Ici, je parle du massacre des emblématiques salles sur la Révolution, le XIXe et la Belle Époque.
Attention, images choc ! 1/14
Cf. le premier fil, bcp plus positif, avec les infos générales sur la rénovation et la visite de la première moitié du parcours, de la Préhistoire au XVIIIe, dans l’hôtel Carnavalet.
On arrive donc au débouché du nouvel escalier de la salle des enseignes, la galerie de liaison vers l’autre hôtel particulier… Et là, le musée made in 2021 apparait, et rompt tout le charme !
Les anciennes salles étaient très colorées, thématiques et avec plusieurs reconstitutions/évocations TRÈS appréciées de chambres de personnalités.
C’était l’identité du musée, immersif, désuet, un bonheur de s’y promener.
[Photos glanées sur le net, j’ai réuni tout un dossier]
On monte au 2e : salles sur la Révolution, pourtant rénovées en 2014, le fonds de référence sur la période.
Exit les tissus rayés kitschouilles qui évoquaient l’époque, bonjour des murs gris.
C’est neuf, c’est interchangeable avec n’importe quel musée - c'est l'objectif voulu !
On poursuit avec le XIXe : Napoléon, les monarchies, le Second Empire, la Belle Epoque, Proust…
Et là, ils ont tout rasé, vous ne reconnaitrez rien !! Un tout nv parcours, des murs svt gris ou blancs, des espaces tortueux, biscornus et/ou bas de plafond, aucune fenêtre.
Pire encore que la nouvelle muséographie, les œuvres sont TRÈS mal accrochées !! WTF ?!
Un ratage monumental. Sans oublier que beaucoup d’œuvres sont désormais en réserves.
Cela n'a plus aucun charme. Je n’ai plus envie de m’y promener.
Je vous laisserai juger de la nouvelle salle Marcel Proust, conçue avec les @AmisDeProust...
Les multiples projections au-dessus de l’évocation de la chambre, très peu pour moi.
On continue avec qq salles de 1910 à Mai 68, soit des murs blancs à moitié vides.
La scénographe (Nathalie Crinière) n’est pas très inspirée et les conservateurs ne semblent pas avoir grand-chose à dire. Ça ne donne (vraiment) pas envie de s’y attarder.
Enfin, la dernière nouveauté : l’inclusion de la période récente dans le parcours… sauf que de Mai 68, on passe (presque) d’un coup au XXIe siècle. À Hidalgo. Une ellipse d’un demi-siècle…
Chirac uniquement évoqué par son affiche de campagne déchirée... (Jacques Villeglé)
Heureusement, on découvre une esquisse de Garouste pour le rideau de scène du @theatrechatelet (qui a été magnifiquement restauré pour 33M€ entre 2017-19) et la maquette d'Adami pour la loggia.
Le parcours se termine donc sur la COP 21, la rénovation de la place de la République, la mutation (« réussie ») de la Goutte d’Or, les attentats et Charlie, les tags, l’incendie de ND, la Bourse de Commerce et, dernière œuvre, une photo 2021 d’un cycliste à Belleville…
Pour un musée d’histoire bientôt cent-cinquantenaire, l’institution de référence sur l’histoire de la capitale, aborder sans aucun recul la période actuelle (qui n’est pas encore de l’histoire) et servir la soupe à l’idéologie de l’équipe municipale en place n’est guère sérieux…
En résumé : un musée gratuit et rénové avec un meilleur accueil et plus d’accessibilité, une nouvelle médiation assez réussie, la joie d’explorer à nouveau l’hôtel Carnavalet.
Et le massacre total et scandaleux du parcours XIXe-XXe-Hidalgo, qui ne fait plus rêver. #saccageparis
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C’est la « Sainte Chapelle du béton armé » (Le Corbusier), construite en un temps record (avril 1922 - juin 1923) et pour un budget très réduit (300k francs) par les frères Auguste et Gustave #Perret : l’église Notre-Dame de la Consolation au #Raincy !
Adoptant un plan basilical (56 long x 20 de large), clocher-porche haut de 43 m, légère déclivité du terrain avec sanctuaire surélevé, il s’agit de la première église construite intégralement en béton armé, laissé apparent et brut.
Les 4x7 fines colonnettes portent toutes les charges et permettent de libérer les façades des fonctions porteuses, d’où la grande luminosité et intensité colorée dans l’édifice à travers les claustras préfabriqués en béton.
Le mince voile de béton qui sert de voûte fait… 3 cm !
Le nouveau hub artistique de @93Romainville dans les anciens labos pharmaceutiques années 30 réhabilités de Gaston Roussel / Sanofi : la fondation @FFiminco avec ses expos et résidences d’artistes, qq galeries dans la cour et les réserves visitables du @FracIdF !
Le @FracIdF présente jusqu’au 16 juillet un nouveau volet de sa programmation « Sors de ta réserve ! » avec le rdc et 2nd étage choisis par le public sur le site du Frac et le 1er étage choisi par les 1ère d'un lycée de Romainville.
L’église St Louis de #Villemomble, construite en 1901 par Georges Dupont avec une structure métallique & augmentée en 1926 d’un célèbre clocher en béton armé par Paul Tournon, va être restaurée jusqu’à fin 2024 !
Les travaux portent sur les chéneaux & gouttières de la nef ainsi que sur le clocher-porche, chef-d’œuvre technique du décor monumental, avec ses 28 personnages de 7 m de haut sculptés dans le béton frais en 63 jours par Carlo Sarrabezolles !
Croix sommitale de Raymond Subes.
L’intérieur aurait également bien besoin d’être rafraîchi, mais les urgences d’abord…
Les cloches ont été déposées, leur restauration en tranche optionnelle.
Vous connaissez Claude… Mais #LéonMonet, soutien constant des jeunes peintres impressionnistes, joua un grand rôle dans la production de son frère et la vie artistique rouennaise.
Le @museeluxembourg remet la famille Monet en lumière avec une belle petite expo jsq 16 juillet !
Les deux frères, nés à Paris mais ayant grandi au Havre, prennent des trajectoires opposées : Léon, aîné de 4 ans, est travailleur et fait des études en chimie des couleurs, Claude, + dissipé, fait des caricatures à l’école puis des portraits satiriques de la bourgeoise havraise.
En 1856, âgé de 15 ans, Claude Monet rencontre Eugène Boudin et l’accompagne peindre en plein air. Il apprend le dessin et croque sur le motif.
Son premier carnet de dessins, 45 croquis à la mine de plomb réalisés en juillet 1856, est présenté au public pour la première fois !
Sans aucun rapport avec les collections ou l’histoire du lieu, le @MuseeMarmottan accueille une exposition sur les #NéoRomantiques : un groupe de jeunes artistes sortis de l’Acad Ranson qui organisèrent un accrochage commun galerie Druet en fév 1926.
Du figuratif mélancolique !
Lié à des intellectuels (Gertrude Stein, Julien Green, Cocteau…), ce groupe est dominé par les figures de Pierre Charbonnier, Christian Bérard, Thérèse Debains, Pavel Tchelitchew, Sir Francis Rose, Eugène et Léonide Berman.
Mis à part Bérard, ils sont tous oubliés aujourd’hui.
Qu’est-ce qui les rassemble : un attachement à la figuration alors que le cubisme triomphait et le surréalisme pointait son nez, une prédilection pour les portraits et les paysages fantomatiques, non pas de forts contrastes mais des variations tonales assez subtiles et sombres.
Après de nombreux mois de travaux (et de retard), le @MuseeOrsay a rouvert hier le fond de nef.
Nouveauté : un gain d’espace et davantage de cimaises consacrées aux transformations de la capitale sous Haussmann et la IIIe République.
Bref, c’est assez réussi !
Différentes sections se succèdent : le regard pittoresque sur Paris, Paris industriel, Paris social et bâtisseur, le Nouvel Opéra…
Peintures et maquettes, plus ou moins imposantes, plus ou moins connues, pour illustrer le sujet.
Et l’on marche tjs sur le quartier de l’Opéra !
La petite salle de dessins d’architecture a également été rénovée, et augmentée de deux cimaises en retour : mieux isolée du bruit environnant et davantage de surface pour accrocher les élévations.
Actuellement, vu et revu mais belle sélection : les Expositions Universelles.