Selon des docs de l'administration fiscale obtenus par @propublica, les plus grosses fortunes américaines ne sont imposées qu'à 3,4% (moins de 1% pour les plus habiles). La réforme de Biden n'y changera rien : l'impôt sur la fortune n'existe pas aux 🇺🇸 .
Ces deux courbes montrent toute l'inéquité de la fiscalité : à gauche, la fortune de Bezos croît de manière exponentielle sans que son taux d'imposition en soit affecté ; à droite, un foyer américain moyen paie plus d'impôts qu'il n'accumule de capital.
Comment expliquer cette disparité choquante ? Avec un vieux proverbe : on ne prête qu'aux (ultra)riches.
Après la publication de cette enquête, l'IRS, le fisc américain, a ouvert une enquête pour trouver l'origine de la fuite.
Le @Conseil_Etat interdit les nasses par les forces de l’ordre pendant les manifestations. D’autres points du schéma national du maintien de l’ordre sont également annulés, dont l’obligation pour les journalistes de se disperser ou de s’accréditer.
On va vite voir si cette décision est suivie d’effets : une manifestation pour les libertés et contre l’extrême-droite est prévue ce samedi à Paris.
Point compta : c’est quand même la quatrième fois en un an que le @Conseil_Etat désavoue la police et Didier Lallement : deux fois sur les drones en mai et décembre 2020, une fois sur l’interdiction de manifester en juin 2020, et maintenant sur le maintien de l’ordre.
Je vous raconte l’opération blanchiment de Génération identitaire : à peine dissous en conseil des ministres, le groupuscule d’extrême-droite s’est reconsitué sous la forme d’une fumeuse « association de soutien aux lanceurs d’alerte ».
Le 7 avril, un mois après la dissolution de la milice privée pour incitation à la haine, ses membres ont enregistré l’ASLA auprès de la @prefpolice. Objectif : « soutenir moralement, matériellement et financièrement les lanceurs d’alerte », autour de « groupements affinitaires ».
Les « lanceurs d’alerte », selon les identitaires ? Ces 5 militants de GI, placés en garde à vue en octobre dernier pour avoir collé des affiches islamophobes à Goussainville (95). L’Express avait accusé le nouveau maire d’être fiché S (il a gagné son procès en diffamation).
Au-delà des questions techniques - légitimes - autour du pass sanitaire, celui-ci nous fait momentanément changer de monde : la police n'a plus le monopole du contrôle d'identité.
Pour comprendre les réticences françaises, il faut se souvenir que l'encartement a été étendu à l'ensemble de la population... sous Vichy. Avant ça, la carte d'identité rencontrait hostilité ou désintérêt (A la trace, p. 19).
Pour comprendre cette histoire plus sinueuse qu'il n'y paraît, je recommande ce livre de Pierre Piazza, paru en 2004.
Un rapport du Sénat préconise une collecte massive de données personnelles pour mieux gérer de futures crises sanitaires. Ce "Crisis Data Hub" permettrait même de désactiver le titre de transport ou le compte bancaire d'une personne malade. 😱
"L’idée, pour les citoyens, est que cet abandon temporaire de leurs données personnelles doit leur permettre de recouvrir, au plus vite, une liberté individuelle."
Disclaimer : j'ai été auditionné en avril par cette délégation sénatoriale à la prospective, qui n'a alors rien évoqué de tel.
Le patron de @DatakaLab, la start-up qui détecte le port du masque : "Ne bloquons pas doctrinalement [les] sociétés de traitement d’image [...] Dotons-nous rapidement d’une nouvelle loi, pour protéger la technologie qui protégera les citoyens."
En juin 2020, la @CNIL avait débranché les caméras "intelligentes" de Datakalab à Paris et à Cannes, jugées trop intrusives. Mais grâce à un décret publié en mars, elles seront réactivées pour le concert test d'Indochine à Bercy le 29 mai.
C'est le bon moment pour lire le livre de @katecrawford (et la recension qu'en fait @gunthert) : l'intelligence artificielle ne comprend rien aux images, qui "sont chargées d’innombrables sens potentiels, de questions insolubles et de contradictions".
Interrogation sincère après le bombardement des bureaux de plusieurs médias internationaux à Gaza : une agence reconnue comme AP aurait-elle pu 1) partager un immeuble avec le Hamas sans le savoir 2) prendre le risque de cohabiter sous le même toit ?
Le directeur exécutif de @pressfreedom accuse Israël d’entraver délibérément « la couverture médiatique de la souffrance humaine à Gaza », et demande à voir les preuves qui ont conduit Tsahal à bombarder les bureaux d’AP et Al-Jazeera.