Voici une photo ancienne de la cour avec ses portes en ferronnerie, et l'aspect actuel.
(Suite ⤵️)
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Vue d'ensemble avant / après.
(Sur la photo ancienne, on voit in-situ les 6 portes, qui seront vendues à Drouot le 18 mai.)
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Les restaurateurs ainsi que la Ville de Paris, propriétaire et maître d’œuvre, ont jugé qu'il était préférable de revenir à l'état du XIXe siècle, avec des portes de grange, plutôt que de conserver les grilles.
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Ce choix était très contestable :
- les ferronneries du baron Pichon faisaient partie de l'histoire du bâtiment,
- elles étaient précieuses,
- seule une partie a été retirée.
L'ensemble a donc été dénaturé. Et au final ce n'est pas plus "authentique" qu'avant.
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On ose espérer que le retrait de ces grilles n'obéissait qu'à des considérations "muséales" et pas à la volonté de pouvoir exploiter et rentabiliser les espaces accessibles par ces portes.
La suite de l'histoire pose malheureusement la question.
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En 2012, la mairie de Paris a aménagé cette partie pour y loger une association (Institut des Etudes Avancées).
Coût 3 millions d'€.
Le look "mas provençal de chez Lapeyre" semble avoir été parachevé à ce moment.
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Le fait est que l'on est passé de ça à ça :
De remarquables ferronneries à des huisseries façon PVC, avec poignées genre porte de toilettes.
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On a perdu la beauté et la noblesse, on aurait pu gagner le charme, avoir une cour du type "Relais & châteaux"...
Même pas. L'un des plus luxueux hôtels particuliers de la capitale, datant de 1657, est aujourd'hui paré de pots de fleur en plastique.
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La liquidation des grilles en 2018 dans une vente de ferraille ou matériel usagé n'est donc que l'aboutissement logique d'un long processus.
Un processus d'ignorance et de mépris pour le patrimoine, l'histoire et la beauté. En l'occurrence un processus de #saccageparis.
Les photos récentes de la cour sont piquées à différents blogs, dont l'excellent @ParisBiseArt.
L'affaire des portes de l'hôtel de Lauzun prenant des proportions assez énormes et le tweet initial s'avérant en partie erroné, j'ai décidé de le supprimer et de le refaire :
Des portes de ce monument historique ont bien été vendues par @Paris, pas la porte principale.
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Moins de 24 h après ce tweet, l'affaire figure déjà dans la notice Wikipedia consacrée à ce monument historique.
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Ces portes paraissent avoir été retirées lors d'une restauration en 2001, ou en 2012 lors du réaménagement contesté de cet hôtel particulier pour accueillir un association loi de 1901, l' Institut d’études avancées de Paris.
J'ai commis une erreur : je n'ai pas compris sur le coup que c'étaient DES portes, pas toutes, qui étaient vendues, et pas celle que je montre. Le problème reste entier.
Et ce n'est pas à des gens qui mentent à longueur de journée de donner des leçons de rigueur.
@Paris reconnaît qu'elle a détruit les fontaines de la Porte de La Chapelle.
Toujours aussi franche, elle le fait à demi-mots et par la voix d'un responsable anonyme, dans le Figaro du 30 avril. Mais l'affaire ne fait que commencer.
Qui a ordonné la destruction de ces monuments appartenant à la collectivité ?
L'Hôtel de ville, le maire du 18e à l'époque @danielvaillant, son premier adjoint @EricLejoindre, le fonctionnaire responsable du chantier...?
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Où sont passés les mascarons ?
M. Lejoindre affirme sans rire qu'ils sont dans les dépôts de la ville mais qu'on ne les retrouve pas. C'est au minimum l'aveu d'une gestion erratique.
On ne parle pas là d'un plot de chantier, mais d’œuvres d'art, qui ont une valeur.
Outre les rafistolages avec du scotch, toute l'alimentation de l'éclairage public de ce pont est assurée par des fils pendouillants provisoires, depuis 7 ans.
Ce n'est pas un cas isolé, il y en a dans tous les quartiers de #saccageparis. Sans doute des centaines.
Ah oui, pour ceux qui ne veulent jamais croire aux preuves des défaillances graves de cette équipe municipale, allez voir par vous-même. Pour cet exemple, c'est là :