Une réflexion très pertinente sur la figure récente, mais de + en + fréquente, de la femme juive orthodoxe comme frontière ultime de la sexualité.
A inscrire à mon sens dans une perspective historique: ce n’est pas un hasard si ‘Benedetta’ de Verhoeven sort concomitamment
350 après ‘Les Lettres portugaises’, 240 après ‘La Religieuse’ de Diderot, la figure de la femme consacrée (religieuse ou laïque) continue à obséder les Don Juan. Et la société n’étant plus uniment catholique, c’est « l’équivalent laïc » de la nonne qui devient le tabou à vaincre
Note aux personnes intéressées: il y a sans doute une recherche à faire sur la représentation de la sexualité de la femme juive dans la littérature et le cinéma. Je n’ai pas en tête d’exemple de sexualité ‘équilibrée’.
Esther ‘la Torpille’ Gobseck est une courtisane.
Rebecca of York (Ivanhoe) est accusée d’avoir ensorcelée au héros auquel elle est forcée de renoncer.
La mission assignée à Rachel Stein (Black Book de Verhoeven) quand elle entre dans la résistance est de se prostituer aux Allemands pour récupérer du renseignement...
A quoi on peut donc ajouter les exemples cités par @noemie_issan...
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Une précision toutefois à ce thread bouleversant consacré à un poète magnifique.
La conversion de Max Jacob est sans lien avec la déportation puisqu’elle date de 1909.
Conversion aussi soudaine et sincère que celles de Claudel ou Péguy.
Mais la haine nazie est une haine raciale, pas slt une haine religieuse, et cette conversion ne modifie pas au regard de l’Occupant la qualité de Juif de Max Jacob.
Aucune échappatoire, Juifs & Demi-Juifs (Mischlinge), tous sont pourchassés, exterminés dans l’Europe entière.
Edith Stein, convertie en 1921, est confrontée à cette même haine: interdite d’enseignement en 1933, elle entre en religion et devient carmélite. Arrêtée par la SS en 1942, elle est déportée à Auschwitz où elle est gazée dès son arrivée.