ans a été condamné pour des propos antisémites tenus sur internet. À la barre, il s'est présenté comme « un inconditionnel d’Hitler ».
Le néo-nazi jugé le 6 juillet à Saint-Brieuc avait déjà été condamné à de la prison pour avoir tagué une croix gammée et d'autres inscriptions du même acabit sur deux éoliennes de Saint-Caradec. Le compte @JCoupable lui promet d'autres procès.
Non @LeaSalame, « tous les autres journalistes » n'ont pas à « balayer devant leur porte » au sujet de l'intox gouvernementale sur les 1 200 € du minimum contributif.
Les rubricards qui l'écrivent depuis un mois n'ont sûrement pas la carte du club. Mais ils ont fait le taf. ⬇️
Le 15 janvier dans @Mediapart, @dan_mdpt explique pourquoi « parmi les "petites retraites", personne ou presque ne touchera à partir de septembre prochain les fameux 1 200 euros annoncés ». S'appuyant sur un rapport du groupe d'experts Smic de 2018.